lundi 10 août 2009

We. Are. Together.


- L’EVG de Fix fut une réussite totale, un des plus chouettes week-ends de cette année. Merci et bravo aux gentils organisateurs. Les 100 bornes a vélo nous ont bien bousillé le cul et les cuisses, la via ferrata a bien fait battre les cœurs et trembler les genoux, les gosiers ont été bien arrosés, les défis nous ont bien fait marrer, le feu de camp a bien fait délier les langues, la montgolfière s’est bien envolée… Par-dessus de tout ça un temps au beau fixe et une ambiance d’enfer. Des week-ends comme ça, on devrait s'en faire plus souvent. En attendant: clic clac, bonheur.

- Apprendre à chanter Down to the river to pray à quatre voix, c’est super cool.

- J’ai appris qu’à Question Pour Un Champion, le perdant n’était pas obligé de repartir avec l’encyclopédie des champignons, le Larousse des plantes vertes ou le petit livre du compost. Il peut se servir dans un stock dans les bureaux de France 3.

- J’ai lu : Ensemble c’est tout de Anna Gavalda.
Ayant vu (et aimé) l’adaptation de Claude Berri avant, ce fut intéressant de voir comment ce dernier a procédé. Il s’est évidemment limité à l’essentiel, a supprimé quelques personnages satellites et resserré le récit. C’est amusant, certains dialogues sont repris texto. Le sacrifice qui crée la plus grosse différence avec le roman, c’est tout le passé des personnages. Ce fut donc un plaisir de retrouver Camille, Franck, Philibert et Paulette et de découvrir plus en profondeur leur histoires personnelles. La lecture est plaisante, ça se lit aussi vite qu’une glace qui fond au soleil. Le risque qu’a pris Gavalda d’écrire "comme on parle" fonctionne plutôt bien. Son sens de l’observation et son goût pour le détail font souvent mouche, et elle a l’art de nous attacher aux personnages, plus vrais que nature. C’est pour cela aussi que je reverrai le film toujours avec plaisir : le film offre les corps, les voix, les gestes, les visages, les images. Ensemble, roman et film se complètent parfaitement.

- C’est fou le nombre de personnes qui ignorent encore l’existence d’ECRAN TOTAL, l’événement cinématographique le plus intéressant de l’été – et ce depuis 20 ans. Tout l’été, le cinéma Arenberg (« Cinéma sans complexe ») propose une superbe sélection de films inédits, des grands classiques, les meilleurs films de l’an dernier, des cycles par réalisateur, des documentaires, des cartes blanches a des cinéastes. Je suis déjà allé voir :

De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites, de Paul Newman.
Superbe drame seventies où une mère borderline s’occupe tant bien que mal de ses deux filles. Le dernier quart d'heure, où le film se révèle enfin, m'a laissé gorge nouée et bouche bée... Scotché à mon fauteuil, j'ai mis bien 10 minutes à quitter la salle après le générique de fin. Je fus moins impressionné par la mise en scène de Paul Newman (oui oui, l’acteur) que par la performance des actrices, épatantes, et par la justesse de chaque instant. Un film plein de belles choses. A commencer par son titre.


Hunger, de Steve McQueen.
Rattrapage de 2008 (Caméra d’Or à Cannes). Une bonne claque qui te plombe bien le moral un vendredi soir. Hunger évoque l’incarcération des militants de l’IRA dans la prison de Maze en Irlande du Nord (prêts à tout pour revendiquer un statut politique) puis se concentre sur la fameuse grève de la faim menée par Bobby Sands. Pour son premier film, le photographe et artiste contemporain Steve McQueen opte pour une mise en scène très graphique, au style pictural très prononcé. Le film est divisé en trois parties distinctes : les épouvantables conditions d’incarcération, un plan-séquence de 20 minutes où Sands s’explique avec un prêtre, puis la dégradation du corps par la grève de la faim. Le dialogue central est l’exact opposé des deux autres parties, pratiquement muettes et très visuelles. Tout le discours verbal se fait lors de ce plan-séquence, un peu lourd et lassant à l’image, mais brillamment écrit. Il témoigne aussi de l’excellence des acteurs et particulièrement de Michael Fassbender, dont la transformation physique, dans la troisième partie, est extrêmement impressionnante. Tout le travail sur la bande son est très remarquable également. Au final, le film marque plus par sa puissance esthétique que par son évocation politique, mais telle était l’idée du réalisateur : filmer le corps tel qu’il est, l’arme politique du dernier cri. C’est dur, c’est beau, c’est fort : Steve McQueen est un cinéaste à suivre.
Bon, maintenant je vais aller voir G.I. JOE.

3 commentaires:

Antoine Fallon a dit…

Who should wear the robe and crown, Good Lord?
Je te tiens au courant quand je vais voir G.I. Joe en VF?

Arnotte a dit…

O Brother, tiens-moi au courant pour G.I. JOE...
A propos, je cherche sur internet un listing de tous les G.I. JOE (en VF), mais je ne trouve pas. Bizarre.

Antoine Fallon a dit…

De quoi? Les dessins animés?
Normalement je devais aller voir les G.I. ce soir mais j'ai un empêchement...