- Petite visite-retrouvailles chez Eliz et Simon, voir enfin la bouille du petit Abel, bien dodu comme un bébé de six semaines en bonne santé.
Le bambin surfe également sur la vibe technologique d'aujourd'hui: il a son blog !
- Je garde du concert de dimanche dernier un souvenir mitigé. Je dois bien reconnaître que j’ai pris du plaisir à chanter les œuvres communes (Tui sunt coeli de Roland de Lassus, Alma redemptoris de Joseph Jongen) ainsi que les deux pièces de César Franck (Psaume 150 et le chœur final de Rebecca). Pourtant, de manière générale, le concert manquait d’éclat, de panache. Bien que j’aie suivi ça des coulisses, j’avais par moments l’impression que la salle risquait de s’endormir. Les morceaux de variété (Brel, Lafontaine et Rapsat) ont bien fonctionné, je pense, mais il y avait pour le reste un petit côté poussiéreux. Sans parler de l’organisation, pauvre en idées fraîches et en communication solide. L’idée de l’apprentissage du chant de Geoffray au public est une très mauvaise idée.
Le seul moment vraiment réjouissant de la soirée, c’était la première partie, assurée par The University of the Philippines Singing Ambassadors (UPSA), une chorale extraordinaire qui rafle sans cesse des prix partout dans le monde. C’était une vraie chance de les avoir, ils ont chanté une demi-heure avant de repartir fissa vers un autre concert. Une demi-heure de purs frissons. Techniquement à l’aise dans tous les styles, les 17 chanteurs en costumes philippins nous ont laissé bouche bée. Ils sont très forts. Après ça, on a dû passer pour des comiques.
- Je garde du concert de dimanche dernier un souvenir mitigé. Je dois bien reconnaître que j’ai pris du plaisir à chanter les œuvres communes (Tui sunt coeli de Roland de Lassus, Alma redemptoris de Joseph Jongen) ainsi que les deux pièces de César Franck (Psaume 150 et le chœur final de Rebecca). Pourtant, de manière générale, le concert manquait d’éclat, de panache. Bien que j’aie suivi ça des coulisses, j’avais par moments l’impression que la salle risquait de s’endormir. Les morceaux de variété (Brel, Lafontaine et Rapsat) ont bien fonctionné, je pense, mais il y avait pour le reste un petit côté poussiéreux. Sans parler de l’organisation, pauvre en idées fraîches et en communication solide. L’idée de l’apprentissage du chant de Geoffray au public est une très mauvaise idée.
Le seul moment vraiment réjouissant de la soirée, c’était la première partie, assurée par The University of the Philippines Singing Ambassadors (UPSA), une chorale extraordinaire qui rafle sans cesse des prix partout dans le monde. C’était une vraie chance de les avoir, ils ont chanté une demi-heure avant de repartir fissa vers un autre concert. Une demi-heure de purs frissons. Techniquement à l’aise dans tous les styles, les 17 chanteurs en costumes philippins nous ont laissé bouche bée. Ils sont très forts. Après ça, on a dû passer pour des comiques.
Vivement le concert de Bruxelles, organisé par nos soins cette fois. Ma main au feu que la soirée aura plus d’allure. Et, surtout, le concert sera inauguré par la première mondiale de La Belle e(S)t la Bête de David Baltuch, interprété par Canto XX4. Voilà déjà plus d’un an qu’on y travaille. Durant notre week-end des 8 et 9 mai, on serrera les dernières vis, et le 29 mai, dans la salle du Conservatoire Royal de Bruxelles, il va se passer quelque chose. *il reste des places, allez sur le site de Canto XX4 pour réserver!*
Ca se termine par un magnifique cluster.
Ca se termine par un magnifique cluster.
- Le mois de mai arrive. Bientôt Roland Garros ! Bientôt le CMIREB, cette année consacré au piano ! Joie ! Demain, un mariage fort attendu.
- Notre saison de théâtre s’est terminée mardi soir avec Le Masque du Dragon, de Philippe Blasband, à L’Espace Delvaux.
