mardi 29 juillet 2008

Old man

Heureux les calendriers du marketing... Tandis que le merveilleux WALL-E sort demain sur nos écrans, le premier teaser du Pixar 2009 est en ligne sur disney.com.
Ce que nous savons pour l’instant de Up (Là-haut en VF), c’est que le héros est un vieillard. Sa maison est en train de s’envoler dans les airs, mais cela lui semble tout a fait normal *et il vous souhaite une bonne après-midi*.
Le film, qui sort dans tout juste dix mois, est réalisé par Pete Docter (Monsters, Inc.) et co-réalisé par Bob Peterson (scénariste de Finding Nemo). Confiance totale, donc.

dimanche 27 juillet 2008

Why so serious?

Et donc oui, The Dark Knight est excellent. Passionnant, très impressionnant et d'une noirceur jouissive... on en sort heurux, et lessivé. C'est d'une densité inouïe! Ca craque de partout. En 2h20, pas une minute d'ennui ni de répit. Le scénario est particulièrement complexe et touffu. Par la richesse des thèmes liés à la mythologie Batman (héroïsme, justice, la double personnalité..) explorés en profondeur, la complexité des différents protagonistes, les sous-intrigues, les rebondissements incessants, les surprises... Il faut s'accrocher pour ne pas en perdre une miette. Mais quel plaisir de voir un scénario si soigné pour un film qui peut s'apparenter aux yeux des gens à un simple film d'action sans âme, sans profondeur. Non. Christopher Nolan et toute la bande ont mis le paquet. Et ce nouvel opus, qui s'incrit dans la stricte lignée du précédent, est bien plus qu'un "film de superhéros". Nous avons là un énorme "crime drama", avec ses flics, ses politiciens, sa mafia, ses justiciers... Au milieu de tout ça, le Joker, ce psychopathe qui ne souhaite que le chaos total, est pratiquement une figure abstraite tant il représente le mal absolu. Tous ses adversaires (Batman, Harvey Dent, le lieutenant Gordon..) ont leurs failles, leur ambiguité. Ils ne sont ni tout noir ni tout blanc. Par le biais de divers attentats et autres stratagèmes odieux, le Joker mettra la ville à feu à sang, et tentera de prouver parallèlement que n'importe qui peut passer du côté obscur... Ainsi est orchestré un combat psychologique infernal qui, au-delà de la tragédie des événements, enfonce le film dans une terrible et magnifique noirceur.
Tous les personnages sont aussi mémorables les uns les autres, mais le plus impressionnant est évidemment ce nouveau Joker, par son rôle capital dans l'histoire (tout tourne autour de lui), mais surtout par la performance hallucinante de Heath Ledger, à mille lieues des bouffonneries de Jack Nicholson. Nous avons là un des "méchants" les plus mémorables jamais vu à l'écran. Ledger est à la hauteur de sa réputation: phénoménal. Mais ça ne discrédite pas les autres acteurs, tous excellents. Mentions spéciales à Gary Oldman (inoublibale Gordon) et Aaron Eckhart, impeccable Dent-futur-Double-Face.
Le gros parti-pris de la vision de Nolan, c'est à dire le réalisme, est encore plus poussé que dans Batman Begins. Tout est à chaque fois raccroché au monde réel, tangible.. crédible. (Une des grandes qualités du film est d'ailleurs sa grande cohérence, et ce à tous les niveaux.) La photo, superbe, illustre au maximum la noirceur du récit, la froideur de la ville, la détresse des personnages. La musique offre son lots de frissons, que ce soit avec les deux gros accords aux cuivres, ou avec le grincement de folie attribué au Joker. Quant à Nolan, je l'ai toujours trouvé surestimé et bon faiseur, mais là... je suis profondément admiratif de sa mise en scène. Ample mais sobre, brutale et sans chichis, jamais tape-à-l'oeil, toujours au service de l'essentiel, de la narration. Au milieu du film, la grosse scène de poursuite est à s'arracher les accoudoirs.

Tout ça pour dire que, même si on pourra tojours tiquer sur tel ou tel détail, The Dark Knight est une réussite sensationnelle et incontestable. Un tel niveau d'exigence, une telle somme de talents, une telle intelligence, une telle profondeur dans un film de ce registre, c'est un réel bonheur de cinéphile. Why so serious? Parce que ça en vaut la peine.

