lundi 26 juillet 2010

Gentse Feest

Je devrais vous parler d'Inception ****, le dernier Christopher Nolan, vertigineux, époustouflant, jouissif. Un des grands films de cette année.
Avant que je n'arrive à trouver les mots pour parler de ce film très riche, je vous laisse avec quelques vues du city-trip de ce week-end dernier: Gand.
Un trip culturel, festif, et sensoriel! On s'en est mis plein la vue (quelle belle ville) et plein les oreilles (l'accent gantois, la musique des Gentse Feesten). A l'odorat, nous avions l'odeur de frites et de guindaille. Nos épaules ont pas mal frôlé la foule immense. Super week-end. Et pour ceux que ça intéresse, j'ai une adresse d'hôtel impeccable: classe, calme, pas trop cher et à un jet de pierre de la gare et du tram.








mercredi 21 juillet 2010

Tournée générale

- Vendredi dernier nous nous sommes retrouvés entre anciens chefs de la Meute, comme tous les deux ans. Ce fut la première fois qu’un des chefs actuels est un de nos anciens louveteaux… Ca ne nous rajeunit pas. Cette soirée a décrotté un placard entier de souvenirs – ce sont d’ailleurs souvent les mêmes – et a ravivé chez tout le monde cette envie profonde d’être en camp, de revivre ça une dernière fois. Allez, juste une fois… Quelle ambiance de feu il y avait. A-fonds à la chaîne (drôle de voir que les jeunots ont sous-estimé les capacités des vieux loups…), frites à même la table, torsions dans les étoiles, chants entonnés à tue-tête (dont l’indéfectible tube Au bord de la Waigunga)… pour finir la nuit sur un autogonflant dans une étable fraîchement passée à la chaux. A coup sûr, notre visite a boosté le staff pour leur camp. Mission accomplie.

Le lendemain matin.


- J’ai entamé le travail pour mon solo du Carmina Burana. Atteindre ce contre-ré dès la première répétition, ça donne confiance. David était ravi.

- Découverte d’une véritable mine d’or : les BO des documentaires Martin Scorsese presents The Blues. Des heures de bonheur. Je suis ravi d’explorer enfin un peu plus loin cette musique car, c’est bien connu, toute la musique qu’on aime, elle vient de là.



- Quelques films français :

Tournée *** de Mathieu Amalric
Très beau film, un des meilleurs de l’année à ce jour. Je vous invite à lire un avis plus développé sur
Blog à part. Mais c’est ici que je mets la magnifique affiche :



Copacabana ** de Marc Fitoussi
Inconséquente et joviale, Babou ne s'est jamais souciée de réussite sociale. Elle décide pourtant de rentrer dans le droit chemin quand elle découvre que sa fille a trop honte d'elle pour l'inviter à son mariage. Piquée au vif dans son amour maternel, Babou se résout à vendre des appartements en multipropriété à Ostende. À ceci près qu'en plein hiver, les potentiels acquéreurs se font rares. Grande est alors la tentation de se laisser vivre... Mais Babou s'accroche, bien décidée à regagner l'estime de sa fille et à lui offrir un cadeau de mariage digne de ce nom.
(allocine.fr)
Amis compatriotes, la majeure partie de Copacabana est tournée à Ostende ! On y boit de la bière, on y parle flamand… Une charmante belgitude qui rend le film tout de suite plus sympathique. D’ailleurs, au point de vue de l’histoire, c’est toute la partie qui se déroule à Ostende qui est la plus réussie. Au début, ça se traîne, et la fin est peu convaincante. Mais la vraie raison de conseiller ce petit film, c’est la présence d’Isabelle Huppert, impeccable dans ce rôle de mère-ado qui reprend sa vie en main pour se faire aimer par sa fille (sa propre fille dans la vie). Ca lui change de ses rôles torturés. Grâce à elle on arrive à oublier la relative laideur esthétique d’un film néanmoins sympathique, plaisant mais également plus grave par moments. A noter aussi, quelques bons dialogues. Espérons que Marc Fitoussi ait un peu plus de budget pour son prochain film. Sortie le 11 août.

L’Age de raison ° de Yann Samuell
"Chère moi-même, aujourd'hui j'ai 7 ans et je t'écris cette lettre pour t'aider à te souvenir des promesses que je fais à l'âge de raison et aussi te rappeler ce que je veux devenir..." Ainsi commence la lettre que Margaret, femme d'affaires accomplie, reçoit le jour de ses 40 ans. (allocine.fr)

Je ne vais pas m’étendre sur celui-là : j’ai trouvé ça atroce de bout en bout. Ce n’est pas le style bricolo-féérique de Yann Samuell qui dérange, mais son scénario caricatural et dégoulinant de guimauve la plus indigeste. De plus, il semble être passé totalement à côté de son sujet (notre rapport à l’enfance). Ce n'est vraiment pas ma came. Mais je suppose qu'il y a un public pour ça. Les fans de la première heure de Sophie Marceau seront ravis. Sortie le 4 août.
La salle était pleine à craquer, Sophie a parlé quatre minutes, Zaccaï six, il y avait pas d'air co et on dégoulinait tous de sueur à la fin. Super.