Deux conteuses de tribus différentes, toutes deux réfugiées politiques, nous racontent l'histoire du Masque du Dragon. Une version traditionnelle, métaphorique et imagée, l'autre version moderne et réaliste. Chacune refuse de céder à l'interprétation de l'autre. Pourtant, grâce à la nécessité de survivre ensemble, au pouvoir des mots et des images, seules face à la peur de l'inconnu, elles finiront par rassembler leurs différences pour déconstruire leur haine et installer sur le plateau la drôlerie, l'harmonie et la paix.
Adaptée à la sauce africaine (à l’écriture, Blasband n’a pas pensé à des africaines pour jouer les deux conteuses), cette jolie fable réconciliatrice renvoie à une page d’Histoire (guerre entre ethnies africaines) et marque la rencontre entre le Nord et le Sud. Le terrain d’entente est un terrain d’écoute. Le partage culturel se fait par le biais du conte populaire, de ceux qui se transmettent de bouche à oreille. Sur scène, on se maquille, on se change, on y chante, on partage rires, pleurs et différences. Une pièce légère et profonde, poétique et chaleureuse, portée par deux comédiennes épatantes, Awa Sène Sarr et Babetida Sadjo.
Adaptée à la sauce africaine (à l’écriture, Blasband n’a pas pensé à des africaines pour jouer les deux conteuses), cette jolie fable réconciliatrice renvoie à une page d’Histoire (guerre entre ethnies africaines) et marque la rencontre entre le Nord et le Sud. Le terrain d’entente est un terrain d’écoute. Le partage culturel se fait par le biais du conte populaire, de ceux qui se transmettent de bouche à oreille. Sur scène, on se maquille, on se change, on y chante, on partage rires, pleurs et différences. Une pièce légère et profonde, poétique et chaleureuse, portée par deux comédiennes épatantes, Awa Sène Sarr et Babetida Sadjo.
Je reste client de Greengrass et sa façon casse-gueule mais diablement efficace à faire de l'action de cette manière, entre urgence incontrôlable et furie contrôlée. Le grain de l’image donne un joli rendu, particulièrement lors des scènes de nuit. J'apprécie également le casting : rien à reprocher à Matt Damon, et Brendan Gleeson, Amy Ryan et mon pote Greg Kinnear s’en sortent bien dans leurs petits rôles... La faute à qui ? Au scénariste. Son intrigue en mousse tente de nous passionner pour un fait d’actualité qui date d’il y a sept ans déjà : le prétexte des armes de destruction massives (imaginaires) pour renverser le régime de Saddam une bonne fois pour toute. C’est sans doute instructif pour l'américain de base, mais vite ronflant pour les autres. Greengrass fait ce qu’il peut, mais si c’est pour servir un scénario aussi bidon, autant chasser les mouches. C'est bien fichu, mais jamais on ne pétrit les accoudoirs.
Dans The Bourne Ultimatum, il y avait une vraie histoire, un réel suspense. United 93 c'était la reconstitution imaginaire mais quasi documentaire de ce qui a bien pu se passer dans l’avion détourné qui n’a pas atteint son objectif le 11 septembre 2001. Green Zone semble vouloir jouer sur les deux tableaux, mais c'est raté. Mauvais point aussi pour John Powell, qui se caricature lui-même avec une musique tambour-battante mille fois entendue.
- Deux films tout faibles, tous deux adaptés de BD :
Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec * de Luc Besson
Rien d'extraordinaire. Que Besson fasse de la pure BD mal dans sa peau (sur pellicule et non sur papier), c'est pas nouveau : le sympathique Cinquième Elément, l’horrible Angel-A ou même Léon et Jeanne d’Arc, auraient très bien pu être adaptées de BD. Maintenant qu’il en adapte vraiment une, ça ne fonctionne toujours pas : on s’y ennuie poliment. Poliment, car il n’y a rien de honteux. On sent la volonté de respecter l’œuvre de Tardi (n’ayant pas lu les BD, je ne peux pas mesurer), et il y a quelques idées cartoonesques amusantes, quelques maquillages sympathiques. Mais l'humour bessonien, omniprésent, lasse très vite. La direction d’acteurs laisse à désirer et l’intrigue, surtout, est inintéressante. Bref, la sauce ne prend jamais. Besson a déjà fait pire, mais c’est un échec de plus. Au moins aura-t-il donné envie de lire les BD.
