Une journée à Chassepierre, sous le soleil.
lundi 23 août 2010
lundi 16 août 2010
Légende urbaine
The Suburbs ***, de Arcade Fire
Le groupe canadien Arcade Fire est l’une des révélations les plus réjouissantes de la décennie. Leur premier album, Funeral ****, fit l’effet d’une bombe. Une presse unanime, un succès interplanétaire… Ce disque fut propulsé quasi instantanément au rang de chef-d’œuvre, de disque culte. Il faut dire qu’avec cet album parfait, véritable panier à tubes, Arcade Fire proposait un son nouveau, une sensation euphorisante de sang neuf, d’air frais. Une belle promesse pour le rock du XXIème siècle… Promesse tenue avec l’album suivant, le somptueux Neon Bible ****. Toujours ce goût de l’exploration, ce sens de l’épique, ces tubes renversants. Leur troisième album, dans les bacs depuis début de ce mois, marque une rupture. Avec The Suburbs, les canadiens semblent ne plus vouloir essayer d’atteindre cette espèce de lyrisme orgasmique des deux opus précédents. De prime abord moins époustouflant, l’album est aussi plus linéaire, voire narratif : il s’écoute d’une traite, comme une histoire qui nous est racontée. Une histoire sortie de ces banlieues, teintées de souvenirs et de nostalgie. Moins "hors normes", les nouvelles chansons d’Arcade Fire font du coup penser à d’autres musiques, notamment au disco-rock des années 80 à la Blondie, au néo-folk des années 90. The Suburbs est long et généreux : 16 plages pour plus d’une heure de musique ! A croire que les faces B ont été laissées, intégrées dans la chaîne. Individuellement, les chansons sont sans doute inégales : certaines passent inaperçu, d’autres sont forcément sublimes, parmi les plus belles que le groupe ait composées. Moins fascinant et moins directement séduisant qu’à l’accoutumée, The Suburbs est donc un album malgré tout subtil et intéressant, qui s’apprivoise au fil des écoutes, qui s’explore comme une grotte aux trésors cachés. Quand le disque s’achève, on repousse sur play.
Un petit extrait en live:
Pour revenir à Funeral, il fut sacré – à juste titre – par Les Inrockuptibles meilleur album de la décennie. Des Inrocks, je ne lis que leurs hors-séries, du moins ceux qui m’intéressent. Au début de l’année, ils ont proposé un top 100 des meilleurs albums de la décennie écoulée (en plus des grands courants qui ont marqué la musique des années 2000). C’est assez intéressant. Quelques critiques (pratique ô combien difficile quand on parle de musique) sont bien tournées. Et surtout, ça donne envie de découvrir une foule de disques. Et de combler ses lacunes. Un prochain petit saut à la médiathèque devrait faire l’affaire. *Quand je prendrai le temps d’y aller, en 2046.*
Pour reprendre, parmi leur top, ceux que je possède (et que je vénère également) :
1. Arcade Fire, Funeral
3. Radiohead, Kid A
8. Sufjan Stevens, Come On Feel the Illinoise
11. Daft Punk, Discovery
15. Johnny Cash, American III: Solitary Man
17. Midlake, The Trials of Van Occupanther
18. Air, 10000 Hz Legend
27. Elliott Smith, Figure 8
35. Antony and the Johnsons, I Am a Bird Now
39. Portishead, Third
44. Franz Ferdinand, Franz Ferdinand
47. Bon Iver, For Emma, Forever Ago
49. Beck, Sea Change
57. Björk, Medulla
59. Cat Power, You Are Free
73. Camille, Le Fil
78. Green Day, Amercian Idiot
84. Noir Désir, Des visages des figures
92. Red Hot Chili Peppers, By the Way *là, j’avoue, je suis surpris*
Bon, c’est sûr, il manque des choses. Après un petit tour dans ma discothèque, j’ajouterais à ceux-là :
- O de Damien Rice
- A rush of blood to the head de Coldplay
- You All Look The Same To Me d’Archive
- Carbon Glacier de Laura Veirs
- As heard on radio Soulwax pt. 2 des 2 Many DJ’s
- Souljacker de Eels
- The Seldom Seen Kid (ou n’importe quel autre album) d’Elbow
- Un des deux albums (j’hésite encore) des Girls in Hawaii
- et n’importe quel album de Syd Matters
- Et puis du James Yorkston, quoi!