Ce soir, Inception ! Avec Shrek comme amuse-gueule.

mercredi 14 juillet 2010

Game over. Start new game.

- La finale n’était pas un beau match. Trop de fautes, trop de tension, trop de catch, trop peu d’occases. Un arbitre à la ramasse. Mais je suis heureux pour les Espagnols, qui méritent largement leur titre. Dur pour les Oranje qui subissent leur troisième finale perdue. Peut-être que ce sera pour 2018, à la maison (rêvons un peu). Sinon, elle m’a bien plu, cette petite Coupe du Monde. Quelques matchs grandioses, quelques buts fabuleux, plein de surprises, des histoires drôles, des tragédies, des vuvuzelas.


- Première semaine au nouveau boulot. Immersion. Ecouter, noter,
apprendre. Rencontrer ses nouveaux collègues. Ca s’annonce excitant, en tout cas. Et puis le cadre est chouette, les avantages sont PRETTY COOL, et c’est à un jet de pierre de chez nous. Et il y a aussi un chien qui dit bonjour le matin.


- Canto XX4 ne participe plus aux Choralies 2010 à Vaison-la-Romaine. Je ne vais pas étaler toute l’histoire ici, ce serait trop long et ennuyeux à lire, mais en gros : 1. ACJ nous a fait un
sale coup 2. les soucis techniques (organisation lamentable) ont fini par prendre le dessus sur le plaisir artistique. Face à la démotivation générale, le chef a eu le courage de prendre la bonne décision. Prochaine étape : la captation vidéo, le 29 août !


- Hier soir, j’ai percuté un gamin avec mon vélo. Cet abruti n’a pas regardé (une camionnette nous cachait l’un et l’autre) en traversant (en courant !) et j’ai foncé droit dedans. Le choc fut assez violent, j’ai valsé par-dessus lui pour terminer en cascade rouli-boulée sur le bitume. Lui n’a rien (
"C’est pas moi m’sieur ! Il m’a poussé m’sieur !"), mon vélo a le pneu avant crevé et moi je m’en sors bien avec des bobos qui piquent au coude et au genou. C’est là que je me dis que je fais bien de ne jamais rouler sans casque. Le gamin a dû remercier le ciel que je n’étais pas une voiture.


- Vivement bientôt que je remette
les clés de mon ancien appart. Cric-crac, on ferme, vider la corbeille ? Oui. Mais avant ça, encore des soucis de déménagement.


Des films:

Bébé(s) *** de Thomas Balmès

Quatre pays… quatre bébés… du premier cri aux premiers pas. Ils s'appellent Ponijao, Bayarjargal, Mari et Hattie et vivent en Namibie, en Mongolie, au Japon et aux États-Unis. Bébé(s) nous plonge simultanément au cœur de cultures très différentes et saisit les moments les plus émouvants, drôles et insouciants, uniques et universels, des premiers mois de la vie. (allocine.fr)
Le Premier cri (Gilles le Maistre, 2007) proposait déjà exactement la même idée mais autour de l'accouchement. Cette fausse suite est bien plus propice au gagatisement…
L’autre idée de
Bébé(s) est de se priver de tout commentaire off. Seul le montage d’images compte. L'appréhension de se retrouver devant "ANNE GEDDES - THE MOVIE" est vite estompée car le film est intéressant: il nous montre à la fois les différences entre les quatre civilisations/cultures et les étonnantes similitudes qu'ont tous ces bébés qui sont nés quelque part… Joliment filmé, monté et mis en musique (Bruno Coulais), Bébé(s) est un condensé (on imagine bien les heures de rushes derrière tout ça) de scènes craquantes à souhait, tendres et souvent très drôles. Un très joli petit film qui se regarde à deux, le sourire aux lèvres. Ça sort en salles le 21 juillet. *c’est congé*

