Bon, je vais essayer de faire court car en ce moment la Mannschaft mène - largement - contre l’Albiceleste, et le spectacle n’est pas fini...
- Carpe Cantorem est dans la place ! La Chef peut arrêter de stresser : l’honneur est sauf, et bien plus que cela ! La messe de mariage de ce matin, dirigée par bibi, s’est très bien passée. Malgré les conditions de préparation difficiles (trop peu de temps pour apprendre les nouveaux chants, recrutement d’électrons libres pour renforcer les effectifs…), cette première expérience de direction de chœur fut un succès. Je n’ai pas vu les mariés à la sortie, mais les choristes, eux, étaient en tout cas ravis. C’était sûrement très intéressant pour eux de suivre d’autres mains, d’autres expressions. Quant à moi, j’y ai pris beaucoup de plaisir.
- Au théâtre : Le Dieu du carnage **, de Yasmina Reza (Théâtre du Public).
Deux couples bourgeois se réunissent pour discuter d’un petit incident : le fils des uns a pété les deux dents de devant du fils des autres. Voilà le point de départ d’un petit jeu de massacre grinçant et caustique, un ping-pong à quatre où valsent les vacheries, hypocrisies et faux-semblants. Les rebondissements sont prévisibles, mais ça ne souffre d’aucun temps mort, c’est toujours piquant, parfois grave, souvent drôle. Olivier Massart, dans la peau de celui qui s’en fout, est succulent de justesse. Chaque mouvement de sourcil est un régal. Et c’est lui qui a la dernière réplique, parfaite : "Qu’est-ce qu’on sait ?"
- Au cinéma : L’Illusionniste *, de Sylvain Chomet
Je dois avoir un problème avec Sylvain Chomet. Déjà avec ses Triplettes de Belleville, j’avais trouvé ça joliment exécuté, mais je n’avais jamais accroché à l’histoire. Pour cet Illusionniste, hommage appuyé à Jacques Tati, le problème s’est accentué : si techniquement (et même artistiquement) le film est indéniablement séduisant, il est malheureusement très ennuyeux. La belle idée de départ imaginée par Tati lui-même (les derniers feux d’un illusionniste de cabaret, dépassé par le rock, la télévision…) n’arrive pas à compenser la maigreur de l’intrigue. Ni les élans mélancoliques, ni les tronches impayables des personnages, ni les "gags" n’arrivent à arracher le moindre sourire et sortir le spectateur de son mortel ennui.
- J’ai lu : Odeur du temps, de Jean d’Ormesson
Il s’agit d’une compilation de ses chroniques, publiées (principalement dans Le Figaro) entre les années 70 et aujourd’hui. De sa plume soignée mais alerte, Jean d’O nous parle avec passion des auteurs qu’il admire, de l’importance de la littérature, de ses souvenirs de voyage… Sur plus de 450 pages, on pourra trouver le temps long. Sa manie de repêcher obligatoirement des noms obscurs de génies méconnus est parfois ronflante. J’avoue en avoir parcouru quelques textes en diagonale, surtout ceux où il se répète (je saisis mal l’intérêt de juxtaposer 3 ou 4 chroniques qui racontent, parfois texto, la même chose). Pour ce qui est du partage du plaisir de la culture, et plus particulièrement de la littérature, la mission est accomplie : Jean d’O nous donne l’envie de lire, encore et encore, de parcourir le patrimoine, de combler ses lacunes.
Et Klose qui met un quatrième contre les Argentins. Ca fait plaisir! L'Allemagne est grande dans cette Coupe du Monde. Plus que deux matches avant le titre!
Et lundi, c'est la rentrée. J'ai hâte.
2 commentaires:
Les mariés étaient ravis à la sortie, n'était la pluie battante. J'ai voulu te prendre en photo, mais ce sera flou ; aussi, quelle idée avais-tu de gesticuler comme ça ?
E
Proficiat pour cette belle performance !
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