lundi 27 avril 2009

Suite des activités

- Back to life, back to reality (*entendons-nous bien*). Rattrapage obligatoire de quelques films. Envie de voir des bons films après ce que je me suis avalé dans l'avion (le supra-nase Nick and Norah's Infinite Playlist et le gnangnan Marley & Me... seul Ghost Town était vraiment sympa), et j'ai été servi!



Ponyo sur la falaise, le dernier Miyazaki.
Du "maître de l'animation japonaise", je n'ai vu que les oeuvres récentes. Il faut absolument que je découvre Mon Voisin Totoro et Porco Rosso. Je l'avais découvert en 2000 avec Princesse Mononoké, chef-d'oeuvre terrassant de beauté. Le Voyage de Chihiro était un trip absolument merveilleux. Le Château Ambulant est moins bien passé: trop fumeux, trop zarbi. Too much. Avec ce Ponyo, une histoire toute mimi où un "poisson" veut devenir une vraie petite fille, Miyazaki semble s'être tourné de nouveau vers les enfants. Ce qui frappe, c'est que l'impact de l'animation, n'a pas changé: c'est un émerveillement constant, tant dans les scènes intimistes que dans les morceaux à grand spectacle. La poésie qui se dégage de ces images est simplement magique. Les personnages sont une fois de plus très réussis. Ponyo est craquante et par moments hilarante. Le gosse et la mère sont extrêmemnt attachants aussi. Seul le sorcier des mers est un peu trop similaire à celui du Château Ambulant... Là où j'adhère moins, c'est quand le récit s'effiloche. Je trouve ça fou que même avec tant de légèreté, il arrive quand même à rendre cette histoire tarabiscotée. On s'y perd un peu, ça manque de limpidité. Les scénarios en roue libre, ça me gène toujours un minimum. J'avoue m'être même endormi 2 x 15 sec dans la dernière demi-heure (oh, jet lag hein), mais bon, j'ai vraiment bien aimé. Le dernier plan est magnifique. Mais il ne dure qu'un temps: voilà la chanson de générique de fin qui débarque. *Du japonais pour les tits zenfants*



OSS 117 - Rio ne répond plus, de Michel Hazavanicius.
Il y a trois ans, le premier OSS 117 était une des surprises les plus réjouissantes de l'année, pour ne pas dire un miracle. Une comédie française qui nous plie en quatre - et une réussite esthétique par dessus-tout. Ce deuxième épisode (les sixties, le Brésil, des Nazis, des microfilms, des hippies, des chinois vengeurs) est à la hauteur de l'attente. Je reste une fois de plus admiratif devant le travail de production (la photo, le montage, les décors... tout est "à la manière" des vieux James Bond des sixties...), la grande classe, et niveau rigolade c'est le festival: on se marre encore plus qu'au premier. L'écriture y est pour beaucoup (un gag à la minute?), mais les lauriers vont à Jean Dujardin, tout bonnement prodigieux. Chacun de ses gestes, chacune de ses mimiques ou intonation est jubilatoire. Sans doute le rôle de sa vie. Je trouve qu'à la longue il y a un léger essouflement dans la dernière partie... mais peut-être étais-je simplement essoufflé d'avoir tellement ri. Un très très bon moment en tout cas. Ca m'a donné envie de revoir le premier...



Che - Part Two de Steven Soderbergh.
Cela surprend: Depuis le premier volet, nous avons fait un bond dans le temps. C'est principalement le seul reproche, ou plutôt le seul regret: trop de choses de l'entre-deux restent non expliquées, suggérées, sans réponse. Dans la première partie, l'aspect politique et stratégique avait son importance. Ici, il est relégué au second plan. Peut-être était-ce pour se concentrer davantage sur le déclin de l'entreprise, sur la solitude de cet homme qui est resté accroché à son idéal jusqu'à la fin, sans alors avoir conscience du mythe qu'il est devenu dans l'histoire du XXème sciècle. Tout le film, nous restons dans le bourbier bolivien, jusqu'à la capture et la mort de Guevara. Cette sécheresse du récit, qui le rapproche d'une Passion, nous rapproche encore plus de "l'anti-spectaculaire", déjà prononcée dans la première partie, ce de réalisme quasi-documentaire. Toujours envoûtante, la mise en scène se démarque d'ailleurs aussi, avec des couleurs plus délavées, des cadres moins définis, avec moins de profondeur de champ. Les cinq dernières minutes, qui m'ont fait penser à Malick, sont vraiment superbes. La performance de Benicio Del Toro, elle, reste bien entendu exceptionnelle. Ce diptyque est une des plus belles réussites de Soderbergh, et une des meilleures surprises de l'année.


- Reprise de Canto XX4: Le chapitre Carmina terminé, nous avons entamé de nouveaux morceaux: le somptueux Agnus Dei de Barber (version chorale a cappella de son Adagio for Strings), I Got Rythm de Gershwin, les chansons d'Orléans de Debussy (quel génie, ce Claude), et l'Ubi Caritas de Duruflé. Premières mesures également de La Belle e(S)t la Bête, oeuvre que notre chef de choeur (David Baltuch) est lui-même en train de composer. Des accords tendus, dissonants et passionnants qui résonnent entre l'inspiration antique et le jazzy. Vivement la suite.


- Je suis en plein dans L'Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon. J'adore. C'est rempli de passion, d'humour et de verve.

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