Pour le top des meilleurs BO, il faudra attendre que je termine ce satané Bilan des années 2000. *hum*
Le groupe canadien Arcade Fire est l’une des révélations les plus réjouissantes de la décennie. Leur premier album, Funeral ****, fit l’effet d’une bombe. Une presse unanime, un succès interplanétaire… Ce disque fut propulsé quasi instantanément au rang de chef-d’œuvre, de disque culte. Il faut dire qu’avec cet album parfait, véritable panier à tubes, Arcade Fire proposait un son nouveau, une sensation euphorisante de sang neuf, d’air frais. Une belle promesse pour le rock du XXIème siècle… Promesse tenue avec l’album suivant, le somptueux Neon Bible ****. Toujours ce goût de l’exploration, ce sens de l’épique, ces tubes renversants. Leur troisième album, dans les bacs depuis début de ce mois, marque une rupture. Avec The Suburbs, les canadiens semblent ne plus vouloir essayer d’atteindre cette espèce de lyrisme orgasmique des deux opus précédents. De prime abord moins époustouflant, l’album est aussi plus linéaire, voire narratif : il s’écoute d’une traite, comme une histoire qui nous est racontée. Une histoire sortie de ces banlieues, teintées de souvenirs et de nostalgie. Moins "hors normes", les nouvelles chansons d’Arcade Fire font du coup penser à d’autres musiques, notamment au disco-rock des années 80 à la Blondie, au néo-folk des années 90. The Suburbs est long et généreux : 16 plages pour plus d’une heure de musique ! A croire que les faces B ont été laissées, intégrées dans la chaîne. Individuellement, les chansons sont sans doute inégales : certaines passent inaperçu, d’autres sont forcément sublimes, parmi les plus belles que le groupe ait composées. Moins fascinant et moins directement séduisant qu’à l’accoutumée, The Suburbs est donc un album malgré tout subtil et intéressant, qui s’apprivoise au fil des écoutes, qui s’explore comme une grotte aux trésors cachés. Quand le disque s’achève, on repousse sur play.
Un petit extrait en live:
Pour revenir à Funeral, il fut sacré – à juste titre – par Les Inrockuptibles meilleur album de la décennie. Des Inrocks, je ne lis que leurs hors-séries, du moins ceux qui m’intéressent. Au début de l’année, ils ont proposé un top 100 des meilleurs albums de la décennie écoulée (en plus des grands courants qui ont marqué la musique des années 2000). C’est assez intéressant. Quelques critiques (pratique ô combien difficile quand on parle de musique) sont bien tournées. Et surtout, ça donne envie de découvrir une foule de disques. Et de combler ses lacunes. Un prochain petit saut à la médiathèque devrait faire l’affaire. *Quand je prendrai le temps d’y aller, en 2046.*
Pour reprendre, parmi leur top, ceux que je possède (et que je vénère également) :
1. Arcade Fire, Funeral
3. Radiohead, Kid A
8. Sufjan Stevens, Come On Feel the Illinoise
11. Daft Punk, Discovery
15. Johnny Cash, American III: Solitary Man
17. Midlake, The Trials of Van Occupanther
18. Air, 10000 Hz Legend
27. Elliott Smith, Figure 8
35. Antony and the Johnsons, I Am a Bird Now
39. Portishead, Third
44. Franz Ferdinand, Franz Ferdinand
47. Bon Iver, For Emma, Forever Ago
49. Beck, Sea Change
57. Björk, Medulla
59. Cat Power, You Are Free
73. Camille, Le Fil
78. Green Day, Amercian Idiot
84. Noir Désir, Des visages des figures
92. Red Hot Chili Peppers, By the Way *là, j’avoue, je suis surpris*
Bon, c’est sûr, il manque des choses. Après un petit tour dans ma discothèque, j’ajouterais à ceux-là :
- O de Damien Rice
- A rush of blood to the head de Coldplay
- You All Look The Same To Me d’Archive
- Carbon Glacier de Laura Veirs
- As heard on radio Soulwax pt. 2 des 2 Many DJ’s
- Souljacker de Eels
- The Seldom Seen Kid (ou n’importe quel autre album) d’Elbow
- Un des deux albums (j’hésite encore) des Girls in Hawaii
- et n’importe quel album de Syd Matters
- Et puis du James Yorkston, quoi!
Pour le top des meilleurs BO, il faudra attendre que je termine ce satané Bilan des années 2000. *hum*
jeudi 5 août 2010
Films d'été
Non, non, petit blog, je ne t'oublie pas...
Quelques mots sur des films estivaux.
Un des grands films de cette année. Si vous n'êtes pas encore convaincus par le bouche-à-oreille qui s'accroît de jour en jour, allez lire l'avis plus détaillé sur Blog à part.
Quelques mots sur des films estivaux.
- Inception ****, de Christopher Nolan.