Kick-Ass ° de Matthew Vaughn
Dans The Bourne Ultimatum, il y avait une vraie histoire, un réel suspense. United 93 c'était la reconstitution imaginaire mais quasi documentaire de ce qui a bien pu se passer dans l’avion détourné qui n’a pas atteint son objectif le 11 septembre 2001. Green Zone semble vouloir jouer sur les deux tableaux, mais c'est raté. Mauvais point aussi pour John Powell, qui se caricature lui-même avec une musique tambour-battante mille fois entendue.
- Deux films tout faibles, tous deux adaptés de BD :
Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec * de Luc Besson
Rien d'extraordinaire. Que Besson fasse de la pure BD mal dans sa peau (sur pellicule et non sur papier), c'est pas nouveau : le sympathique Cinquième Elément, l’horrible Angel-A ou même Léon et Jeanne d’Arc, auraient très bien pu être adaptées de BD. Maintenant qu’il en adapte vraiment une, ça ne fonctionne toujours pas : on s’y ennuie poliment. Poliment, car il n’y a rien de honteux. On sent la volonté de respecter l’œuvre de Tardi (n’ayant pas lu les BD, je ne peux pas mesurer), et il y a quelques idées cartoonesques amusantes, quelques maquillages sympathiques. Mais l'humour bessonien, omniprésent, lasse très vite. La direction d’acteurs laisse à désirer et l’intrigue, surtout, est inintéressante. Bref, la sauce ne prend jamais. Besson a déjà fait pire, mais c’est un échec de plus. Au moins aura-t-il donné envie de lire les BD.
Kick-Ass ° de Matthew Vaughn
Un ado fan de super-héros essaie d’en devenir un (Kick-Ass). Malgré l’absence de pouvoirs et les passages à tabac, il décrochera sa pette heure de gloire grâce au buzz. Il s’attirera vite des ennuis et des ennemis (mafieux locaux), mais trouvera de l’aide chez d’autres super-héros faits maison : un ex-flic timbré et sa fille de onze ans, lobotomisée en vraie machine de guerre.
Problème : c’est une comédie, et je n'ai pas (sou)ri une seule seconde. C’est ennuyeux et interminable. L’idée de base est bonne, mais elle déboule sur une histoire qui ne sait finalement pas quoi raconter. C’est une comédie, mais ils essaient maladroitement d’émouvoir à la fin. Ca se veut d’abord réaliste, puis ça t’envoie de l’action gore complètement grand-guignolesque. D’abord, ça montre les limites de la justice personnelle, puis ça la glorifie avec une histoire de vengeance qui pue la guimauve. Puis, le film n’assume absolument aucune position par rapport à la violence. Aucune réflexion, aucun degré (premier, deuxième, 36ème) n’est pleinement assumé. C’est n’est que du show, de la pose. Et puis c'est la pire direction musicale entendue depuis mille ans. Bref, beaucoup de bruit pour rien.
Problème : c’est une comédie, et je n'ai pas (sou)ri une seule seconde. C’est ennuyeux et interminable. L’idée de base est bonne, mais elle déboule sur une histoire qui ne sait finalement pas quoi raconter. C’est une comédie, mais ils essaient maladroitement d’émouvoir à la fin. Ca se veut d’abord réaliste, puis ça t’envoie de l’action gore complètement grand-guignolesque. D’abord, ça montre les limites de la justice personnelle, puis ça la glorifie avec une histoire de vengeance qui pue la guimauve. Puis, le film n’assume absolument aucune position par rapport à la violence. Aucune réflexion, aucun degré (premier, deuxième, 36ème) n’est pleinement assumé. C’est n’est que du show, de la pose. Et puis c'est la pire direction musicale entendue depuis mille ans. Bref, beaucoup de bruit pour rien.