Ce qu’il faut pour vivre ** de Benoît Pilon

Au début des années cinquante, Tivii, un chasseur inuit atteint de tuberculose, est déraciné et transporté dans un sanatorium de Québec pour se faire soigner. Affaibli, il doit en plus faire face aux conséquences de son arrachement : séparé de ses proches, incapable de communiquer dans une langue inconnue, confronté à une culture dont il ne connaît rien, et surtout, qui ne connaît rien de la sienne. Démoralisé, Tivii décide de se laisser mourir et devient son pire ennemi. Un ennemi que l'infirmière Carole combattra avec toute la force de sa détermination. Carole comprend le mal profond qui afflige Tivii et elle insiste pour que le jeune inuk Kaki, malade lui aussi, soit transféré dans son sanatorium. Kaki connaît bien les blancs et il permettra à Tivii d'appréhender ce monde qui le rebute. De son côté, en transmettant ses connaissances à Kaki, en lui parlant des coutumes de son pays, Tivii retrouvera sa fierté et la volonté de guérir. (allocine.fr)
Ce n’est pas tous les jours que vous verrez un film où un Inuit discute avec un Québécois. Plus sérieusement, Ce qu’il faut pour vivre est une agréable surprise et dépasse son étiquette de film pour écoles et autres ciné-clubs à débat. Certes, la facture formelle et narrative est fort classique (et assez prévisible), mais Benoît Pilon trouve le ton juste pour sensibiliser le spectateur à son histoire et aux thèmes qu’elle véhicule. Il est aidé par la performance épatante de Natar Ungalaaq, le meilleur – et le seul – acteur inuit, déjà remarqué dans
Atanarjuat.

lundi 12 juillet 2010

Up in the air

Ah oui, fini les journées de temps libre! Back to business. Pour me faire pardonner de ce silence, voici quelques photos du départ de la mongolfière qui a embarqué papa et maman. Cadeaux des enfants pour fêter leurs 35 ans de mariage.







samedi 3 juillet 2010

Passe-passe

Bon, je vais essayer de faire court car en ce moment la Mannschaft mène - largement - contre l’Albiceleste, et le spectacle n’est pas fini...


- Carpe Cantorem est dans la place ! La Chef peut arrêter de stresser : l’honneur est sauf, et bien plus que cela ! La messe de mariage de ce matin, dirigée par bibi, s’est très bien passée. Malgré les conditions de préparation difficiles (trop peu de temps pour apprendre les nouveaux chants, recrutement d’électrons libres pour renforcer les effectifs…), cette première expérience de direction de chœur fut un succès. Je n’ai pas vu les mariés à la sortie, mais les choristes, eux, étaient en tout cas ravis. C’était sûrement très intéressant pour eux de suivre d’autres mains, d’autres expressions. Quant à moi, j’y ai pris beaucoup de plaisir.


- Au théâtre : Le Dieu du carnage **, de Yasmina Reza (Théâtre du Public).

Deux couples bourgeois se réunissent pour discuter d’un petit incident : le fils des uns a pété les deux dents de devant du fils des autres. Voilà le point de départ d’un petit jeu de massacre grinçant et caustique, un ping-pong à quatre où valsent les vacheries, hypocrisies et faux-semblants. Les rebondissements sont prévisibles, mais ça ne souffre d’aucun temps mort, c’est toujours piquant, parfois grave, souvent drôle. Olivier Massart, dans la peau de celui qui s’en fout, est succulent de justesse. Chaque mouvement de sourcil est un régal. Et c’est lui qui a la dernière réplique, parfaite : "Qu’est-ce qu’on sait ?"


- Au cinéma : L’Illusionniste *, de Sylvain Chomet

Je dois avoir un problème avec Sylvain Chomet. Déjà avec ses Triplettes de Belleville, j’avais trouvé ça joliment exécuté, mais je n’avais jamais accroché à l’histoire. Pour cet Illusionniste, hommage appuyé à Jacques Tati, le problème s’est accentué : si techniquement (et même artistiquement) le film est indéniablement séduisant, il est malheureusement très ennuyeux. La belle idée de départ imaginée par Tati lui-même (les derniers feux d’un illusionniste de cabaret, dépassé par le rock, la télévision…) n’arrive pas à compenser la maigreur de l’intrigue. Ni les élans mélancoliques, ni les tronches impayables des personnages, ni les "gags" n’arrivent à arracher le moindre sourire et sortir le spectateur de son mortel ennui.


- J’ai lu : Odeur du temps, de Jean d’Ormesson
Il s’agit d’une compilation de ses chroniques, publiées (principalement dans Le Figaro) entre les années 70 et aujourd’hui. De sa plume soignée mais alerte, Jean d’O nous parle avec passion des auteurs qu’il admire, de l’importance de la littérature, de ses souvenirs de voyage… Sur plus de 450 pages, on pourra trouver le temps long. Sa manie de repêcher obligatoirement des noms obscurs de génies méconnus est parfois ronflante. J’avoue en avoir parcouru quelques textes en diagonale, surtout ceux où il se répète (je saisis mal l’intérêt de juxtaposer 3 ou 4 chroniques qui racontent, parfois texto, la même chose). Pour ce qui est du partage du plaisir de la culture, et plus particulièrement de la littérature, la mission est accomplie : Jean d’O nous donne l’envie de lire, encore et encore, de parcourir le patrimoine, de combler ses lacunes.



Et Klose qui met un quatrième contre les Argentins. Ca fait plaisir! L'Allemagne est grande dans cette Coupe du Monde. Plus que deux matches avant le titre!


Et lundi, c'est la rentrée. J'ai hâte.