lundi 18 mai 2009

Live long, and prosper

- Star Trek, de J.J. Abrams. Je n'ai jamais vu un seul épisode de la série télé ou un seul des 10 films. Star Trek, pour moi, c'était un truc pour geeks, des rivaux ridicules des fans de Star Wars, avec des gens en pyjama dans des décors gris. Genre ça:

Je connais, comme tout le monde, la gueule de Spock, ses oreilles pointues, son signe Vulcain. La forme du vaisseau Enterprise, et encore.
Aujourd'hui, la franchise connaît un reboot complet avec, comme cela a déjà été le cas avec e.a. James Bond et Batman, un retour aux sources. Et je dois dire que mon dépucelage trekkien s'est fait sans trop de heurts. J.J. Abrams, créateur des séries Lost et Alias, réalisateur de M:I-3 et producteur de Cloverfield, a le sens indéniable du blockbuster divertissant et de qualité. Et pour tout dire, ce Star Trek nouvelle génération accumule les bons points. Premièrement, un casting irréprochable: l'acteur qui joue Kirk, une espère de racine carrée de Matt Damon, a une bonne présence. Spock a une bonne voix et la gueule de l'emploi. Le clone de Jada Pinkett est pas mal aussi. Deuxièmement, si du moins on se laisse un minimum prendre au jeu, on n'a pas le temps de s'ennuyer. La mise en scène est énergique et virevoltante, ça pullule de mouvements de caméra latéraux. A l'image, les effets spéciaux assurent et j'aime beaucoup le traitement d'image, avec les flous, les reflets, les éclats, les couleurs vives... L'action assure, mais il manque peut-être LA grosse scène qui t'arrache la machoire. Mon pote Michael Giacchino signe une partition solide; il est décidément très à l'aise avec le cinéma d'action et son main theme reste en thème toute la soirée - ce sont les meilleurs. Ma réserve majeure s'adresse surtout au scénario: dès qu'on s'est mis à voyager dans le temps j'ai été largué, et j'ai eu beaucoup de mal avec les méchants. Pitié pour Eric Bana et son rôle de merde. Mais passons: le fun était au rendez-vous. Cela dit en passant, l'humour est d'ailleurs assez efficace, Dieu merci. S'il manque quand même une certaine profondeur (émotionnelle) à l'entreprise, j'adresse quand même mes respects au réalisateur qui grâce à sa vision du blockbuster moderne, a su redépoussiérer, voire ressusciter un univers, lui redonner une cohérence, une nouvelle chair, un nouvel horizon. La suite est déjà prévue.


- Je l'aimais, de Zabou Breitman. Adaptation du roman d'Anna Gavalda - que je n'ai pas lu. L'histoire d'un homme qui n'a pas osé vivre l'amour de sa vie. Je découvre Zabou cinéaste, et j'ignorais son goût pour les audaces formelles: son montage son/image tente pas mal de choses. Toutes n'ont pas l'effet escompté, mais ces mini "expérimentations" ont apporté une certaine fraîcheur à ce film au sujet pas forcément très comique. Le scénario, c'est dommage, est "sur des rails": on sait parfaitement où l'on va. Heureusement, les dialogues sont soignés et offrent quelques très belles scènes. Daniel Auteuil, pour qui je suis allé voir le film, ne déçoit pas et confirme mon idée qu'il est le meilleur acteur français vivant. Longue vie à lui. Déçu, par contre, par Marie-Josée Croze, belle certes, mais pas complètement convaincante. Surtout dans les scènes "fortes". L'alchimie du duo aurait sans doute mieux fonctionné avec une autre actrice, meilleure et peut-être moins jeune. Florence Loiret-Caille, que je découvre, m'a paru convaincante, avec un rôle pourtant difficile. Donc voilà, sans être génial, je trouve le film réussi car il touche. Apparemment Gavalda ça fonctionne sur moi...

Pour mémoire, mes rôles préférés de ce bon Daniel... Ugolin de Jean de Florette et Manon des Sources, Romuald de Romuald et Juliette, le diablotin de Ma Vie est un enfer, mon copain Harry dans Le Huitième Jour, le lanceur de couteaux de La Fille sur le pont, le sommelier amoureux d'Après Vous, le présentateur télé persécuté dans Caché, l'échangiste hédoniste dans Peindre ou faire l'amour.

- Le 62ème Festival de Cannes bat son plein. Selon les divers échos que je lis ça et là (la presse, mais aussi mes compagnons de
FilmDeCulte, que je jalouse désespérément), c'est une bonne année. à mi-chemin du Festival, je peux déjà dire que j'attends de pied ferme les sorties de: Up, bien sûr, le nouveau Pixar. Ca ne doit pas être simple de passer après WALL-E; la majorité des critiques est enthousiaste, mais certains parlent d'un Pixar "mineur". Je demande à voir! Un Prophète, le nouveau Jacques Audiard, adoré de tous. S'il n'a pas la Palme, il sera au palmarès. Il y a aussi Taking Woodstock, le nouvel Ang Lee, et, surtout, Antichrist, trash-trip "thérapeutique" signé Lars Von Trier suite à sa dépression. Certains parlent de prix d'interprétation pour Charlotte Gainsbourg.


- Grand succès pour l'exposition Arts Against AIDS, organisée au Cercle des Voyageurs. Six artistes en herbe ont exposé (et parfois vendu) le best-of de leurs oeuvres, au profit de la lutte contre la maladie. 95% de la bibine a été vendue le premier jour. J'ai beaucoup aimé les photos de l'ami Fix, très à l'aise avec le noir et blanc, ainsi que les toiles colorées de Madeleine. Je les encourage de tout coeur dans leur expression artistique.


- J'encourage également Lorenzo Gatto, finaliste belge du CMIREB. J'ai hâte d'entendre son Concerto de Paganini. Ce sera mardi prochain, sur Musique 3 (je n'ai toujours pas la télé, non).


- Mariages 2009, #2: Soph & Martin. Longue vie à eux. Je retiens la belle direction musicale de la messe (chorale d'enfants et soprano à te flanquer la chair de poule), le discours des patriarches, la chansonette de la famille aux cinq gosses, le soleil rasant lors de la réception, la queue-leu-leu lors de la soirée. Et ce morceau de jazz enflammé... Merci DJ Oscar. Beaucoup de rires et de sourires. Beauuuucoup de Champagne. Le lendemain fut difficile.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

super!! arts against aids etait genial! - merci d'etre venu! :))