Un des grands films de cette année. Si vous n'êtes pas encore convaincus par le bouche-à-oreille qui s'accroît de jour en jour, allez lire l'avis plus détaillé sur Blog à part.
- Shrek Forever After *, de Mike Mitchell
Souvenez-vous, l'arrivée de cet ogre péteur et incorrect avec les contes de fées avait tout écrasé sur son passage. Il avait même chipé l'Oscar à Monsters, Inc. C'est vrai qu'il était sympa, le bougre. Le film était d'ailleurs très réussi. Le deuxième, déjà moins surprenant, jouait à fond la carte de l'humour référentiel et de la surenchère, assez efficacement il est vrai. Puis vint ce troisième opus complètement raté, écrit avec le cul, pas drôle, pénible, redondant.
Souvenez-vous, l'arrivée de cet ogre péteur et incorrect avec les contes de fées avait tout écrasé sur son passage. Il avait même chipé l'Oscar à Monsters, Inc. C'est vrai qu'il était sympa, le bougre. Le film était d'ailleurs très réussi. Le deuxième, déjà moins surprenant, jouait à fond la carte de l'humour référentiel et de la surenchère, assez efficacement il est vrai. Puis vint ce troisième opus complètement raté, écrit avec le cul, pas drôle, pénible, redondant.
Ce quatrième et dernier opus (attendez-vous quand même à un spin-off de Puss in Boots), s'il fait déjà mieux que le précédent (pas difficile), ne fait que confirmer que la franchise de Shrek a perdu de son mojo. Histoire pauvre, méchant faiblard... Reste queqlues rires arrachés ici et là (Donkey et Puss, bien sûr), mais j'ai déjà oublié le film.
- The Last Airbender *, de M. Night Shyamalan
Certes, La Jeune fille de l’eau était casse-gueule et imparfait, mais la mise en abyme était superbe. D’accord, Phénomènes était à moitié raté mais pas inintéressant et tétanisant par moments. C’est sûr, ce n’est pas avec ce Dernier Maître de l'Air (adaptation d’un manga à succès, Avatar) qui réconciliera Shyamalan avec la critique ou même ses (ex-) fans. On est loin, très loin, de la gracieuse maîtrise des Incasable, Signes ou du Village.
A force d’entendre et de lire les mauvais échos, je m'attendais à pire. Mais c'est clairement raté, ou plutôt: ça aurait pu être tellement mieux. Purement visuellement, le film est d’une grande classe. Les effets spéciaux sont solides, les décors soignés, la photo également (même chef op’ que Le Seigneur des Anneaux…). Le budget a été utilisé à bon escient. Puis, Shyamalan reste un bon metteur en scène. Plusieurs scènes sont à ce niveau-là admirables, plusieurs plans sont de toute beauté.
Malheureusement, ce savoir-faire est bousillé par des points faibles impardonnables, à commencer par le scénario, qui semble être écrit par un ado de 15 ans. Trous et incohérences, personnages peu travaillés, dialogues risibles… L’autre point noir, et c’est aberrant quand on y pense, c'est le casting. Tous, sauf un ou deux (dont Dev "Slumdog" Patel) semblent échappés de série Z. Bref, on sort de là avec une désagréable sensation de gâchis… Décidément, les cinéastes qui filment pour leurs gosses, ça ne les réussit pas.
A force d’entendre et de lire les mauvais échos, je m'attendais à pire. Mais c'est clairement raté, ou plutôt: ça aurait pu être tellement mieux. Purement visuellement, le film est d’une grande classe. Les effets spéciaux sont solides, les décors soignés, la photo également (même chef op’ que Le Seigneur des Anneaux…). Le budget a été utilisé à bon escient. Puis, Shyamalan reste un bon metteur en scène. Plusieurs scènes sont à ce niveau-là admirables, plusieurs plans sont de toute beauté.
Malheureusement, ce savoir-faire est bousillé par des points faibles impardonnables, à commencer par le scénario, qui semble être écrit par un ado de 15 ans. Trous et incohérences, personnages peu travaillés, dialogues risibles… L’autre point noir, et c’est aberrant quand on y pense, c'est le casting. Tous, sauf un ou deux (dont Dev "Slumdog" Patel) semblent échappés de série Z. Bref, on sort de là avec une désagréable sensation de gâchis… Décidément, les cinéastes qui filment pour leurs gosses, ça ne les réussit pas.
- J'ai également vu Io Sono l'Amore ****, de Luca Guadagnino, et c'est sublime. Ca sort le 29 septembre en Belgique, ça me laisse donc le temps d'en reparler... Voici la bande-annonce:
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