Pour le fun, voyez la différence entre l'infâme Batman & Robin (Joel Schumacher, 1997)



...et le Batman d'aujourd'hui.

jeudi 24 juillet 2008

Black & white

- Aujourd’hui il fait splendide, le ciel est bleu, l’air est doux, la peau trop moite sous la chemise. Dire que lundi j’ai ressorti mon ECHARPE contre l’ignoble crachin qui tombait. C’est fou comme il a fait particulièrement MOCHE ce 21 juillet. Comme si la météo reflétait la morosité de cette fête pas si nationale d’un pays agonisant politiquement et qui n’a même pas d’équipe de foot digne de ce nom. Moi j’ai fêté ça tranquille avec D., un bon américain frites et un excellent film (revision du merveilleux We Own The Night). Le feu d’artifice – qui porte bien son nom – fut ironiquement deux fois plus long que d’habitude (on a récupéré les pétards du nouvel an). Il était trop loin pour l’apercevoir de chez moi, mais la combinaison pétards/éclairs dans le ciel m’a fait pensé un moment à un bombardement.

- Pour revenir à la météo, je repense à ce mariage de P. et T. samedi dernier où DJ Ciel hésitait entre Let The Sunshine In et Raindrops Keep Fallin’ On My Head. Un parasol mal accroché a failli faire des blessés, mais c’était une chouette réception. Endroit superbe, plein de potes et un traiteur au taquet: bouffe et bubulles en veux-tu en voilà... Les réceptions où les quelques rares amuse-bouches ne font que te mettre en appétit plutôt que te rassasier, c’est pénible. P. était belle, fidèle à elle-même. Le marié classe aussi. C’est comique, je l’avais rencontré à peine une semaine auparavant. Oui, je n’avais plus vu P. depuis longtemps, et son histoire avec T. a été assez rapide. Genre en février 2007 elle était toujours célibataire. Je le sais puisqu’à l’époque je me suis pris avec P. mon seul VRAI râteau de ma vie. Le genre où tu t’approches pour embrasser sa bouche mais elle tourne la tête. Horrible. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort.

- Je lis trop peu. Les deux derniers romans que j’ai entamés (Les Bienveillantes de Jonathan Littell et Circuit de Charly Delwart), je ne les ai pas terminés. J’ai commencé une biographie illustrée de Buster Keaton, mais je me demande déjà si j’arriverai jusqu’au bout. Pour me donner bonne conscience je viens de commencer un Nothomb, qu’on ne peut pas ne pas terminer – à moins que ce ne soit très mauvais. Mais Hygiène de l’assassin est une joute verbale qui se lit avec plaisir.
Ah! Rayon j’ai lu il y a aussi Persépolis. Je l’ai dévoré et j’ai été conquis. C’est remarquable. Rien qu’à l’encre noire, Marjane Satrapi raconte sa vie en mêlant les étapes historiques de son pays (chute du Shah, révolution islamique iranienne, guerre Iran-Irak..) avec sa vie intime, personnelle. C’est drôle, émouvant, passionnant, merveilleusement raconté. J’aime beaucoup le dessin aussi. J’ai hâte de revoir l’excellente adaptation cinématographique.

- Même s’il a plutôt bonne presse, je n’achèterai pas le dernier Beck, Modern Guilt. Trop découragé par les deux derniers albums qui m’avaient terriblement déçu. Pourtant, j’étais (et je suis) grand fan de ses anciens albums, tous géniaux... Mellow Gold le fondateur, Odelay le chef-d’oeuvre, Mutations le Beck-pour-les-nuls, Midnite Vultures l’expérience funky dance, Sea Change l’expérience gainsbourienne. Puis vint Guero, semi-déception encore sympa mais je ne l’écoute pratiquement plus. Le suivant, The Information, est un disque qui sonne creux que je regrette presque d’avoir acheté. Beck est pour moi un bel exemple du fait qu’il est très rare d’aimer l’oeuvre entière d’un artiste.

- Au grand dam de nos voisins français qui doivent patienter jusqu’au 13 août, The Dark Knight est sorti hier sur nos écrans. Pour les Bernard-l'hermites, il s’agit de la suite ARCHI-ATTENDUE de Batman Begins, la remise à neuf de Batman signée Christopher Nolan. Depuis de longs mois, une campagne promo exceptionnelle (principalement sur internet) a fait baver au compte-gouttes une armée de fans, de geeks, de curieux. Tournage et scénario top secrets, décès inopiné de Heath Ledger... Tout ce buzz a créé une attente é-nor-me. Aujourd’hui, maintenant que le film sort, c’est juste la folie: c’est un triomphe critique ("chef-d’oeuvre" par-ci, "chef-d’oeuvre" par-là) et public (meilleur démarrage de tous les temps). Sur IMDb, The Dark Knight a décroché en moins de deux la première place du fameux “Top 250”. Chose qui arrive une fois tous les jamais. Afin de me préparer à la vision (sans doute demain), je me suis refait Batman Begins, qui a – dieu merci – remonté d’un solide cran dans mon estime. Le changement radical par rapport aux deux épisodes de Burton, que j’adore, m’avait pas mal déconcerté (du conte gothico-fantastique on est passé au polar réaliste), et j’étais passé à côté du film la première fois. La deuxième vision fut une vraie jubilation, et me voilà paré de ce dont j’avais besoin avant le deuxième volet: un respect total pour la vision que Christopher Nolan à de Batman.

- Héhé, je suis allé voir Kung Fu Panda, la dernière production DreamWorks Animation. Après le KO mis par WALL-E (encore une semaine de patience, les petits amis!), et après les navrants Shark Tale ou Shrek 3, j’étais fort sceptique. Mais les bons échos ont eu raison de moi. Surprise, Kung Fu Panda est une réussite. Au niveau visuel avant tout. Le design (personnages, décors chinois, couleurs) en jette et l’animation est impressionnante. Les quelques combats de kung fu ou autres scènes d’action en mettent plein les mirettes. Si l’on doit encore regretter un scénario très convenu sans surprises, on peut se consoler avec la dose d’humour... On rigole beaucoup. Po, le panda enveloppé et totalement geek (personnage très réussi) est juste hilarant de bout en bout. Ca vaut le détour.

En bonus, un autre panda devenu célèbre sur YouTube:


lundi 14 juillet 2008

De tout, de rien... (2)

- C’est les soldes. Il faut absolument que je me trouve de nouvelles chaussures, les miennes tombent littéralement en morceaux, ce qui fait également grimper le puantomètre de mes pieds. L’autre jour je les traîne à l’INNO, mais ça s’est passé exactement comme redouté: soit aucun modèle ne me plaît, soit le modèle qui me plaît n’est que disponible en taille 47. “Tout est en rayon, Monsieur.” Gnnnniiiii. Du coup je me suis acheté un pull.

- Samedi dernier, mariage de P et JC. Une mémorable fête... une journée inoubliable, sur la top-liste de la saison des mariages 2008. Nous avons bien chanté à la messe, qui fut d’ailleurs très belle, très profonde, très émouvante, et à l’image des mariés. JC bouffait les paroles du prêtre avec ses sourcils, c’était rigolo. P était plus belle que jamais, forcément. Réception arrosée dans tous les sens du terme, pleine de retrouvailles, de papotes, de bubulles, de rires. Le dîner fut particulièrement délicieux, segmenté par de mémorables discours. Celui du père de P, exceptionnel, la chanson des frères de JC, tubesque, et la jolie dissertation sur la papote, par les témoins de P. A table ce fut la bonne rigolade, LP était très en forme. Solide ambiance aussi sur la piste de danse. Dragage par une fille de 18 ans, aussi. Ca ne me rajeunit pas tout ça...

- Le réveil du lendemain fut inhumain: rendez-vous avec la première séance de répétition pour le Carmina Burana. Ce fut intense (22p. en 6h, considérées comme acquises) et pas simple (surtout de par ses structures rythmiques alambiquées), mais franchement très intéressant. Je suis content d’explorer d’autres choses dans le chant choral, et d’offrir à ma voix une musique plus difficile. Chouette petit challenge artistique! Et puis, chanter à plein poumons le fameux "O Fortuna", c'est quelque chose. Le groupe est sympa, aussi.

- Petite coquillette au boulot, l'autre jour. L’imprimeur s’est trompé de couverture pour 1500 brochures de 212 p. Elles étaient déjà en route vers le Royaume-Uni. On m’a encore rappelé qu’il ne fallait faire "confiance à personne", dans ce métier. Tout vérifier non pas deux fois, mais trois. *Ouéééé*

- Petit mot aussi sur ma première expérience eBayenne. J’avais repéré un très beau vélo à un prix raisonnable, mais quelqu’un a surenchéri en dernière minute... “Désolé, vous n’avez pas obtenu l’objet.” Noundidjoum. Je me suis consolé avec l’acquisition d’une guitare folk. Le bois a l’air fragile, la housse est trop juste, elle sonne un peu comme une casserole et son look fait limite fan-club de Kenny Rogers, mais pour 35 euros je pouvais pas m’attendre à mieux... Je ne crois pas que je la garderai très longtemps. On verra.

- Je n’avais plus coupé mes cheveux depuis 5 mois. Ils avaient atteint une certaine longueur qui m’amusait, mais “ça devenait un peu n’importe quoi” dixit Léon. J’aime bien me faire couper les cheveux, et j’ai toujours aimé ça. Le bruit des ciseaux, la drôle de façon de faire le shampooing, le doigt qui plie l’oreille, la chemise en soie hyper moche, la vibration du rasoir électrique qui te flanque des frissons dans la nuque, le tête de n'importe quoi qu’on tire à mi-parcours... Et la papote avec le coiffeur. Léon est tout le contraire du coiffeur de mon enfance: il se déplace à domicile en moto (yeah), et il est bavard comme une pie. Son nouvel appartement, son expérience avec sa “postiche” (mot officiel de moumoute), son fils qui ne lui parle plus, son ronflement qui a engendré des problèmes conjugaux.. Dernièrement, il m’a également appris que des chercheurs auraient trouvé un moyen de faire repousser des cheveux, par greffe de cellules souches. Les chauves sourient. Mais le procédé a un prix, estimé entre 10.000 et 15.000 euros. Environ 10 cents par cheveux. J’ai déjà quelques amis (qui souhaitent garder l'anonymat) qui seraient intéressés, mais ils peuvent économiser dès maintenant.

- Mon neveu arrive à l’âge où l’on essaye de le sensibiliser à l’utilité du pot. Il n’a pas encore le réflexe (la conscience) de faire ailleurs que dans son lange, mais en sent que ça commence à le gêner, ce qui donne lieu a des scènes très comiques. Hier je jouais avec lui au Fisher Price tout pourris qui avaient déjà fait le bonheur de son papa et son tonton, quand soudain je sens une odeur de pet. Illico, le petit bonhomme se lève en me jetant un regard “désolé, je dois te laisser”. Puis, d'un pas hésitant, il fait le tour de la pièce, faisant semblant de s’intéresser à l’horloge ou le pied de table le plus banal, avec au visage une expression tordue mêlant effort et sourire gêné. Il était trop tard pour le pot, et puis j’étais plié en deux par le comique de la scène. Par contre je n’avais plus fort envie de jouer. Va chez Granny.

- Bonne répétition avec la chorale d’amis que je dirige, hier. Malgré le niveau objectivement médiocre de l’ensemble, ça s’améliore de répétition en répétition, et je commence à croire que cela donnera quelque chose de chouette le jour J. Quand je repense à la première répé (où durant la première heure je me suis dit qu’on y arriverait JAMAIS), c’est le jour et la nuit. Ils sont moins timides et relâchent plus leur voix, apprennent les mélodies plus rapidement. Et mine de rien, même les plus “nuls” commencent à se rendre compte de l’une ou l’autre cacaphonie. Certains chants sont passés à la trappe, d’autres remplacés, d’autres simplifiés: on fait avec les moyens du bord. Le résultat sera sans doute moyen musicalement, mais je suis convaincu que l’ambiance du groupe prendra le dessus sur le reste. Ce ce que les gens retiendront, ce ne seront pas les notes (fausses ou justes), mais l’amitié qui dégage de cette bonne bande d’affreux. On va bien se marrer.

- Cette semaine mon boss est en congé... Ca me fait des vacances. La PAIX. Conséquence, une flemme pas possible pour bosser. Je vais devoir abréger ce message. Hum.

- C’est l’été, c’est l’Ecran Total à l’Arenberg. Pléthore de bons films à voir ou revoir, de classiques à découvrir ou redécouvrir... Et de choix cornéliens à faire. Ce soir, grosse hésitation entre “Fanny et Alexandre” de Bergman et “Dog Day Afternoon” de Lumet, deux classiques que je n’ai toujours pas vus. Ah, on me conseille le Bergman...

mardi 8 juillet 2008

Des robots et des hommes


Depuis Monsters, Inc., les Studios Pixar livrent chaque année (ou presque : il n’y en a pas eu en 2005) son nouveau bébé, et Chaque année, il atteint le haut du panier des meilleurs films de l’année. Le Pixar 2008, WALL-E, n’échappe pas à la tradition. Mes lecteurs les plus fidèles *hum* avaient déjà pu témoigner de mon impatience ici. Les autres savent de toute façon que le Pixar est toujours une énorme attente pour moi. J’ai donc profité du Wilkinson American Movie Day pour le voir en avant-première, *pour toi public*.

Et donc voilà, c’est magnifique. Avant tout, la claque esthétique. Chaque Pixar témoigne d’une nouvelle prouesse technique… Visuellement, ils ne cesseront jamais de nous étonner, et une fois encore, ils se sont surpassés. C’est la tuerie TOTALE. A couper le souffle, tout simplement. L’animation est plus progigieuse que jamais, les effets de lumière sont simplement miraculeux, les détails soignés, la mise en scène aux petits oignons. Certaines images atteignent une magie et une poésie encore rarement atteintes dans un film d’animation en images de synthèse.
Alors, de quoi ça parle ? Le futur. La planète Terre devenue invivable par le taux de pollution, le surplus de détritus et la disparition de ressources, les humains se sont exilés dans l’espace. Le petit robot WALL-E, programmé pour nettoyer tout ce bordel, se donne à sa tâche depuis 700 ans. Un jour, il reçoit la visite d’un(e) robot nettement plus sophistiqué que lui (au design tout droit sorti de la gamme Mac - merci Steve Jobs). Commence alors une aventure palpitante dont l’issue déterminera le sort de la planète et de l’humanité. Rien que ça.
Je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte, mais la vision de l’humanité du futur proposée par Andrew Stanton (déjà réalisateur et scénariste de 1001 Pattes et Finding Nemo) est plutôt étonnante pour un “Disney”, parce que cynique et pessimiste. L’homme, par la surconsommation, a salopé sa propre planète au point de ne plus savoir y vivre. La vie qu’il mène depuis lors est d'ailleurs encore plus effrayante. Mais derrière le récit (habilement mené et qui offre son lot de rebondissements et de péripéties en tout genre), et à côté de la dénonciation de la société de consommation (système qui s’est autodétruit), WALL-E est en fait une vraie déclaration d’amour à la Terre, porteuse d’un message d’espoir en l’homme. WALL-E lui-même (un des personnages les plus réussi de l’histoire de Pixar), héritier du brol que les humains ont laissé sur Terre et atteint de curiosité aiguë, est fasciné par ce qu’il découvre. Petit à petit, le contact étroit avec les restes humains lui ont fait acquérir des comportements et sentiments humains.
Et c’est là le pur génie des Studios Pixar : à partir de robots, en tôle rouillée ou high tech, ils font passer une incroyable palette d’émotions. De l’humanité. Ce qu’ils arrivent à transmettre est prodigieux. Durant les trois premiers quarts d’heure, fabuleux, le film est pratiquement muet… Joli pied de nez aux cornishrekeries qui misent tout sur le casting!

Visuellement extraordinaire, magnifiquement réalisé, émouvant, palpitant, audacieux et bourré d’humour et de tendresse, WALL-E est bonheur total. Et prolongé ! Le superbe générique de fin, en plus de poursuivre brièvement l’histoire, retrace en quelques tableaux l’histoire de l'art (de Lascaux aux premiers pixels). Le traditionnel court métrage d’avant-programme, Presto, est également une vraie merveille qui plie la salle en quatre.

Ca sort le 30 juillet. Courez-y.