- Durant quelques jours, je découvre les coulisses d'une sympathique émission qui cartonne sur RTL-TVI. Quand le candidat est à la fois maladroit et fin cordon bleu, c'est amusant. Quand un autre est bien organisé et moins loquace, ça l'est beaucoup moins. Je découvre les joies du dérushage et des codes à respecter pour que ça passe sans souci sur RTL (et M6). Plus que six jours de boulot. Ça me donne faim, tout ça.
- Quelques nouveaux CD's qui tournent beaucoup ces temps-ci:
On est pour ma part loin de la déception annoncée. Laura continue d'explorer son univers qui lui est propre. Cet album-ci se fait plus épuré, plus doux, et contient des perles de chansons qui resteront parmi les plus belles qu'elle ait écrites.
Très bel album qui fait oublier l'opus précédent (Hombre Lobo, que je n'écoute déjà plus). Le songwriter barbu chante sa rupture à coups de mélodies simples mais efficaces, comme toujours avec E. Mais ici il se fait plus direct, plus modeste, plus touchant. L'inspiration, rayon mélancolique, de ses premiers albums semble lui être revenue. Reste à voir comment l'album vieillira.
Deux raisons à l'achat. La première, c'est Le Sacre du Printemps (dans son entièreté, cette fois), par le Berliner, dirigé par Sir Simon Rattle. Ca déménage. La deuxième, c'est le score subtil et très inspiré de Gabriel Yared (Le Patient Anglais, La Vie des autres, etc.).
- Un petit Keaton à la CINEMATEK, cela fait toujours plaisir. Le pianiste était une femme, et il y avait des rires d'enfants dans la salle. Et puis, Sherlock Jr, on ne s'en lasse pas. C'est une succession de scènes d'anthologies, sur une petite heure de temps. Une pure merveille.
- Quelques films récents vus en salle, par ordre de préférence:
Fantastic Mr Fox ***, de Wes Anderson
Je n'avais jamais accroché aux films de Wes Anderson. Je garde un souvenir très tiède de La Famille Tenenbaum et de La Vie Aquatique, et j'avais rejeté en bloc son Darjeeling Limited, sorte de bonbon branchouillard, coloré-mais-mélancolique-quand-même, où l'auteur était tombé dans sa propre caricature.
Je n'avais jamais accroché aux films de Wes Anderson. Je garde un souvenir très tiède de La Famille Tenenbaum et de La Vie Aquatique, et j'avais rejeté en bloc son Darjeeling Limited, sorte de bonbon branchouillard, coloré-mais-mélancolique-quand-même, où l'auteur était tombé dans sa propre caricature.
Virage à 180° pour son Fantastic Mr Fox: c'est une brillante réussite. Le film opère la jonction parfaitement équilibrée entre la patte de son auteur (quelques tics de mise en scène mais également ses thèmes les plus chers) et l'imagination délirante de Roald Dahl. Je me suis régalé de bout en bout, le sourire aux lèvres de la première à la dernière minute. Malgré la foule de gags et de répliques très drôles, il reste même de la place pour des moments plus touchants. Puis, Fantastic Mr Fox est avant tout un magnifique film d'animation "image par image", un réel enchantement pour les yeux. Les oreilles sont bien servies elles aussi par la bande-son géniale (le score d'Alexandre Desplat + du juke-box solide + des surprises) et un casting vocal de premier choix (Clooney, Meryl Streep, Jason Schwartzmann, Bill Murray, Michael Gambon, Willen Dafoe..). Les personnages sont bien trempés, et beaucoup de scènes restent en tête (celle du loup... une des scènes de l'année). Il manque juste un petit peu d'huile dans la mécanique du scénario, parfois décousu, mais au final j'ai bien pris mon pied, et ça finira dans le top de l'année. Courez-y.
