lundi 6 juillet 2009

Come out and play

- La photo du jour:

Record battu.
Suivre une fin de match sur internet en regardant le tableau des scores s'actualiser automatiquement, soit. Mais quand ça se termine à 16-14, c'est à déconseiller. *aaah mes nerfs* Dur pour Roddick, mais bravo au Roi Roger, le plus grand joueur de tennis de l'histoire de l'univers du monde.

- Mariages 2009, #3: Antoine et Clo. Longue vie à eux deux. La messe s'est très bien passée. Ce fut un bonheur de ressortir ma flûte (quelle sale gueule elle avait!). Notre trio flûte-violon-violoncelle a bien fonctionné, et on s'en est bien sorti, que ce soit lors du Bach, du Pachelbel, du Haendel ou du Morricone. J'ai apparemment fait sensation avec Just the way you are sur ma douze cordes.
- Vendredi dernier, le petit dîner sur la terrasse s'est improvisée en veillée sous les étoiles. Ma mie, son frère, son père et moi, nous avons chanté Brassens, Jean Ferrat et Maxime le Forestier. Une guitare, du bon vin, un ventre plein, une lune claire, une caresse dans les cheveux. Nous nous sommes endormis heureux.
- Le lendemain, découverte de l'oeuvre du sculpteur Ianchelivici, au musée qui porte son nom à La Louvière. Beaucoup de belles choses.

- Werchter, c'était sans moi. Cette année j'aurais peut-être dû y aller. Car vendredi, il y avait ça:
J'aurais aimé y être. Surtout à 2:42.


- Quelques films pour faire joujou:

Panique au village, de Vincent Patar et Stéphane Aubier.




C'est presque devenu une règle: une série à succès aura droit un jour à son long métrage. Panique au village, THE MOVIE, c'est donc la même chose que la série, mais au format élargi (en scope!) et plus long. Enfin, pas trop (1h15), parce qu'à moment faut bien arrêter les conneries. Plus de moyens, aussi, et donc plus de décors, plus d'effets sonores, plus de personnages. On retrouve avec bonheur Cheval, Cow-boy et Indien, Steven et Jeanine, Facteur et Gendarme, des espèces d'Atalantes nommés Gérard et Jean-Paul, embarqués dans une histoire (oui oui, il y en a une) toujours plus foldingue où les gags se succèdent à un rythme essouflant. Les zygomatiques en prennent un coup. Le petit ventre mou au milieu du film nous permet de souffler un coup, pour repartir de plus belle dans un climax dantesque.
Patar et Aubier, armés de leur imagination sans limite et de leur foi intarissable dans leur animation (des plus rudimentaires..), relèvent avec brio le défi du passage au long métrage, et ancrent une bonne fois pour toutes leur univers, unique, dans l'histoire du film d'animation. Il y a quelque chose de jouissif à savoir que cet OVNI a été projeté à Cannes, le plus grand et le plus prestigieux festival du monde.

Drag Me to Hell, de Sam Raimi

Avant de pondre les trois (bientôt quatre) Spider-Man, Sam Raimi s'était fait un nom dans le cinéma d'horreur fantastique, avec les cultissimes Evil Dead - que je n'ai pas vus, d'ailleurs. Avec ce Jusqu'en enfer (titre non mensonger) Sam revient à ses premières amours, et signe un film hautement jouissif qui peut en l'espace de 5 secondes te faire pousser d'un cri d'effroi à un franc éclat de rire, limite hystérique, du moins nerveux. De nombreuses fois, les scènes d'effroi (une cascade de sursautements et de hurlements dans la salle pour moi *j'ai un problème avec ça*) sont ponctuées de gags délirants, à la sauce Tex Avery ou à la morve gluante. Comment oublier cette baston absurde dans la voiture? La scène d'incantation avec la chèvre restera parmis mes meilleurs souvenirs de l'année.
Le scénario, sous influence "B", souffre légèrement de quelques ficelles mal tirées. Alison Lohman, héroïne damnée, n'a pas vraiment les épaules pour me convaincre. D'ailleurs à part la vieille gitane, le cast est pas gégé. Hormis ces quelques réserves, je m'y suis amusé comme un petit fou. Raimi joue avec les codes, distille quelques références... l'amour qu'il a pour le genre est contagieux. Outre cette ambiance de terreur hautement jubilatoire, sa mise en scène est diablement efficace. La fin, même si prévisible, enfonce le clou de ce spectacle qui se savoure comme un trip en train fantôme.

