- Quelques mots sur mon week-end dernier à Haute-Monchenoule (voir photos post précédent), un bled qui est en fait… une rue, qui se perd dans la campagne. A côté, il y a Basse-Monchenoule. Deux jours de paix et de calme. Samedi matin, lever aux petites heures pour une balade en forêt, dans l’espoir d’y apercevoir des cerfs. Mission accomplie : quelques cerfs (Dieu que c’est beau) et une harde de biches. Discrètes silhouettes flottant dans les brumes de l’aube. C’est assez magique. D’autres ont déjà commencé à bramer, nous les entendions de loin. L’impression qu’un vieux tracteur tente de démarrer. Rebelote dans un mois, où l’on sera en plein brame. Pour le reste, c’était farniente total : flâner dans les prairies, jouer à des (excellents) jeux de société (Citadelles et Wanted !), faire la sieste, avancer dans son roman, partager un bon repas… mettre ses pantoufles.
- Pinocchio, de Winshluss
Eh bien… Ca m'a scié. C'est extraordinaire. Winshluss revisite le mythe avec une incroyable liberté de ton, des références (à saisir ou pas) à la pelle, le tout saupoudré d’un humour macabre et déjanté. Les planches, qui passent sans transition du crayon gras à la peinture, sont époustouflantes. C’est muet à 90% (pas de phylactères), et c’est un trip complètement dingue. Enorme coup de cœur. J'ai déjà envie de le relire. Et puis c’est un très bel objet – et les pages sentent bon.
Pour info : 1. Winshluss n’est autre que Vincent Paronnaud, co-réalisateur avec Marjane Satrapi de l’adaptation ciné de Persepolis) 2. Pinocchio a été primé du Fauve d'or du meilleur album au dernier Festival d'Angoulême.
- The Hangover, de Todd Philips.
Ne pas se fier au titre VF (Very Bad Trip) qui prend les gens pour des gogols. "Hangover" est le terme anglais pour dire "gueule de bois". Quatre potes vont passer la soirée à Las Vegas pour fêter l’enterrement de vie de garçon d’un des leurs, qui se marie deux jours plus tard. Ils décident de s’en mettre une bonne. Flash forward : c’est le matin. Ils se réveillent dans leur suite d’hôtel, la gueule en bois, style chêne massif. Tout y est en bordel, il y a une poule, un tigre dans la salle de bain, un des mecs a perdu une dent… Et ils ne sont plus que trois. Le quatrième (le futur marié) a disparu. Problème : ils ne se souviennent plus de rien. RIEN. Ils partent alors à la recherche de leur pote et de leur mémoire, en tentant de reconstituer, pièce par pièce, ce qui a bien pus se passer la nuit dernière. S’en suit une course foldingue, un crescendo comique à épisodes de plus en plus délirants.
La difficulté avec un pitch simple et génial, c'est de le faire tenir la route – et c’est réussi. On y trouve certes quelques facilités scénaristiques, et c’est difficile d’adhérer à tous les délires, mais en gros, je me suis marré du début à la fin. Une foule de gags restent en tête… Et film se termine par le meilleur : lors du générique de fin, on nous montre les photos de la soirée. L'effet comique de cette séquence (sans doute celle où l’on rit le plus) est provoqué non seulement par leur contenu, mais surtout par le fait qu'on les attend et qu'on les fantasme durant 1h30… C'est une vraie récompense.
A noter, aussi, l’interprétation phénoménale de Zach Galifianakis, celui qui joue le barbu – personnage culte. Il est génial dans chacune de ses répliques, chaque regard, chaque attitude…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire