dimanche 25 octobre 2009

Cachés

- Das Weisse Band (Le Ruban blanc), de Michael Haneke

A l'aube de la Première Guerre Mondiale, dans un petit village d'Allemagne protestante, petits crimes et sévices sont commis. Tandis que les coupables demeurent introuvables, la paranoïa augmente et l'autorité parentale se renforce. Des enfants se doivent de porter un ruban blanc, symbole de la pureté, jusqu'à ce qu'ils regagnent la confiance des parents. Le jeune instituteur du village mène l'enquête, et éveille petit à petit des soupçons... sur les enfants.
Le dernier film de l'autrichien Michael Haneke, Palme d'Or 2009, est un coup de massue dont il est difficile de se relever. Sans surprise, le ton est glacial et austère, le rythme est lent. Mais c’est évidemment tendu comme un string d’un bout à l’autre. Le cinéma d'Haneke, très intellectuel, n'est pas du genre à faire pleurer dans les chaumières, mais le film bouleverse d’une autre façon : il nous pétrit le cœur en nous secouant la conscience. Une fois de plus, beaucoup de questions restent en suspens : la solution de l’intrigue n’est qu’à moitié résolue : au spectateur de combler le reste. Mais ce qui hante le spectateur après la projection, ce ne sont pas ces réponses cachées, ce sont les thèmes qui apparaissent en filigranes, tout ce dont Haneke veut nous parler, à savoir le système éducatif absolutiste qui mène ces enfants au fascisme, au terrorisme, au fanatisme. Au sein de ce microcosme, le cinéaste explore les racines du mal. Une exploration qui fait toujours sens cent ans plus tard.
Le Ruban blanc est aussi un énorme accomplissement esthétique. La mise en scène glaciale, ce noir et blanc on ne peut plus approprié, un gros travail sur le son… et une direction d’acteurs aussi précise que rigoureuse. Si on ne voit pas les 2h30 passer, c'est parce que chaque scène propose un moment fort, une tension, une beauté, un moment de cinéma. Il faut prendre un coca avant, mais on a là un grand film, beau, fort et intelligent. Un des films de l'année.


- Les enfants sans ombre, de Bernard Balteau.
Ce documentaire coproduit par les frères Dardenne et la RTBF, et soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, retrace le parcours du professeur Shaul Harel, alias Charlie Hilsberg, enfant caché à l’âge de quatre ans en 1942 et aujourd’hui éminent neuro-pédiatre à Tel-Aviv. Shaul Harel a donc attendu une soixantaine d'années pour enfin raconter à ses enfants ce qui s'est passé. Avec eux, il retourne sur les lieux de son enfance (les maisons qui l'ont abrité, celle où il a échappé au Nazis...) et reconstruit sa mémoire. Faire ressurgir, par le biais de ce film (devenu indispensable dispositif cathartique), ces douloureux souvenirs, provoque une poignante émotion chez toutes les générations. Cette transmission d’une mémoire familiale s’inscrit dans un destin collectif. En cela, cette histoire fait écho à celle de milliers d’autres. Les enfants sans ombre est documentaire touchant et éclairant qui met en lumière un personnage nouveau pour le travail de mémoire pour la Shoah: l'enfant caché.
Il sera diffusé le mercredi 11 novembre 2009 à 23h sur La Une (RTBF).


- Crozon J-5. Quatre ans et demi après mon inoubliable séjour à Rennes, je vais retrouver ma chère et tendre Bretagne. Avec ma douce. Une semaine entre 4 yeux, au bord de la mer, à faire du vélo, à chanter sur ma douze cordes, à siroter une tisane au coin du feu, à se balader contre vents et marées, à déguster coquillages et crustacés, à ne pas penser à la masse de travail qui m’attend au retour… A vivre cachés. Nous décomptons les jours.



- J’aime mon Brompton. Il est beau, solide, pratique… Ca roule comme dans du beurre et c’est un vrai bonheur. Un inconvénient reste à réguler : la transpi. Mieux vaut prévoir de quoi se changer. Un autre inconvénient non réglable : l’odeur des échappées de gasoil. Peut-être qu’il ne s’agit, dans les deux cas, d’une question d’itinéraire.


- Pour l’anniv de Mu, vendredi dernier, Maxence avait de nouveau mis les bouchées doubles. Le thème : pollution. Déguisements absurdes, jeu absurde (un killer semi-foireux), gâteau absurde… Le clou de la soirée fut la déco : des centaines de ballons à l’hélium *up* au plafond, d’autres centaines au sol. Un ballon qui pète toutes les 20 secondes, quand t’es crevé de ta semaine, ça a de quoi irriter. Mais bon, c’était sympa. Les fêtes du Basset, ça va nous manquer, quand même.


- Découverte d’un blog à l’idée excellente :
My Parents Were Awesome. Il s'agit d'un blog photo où l'on peut envoyer des photos de nos parents... quand ils avaient notre âge. On y trouve quelques perles de ringardise, et même de très jolies photos.


- Un dessin marrant:

3 commentaires:

Stella a dit…

Ah tiens le Brompton... Je commençais justement à me dire qu'il me faudrait un truc comme ça...
Sans indiscrétion, ça coûte combien en moyenne ? Et pourquoi la transpi ? Plus qu'un vélo ordinaire ?

Des bises d'une fille qui ne commente jamais mais qui te lit toujours ;-)

Arnotte a dit…

Le Brompton ya pas mieux au rayon des vélos pliables - tout le monde le dit, ça doit être vrai.
Le prix peut fort varier enfonction des options que tu prends, du nombre de vitesses, etc.
Le mien: 6 vitesses, pas de dynamo (et donc phares à pile à acheter), garde-boues, pas de porte-bagage, pas de couleur spéciale (et donc il est rouge et noir) = 806 euros.
Avec l'équipement en plus (les phares, la veste fluo, les scratch fluos pour les chevilles, le casque, le cadenas), j'en ai eu pour +/- 960 euros.
C'est un budget, certes, mais vu le bonheur procuré (et le matos est fait pour durer des annééééees), ça passe.

Si on roule "vite" et si on se tape beaucoup de montées, ou si le trajet est long, on mouille vite sa chemise - ce que peut être désagréable quand on arrive au boulot. Mais je crois pas que ça change d'un vélo ordinaire, non. (d'ailleurs en roulant on ne sent strictement aucune différence).

Merci pour le com, fidèle lectrice! ;-)

Bisous

A.

Stella a dit…

Merci !
Il ne me reste plus qu'à trouver une boutique avec des conseillers sympas et avisés à Paris...