Gainsbourg (vie héroïque) **, de Joann Sfar
Bon, il va de soi qu'un quart d'heure d'images d'archives restera toujours plus fascinant que ce film, mais je le trouve étonnant et plutôt réussi. Certes, on n'apprend pas grand chose. Le scénario, Dieu merci, est linéaire (remember La Môme?), mais propose une suite de petites vignettes. Un procédé qui finit par gêner dans la dernière partie. Le film fonctionne moins bien dans ces 20 (30?) dernières minutes, souffrant de trop grosses ellipses et de survolages trop rapides. Mais la première heure, dont l'enfance et les débuts, est bien plus emballante.
Le film est pourtant une objet filmique très étonnant. L'auteur de BD Joann Sfar a su apporter quelques belles idées "graphiques", et j'ai vraiment accroché à cette "vision fantasmée" (car ce n'est que ça) de ce génie de la musique. Sfar s'est amusé à imbriquer, et ce constamment, la reconstitution des faits avec la vision fantasmée que l'on peut avoir de l'artiste, de sa vie, de son œuvre. Le film, qui se veut "conte", réussit par ce biais à se présenter comme un "hommage", plutôt que comme un grand biopic mouliné selon les codes du genre.
Gainsbourg (vie héroïque) **, de Joann Sfar
Bon, il va de soi qu'un quart d'heure d'images d'archives restera toujours plus fascinant que ce film, mais je le trouve étonnant et plutôt réussi. Certes, on n'apprend pas grand chose. Le scénario, Dieu merci, est linéaire (remember La Môme?), mais propose une suite de petites vignettes. Un procédé qui finit par gêner dans la dernière partie. Le film fonctionne moins bien dans ces 20 (30?) dernières minutes, souffrant de trop grosses ellipses et de survolages trop rapides. Mais la première heure, dont l'enfance et les débuts, est bien plus emballante.
Le film est pourtant une objet filmique très étonnant. L'auteur de BD Joann Sfar a su apporter quelques belles idées "graphiques", et j'ai vraiment accroché à cette "vision fantasmée" (car ce n'est que ça) de ce génie de la musique. Sfar s'est amusé à imbriquer, et ce constamment, la reconstitution des faits avec la vision fantasmée que l'on peut avoir de l'artiste, de sa vie, de son œuvre. Le film, qui se veut "conte", réussit par ce biais à se présenter comme un "hommage", plutôt que comme un grand biopic mouliné selon les codes du genre.
J'ai aussi été heureux de voir qu'Eric Elmosnino était également un excellent comédien, et pas seulement un quasi-sosie bien maquillé. Laetitia Casta (en Bardot) et Lucy Gordon (en Birkin) sont parfaites. Et puis, il y a les Frères Jacques. Et Brassens. Dommage pour le perso de France Gall, complètement massacré. Autre bon point, la direction musicale, assurée avec brio. Le contraire eut été un comble.
The Wolfman **, de Joe Johnston
The Wolfman **, de Joe Johnston
Pour ce retour du film de Loup-Garou (quasi un genre en soi), Universal a dépoussiéré un de ses vieux tiroirs et produit (non sans mal) une version moderne du film originel (de 1941).
Bon, ça ne révolutionne en rien le genre mais le résultat est plutôt plaisant. Esthétiquement, il y a de quoi apprécier la reconstitution d'époque (XIXème), les décors, le look "rétro" du Loup-Garou (à mille lieues de la version harrypotterienne). Cette ambiance d'époque agrémentée de transformations convaincantes et d'effusions d'hémoglobine satisfaisante, ça fait plaisir. On n'atteint pas la classe visuelle qu'était Sleepy Hollow, mais le spectacle est réussi. Là où il l'est beaucoup moins, c'est au niveau du scénario. L'idée de se la jouer grand drame (romantico-)antique à coups de complexe d'œdipe se trouve vite minée par la déplorable prévisibilité de l'histoire. Très vite, on a une scène d'avance. Danny Elfman, qui n'a pas joué dans la subtilité, essaie de rattraper la sauce avec sa musique tragico-gothique omniprésente, souvent gonflante. Pourtant, la séance n'est pas déplaisante car cela reste un film d'honnête facture, porté par des comédiens qui font bien leur job. Anthony Hopkins est très à l'aise dans son registre menaçant. Wolfman est un film de studio sympathique, mais trop peu original pour vraiment marquer.