Les Beaux Gosses, de Riad Sattouf

Riad Sattouf, dont c'est le premier film, est un nom connu dans la BD (Le Manuel du Puceau, Pascal Brutal...) - que je n'ai pas lues, d'ailleurs. Les Beaux gosses, ce sont des ados complètement ados qui essaient de sortir avec des filles, qui écoutent du rap, jouent du métal, se branlent sur la Redoute faute de mieux. Des ados qui ne savent plus quoi faire le jour où ils plaisent à une fille. A l'écrit, ça paraît vulgaire, au mieux neuneu, mais il n'en est rien. Premièrement, la description de l'adolescence est tendre et nostalgique. Et juste. Deuxièmement, c'est drôle. Le scénario, volontairement allégé de toute intrigue, est constitué d'une succession de vignettes (...de BD), et ça fonctionne plutôt bien. On ne compte plus les gags tordants ou les répliques hilarantes. Le casting, composé de tronches boutonneuses qui n'articulent pas, s'en sort très bien. Par contre on voit Irène Jacob 3 minutes et ça c'est impardonnable, Monsieur. C'est mis en scène un peu n'importe comment (sauf quelques plans) et c'est éclairé à la truelle, mais ça ne gâche heureusement pas le plaisir. Même si je me dis que finalement ça aurait pu être une excellente BD plutôt qu'un excellent film, ce Beaux gosses est une réussite, un futur film culte, un vrai moment de fraîcheur qui devrait en rassurer certains sur la résistance de la comédie de qualité en France.

Transformers: Revenge of the Fallen, de Michael Bay.
Michael Bay, dans une autre vie, était garagiste dans une caserne de pompiers. Dans celle-ci, c'est le réalisateur bourrin qui a pondu le sympathique The Rock. Mais les atroces Armageddon et The Island m'ont fait éviter de subir ces autres films, Bad Boys, Bad Boys II et Pearl Harbour. Il y a deux ans, j'avais réussi à me "réconcilier" avec le bonhomme grâce au premier Transformers, que j'avais réussi à aimer malgré tous ses défauts, parce que c'était fun, c'était nouveau, c'était décomplexé. Ici, ça n'est plus passé. Du. Tout. Transformers 2 est candidat au poste du pire film de l'année.
Certes, les effets spéciaux restent franchement hallucinants, j'ose pas imagnier le travail... Ah, si seulement les producteurs avaient investi autant pour un bon scénario! Làs! L'histoire, limite incompréhensible et d'une connerie abyssale, semble avoir été écrit par un enfant de six ans. D'ailleurs ce n'est même plus le style pompier de Bay qui m'assomme (ses scènes d'actions se font d'ailleurs un peu plus lisibles), mais c'est cette débauche de moyens, de bruit et d'effets spéciaux au service du néant, du vent, du dégro zéro de l'intelligence, du bourrinisme le plus total qui se proclame divertissement. Cet humour toujours plus nase (Bay et moi n'avons pas le même sens de l'humour), ces misérables tentatives d'émotion, ces personnages inexistants, ces élans mythologiques à trois sous, ce rythme de plomb, ces raccourcis scénaristiques honteux... A croire qu'un univers où des robots extraterrestres se tapent sur la gueule impliquait forcément un scénario de merde. C'est triste. Pour arriver au bout des 2h31 (en plus, c'est interminable) il ne reste plus qu'à éteindre son cerveau et à s'en mettre plein les mirettes d'effets spéciaux et de carrosseries. Megan Fox, avec un nom pareil, un jeu pareil et un cosps pareil, s'est visiblement trompée d'industrie.

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