mardi 11 novembre 2008

Cloudflakes

- La vie et ses petites contrariétés : se choper un rhume la veille de partir en vacances. C’est malin ! Je vais devoir rechecker ma pharmacie. Et prévoir des affaires chaudes, car dans l’Atlas on risque de se geler violemment les miches.

- Syd Matters, mercredi soir, c’était superbe. Mon appareil photo étant en réparation, je n’ai pas pu prendre des clichés *gniiii*
Bon, c’est pas nouveau, j'adore ce groupe, je suis un fan complet de leurs trois albums. La voix de Jonathan, leurs mélodies à tomber, leurs arrangements subtils, leurs chansons super touchantes, leur maturité artistique qui évolue d'album en album… Tout ça, sur scène, est décuplé par deux. Déjà, le groupe sait parfaitement s’adapter à la salle. En festival c’était le lyrisme tripant et décoiffant, à l’AB Club c’était l’intimité acoustique. Ici, à l’Orangerie du Bota (excellente salle, excellent son), ils étaient tout juste entre les deux. En live, leurs chansons prennent une ampleur nouvelle, et pour chacune, les musiciens donnent tout ce qu’ils ont. La cohésion des membres est indéniable et apporte énormément à la qualité de leur performance. La setlist était très attrayante, pleine de moments magiques. Quand l’une ou l’autre chanson s’étendait dans une outro improvisée, on avait droit à de bons gros trips bien noisy, pour revenir ensuite à des moments plus éthérés, plus gracieux. Wow. Chaleureux succès.
La mise en bouche fut assurée par Mariee Sioux. Une petite madame toute mimi, au look de Chinook, seule avec sa guitare. A mi-chemin entre Jewel et Devendra Banhart. Pas mal, sympa. Une ou deux chansons qui sont sorties du lot.

- Samedi soir, soirée d’au revoir à l’ami Thomas, qui part en mission pour MSF, soigner les réfugiés au Tchad. Et avant d’avoir la misère du monde dans les mains pendant six mois, il profite de ses derniers jours bruxellois. Resto au Cercle des Voyageurs, toujours très agréable, puis quelques bières spécialement bonnes à La Porte Noire, pour terminer au Celtica, à danser jusqu’à ce que Durum s’en suive, des Duvel à la main. Je suis rentré en métro – et ce n’était même pas le premier.
Le lendemain, nouveau petit chapitre du Manuel de la Lose : ou comment arriver à 14h15, la tête comme un seau, à ta répétition de chorale qui a débuté à 10h. Ceci dit on a bien travaillé et ce Carmina Burana va déchirer.

Quelques films :


- Cortex, de Nicolas Boukhrief. Bonne surprise. Ca se passe dans un centre pour malades atteints d’Alzheimer, et le nouveau résident, un ex-flic, se met à suspecter une série de meurtres. J’ai trouvé ça assez bien foutu. Mine de rien, le mystère développé est assez efficace, et distille parfois une agréable drôlerie, volontaire ou non. André Dussolier est franchement génial, au sens propre du terme. Il porte énormément le film. Dommage pour cette fin, non seulement expédiée, mais surtout peu satisfaisante.
- The Doors, d’Oliver Stone. C’est pas trop mal. Le portrait de Morrison semble un peu caricatural, facile, et le récit s’en tient à de l’évocation illustrative, mais ça se laisse regarder grâce à la performance de Val Kilmer, franchement impressionnante, aux reconstitutions minutieuses des concerts d’époque, et grâce à la musique, bien sûr. Le fan des Doors se demandera inévitablement si ce groupe ne figure pas parmi les 10 (5 ? 3 ?) plus grands groupes de tous les temps.
- Battle Royale de Kinji Fukasaku. Enfin vu ce « film culte » et ma foi, c’est une lourde déception. Le pitch tue (Dans un Japon futuriste, les adultes redoutent les adolescents, trop enclins à la violence. Pour se protéger, la loi Battle Royale est votée. Le principe du « jeu » est simple : une classe de terminale est envoyée sur une île déserte, et les élèves doivent s'entretuer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'un seul survivant.) et ça commence très très fort. La première demi-heure est même assez jubilatoire. Puis... puis... euh... j'ai pas compris: ça devient très ennuyeux, les mitraillettes tirent à blanc, ya plein de guimauve partout, les nullités s'accumulent, et j'attendais que ça se termine, j'en avais ras le bol. J'aime bien la direction musicale.
- Quantum of Solace de Marc Forster. C'est clairement moins intéressant et moins attachant que Casino Royale, et donc vraiment moins bon. Mais malgré tout j'ai bien aimé, je me suis bien amusé. Pourtant, ça ne commence pas bien. La scène d'action du prégénérique est trop illisible. Le générique est pas top et la chanson de Jack White tout juste moisie. Puis ça va mieux. Hum, je n’ai pas saisi tous les recoins de l'intrigue, pourtant sans grande prétention, mais bon ça ne m'a pas gâché le plaisir pour autant. Car du plaisir il y en a: la scène de l'opéra, celle des échafaudages, celle des avions… Ca vaut son pesant d’adrénaline. Daniel Craig, plus viril que jamais, crève l’écran une fois de plus, la meuf bronzée est canon, Mathieu Amalric est très convaincant. Sur le fond, c’est un brin décevant (la portée écolo est très légère, et le motif de la vengeance dans la peau est trop rebattu), mais le personnage de Bond ne cesse pas d'exister et d'intéresser pour autant. Il faudra juste que le troisième soit meilleur.

Bon allez, je me trace au Maroc! A pluche!

Aucun commentaire: