Dernier petit post avant de partir se geler les miches sur les pistes.
- Dernier jour au job #2. Remettre sa clé et sa carte, ranger son ordi et son bureau, dire au revoir à ces chers collègues qu'on ne sait si on les reverra un jour. Inch Allah.
- Mon cinquième week-end Carpe Cantorem fut un bon cru. Ca nous a fait du bien de commencer l'année par un "mini-blocus" et de réattaquer le Messie. Le syllabus est un pavé de plus de 300 pages. Déchiffrage du "Surely" et du "All We Like Sheep", de bien beaux morceaux.
La version de William Christie, dans le coffret Sacred Music d'Harmonia Mundi, est assez superbe. L’ensemble est d’une grande grâce, mais c’est la voix d'Andreas Scholl, extraterrestre, qui vole la vedette.
Bientôt des infos sur mes concerts avec Canto XX4!
- Hier soir, concert intimiste de Frédéric Rouel (piano) et Elisabeth Wybou (violon). Très talentueux, ils ont comblé l'assistance avec des sonates, signées Mozart, Beethoven, Schubert. Trois très beaux moments, avec une préférence, une fois de plus, pour mon chouchou Schubert (Sonatine n° 2 en la mineur D385). L'andante de la Sonatine n°1, en bis, a mis tout le monde d'accord.
- Quelques films, par ordre de préférence:
A Serious Man ***, de Joen & Ethan Coen
Après des No Country for Old Men et Burn After Reading d'excellente mémoire, les Coen poursuivent sur leur lancée de folle créativité avec A Serious Man, "petit film" en apparence (casting d’inconnus, souvenirs d’enfance) mais grand film en vérité. Ce qui frappe d’emblée et qui m’a totalement emballé, c’est la musicalité (je me comprends) de ce film, tant dans la mise en scène que dans le scénario. Un Coen pur jus, A Serious Man fait quand même figure de cas à part tant on frôle le conceptuel. "Accueille avec simplicité les choses qui t’arrivent", nous dit le carton initial – et tout repose là-dessus. Autour d’un héros qui semble maudit (accusant une série de malheurs, il s’interroge sur le sens de sa vie), les Coen ont développé l’idée simple qu’il n’y a pas de réponses aux grandes questions que l’on se pose. On comprend vite qu’aucune solution ne tombera, ni du ciel, ni des légendes que racontent les rabbins, ni de toute cette galerie de personnages tous aussi tordants les uns que les autres. "Accept mystery", rétorque l’un d’entre eux. La réplique, par ailleurs hilarante, vaut tant pour Larry que pour le spectateur - cette fin abrupte mais superbe nous le confirme. Visuellement, c’est d’une classe folle, et tous les acteurs, parfaitement castés, sont géniaux. C’est drôle, tordu, mordant, intelligent. Brillant. Mon premier vrai coup de cœur de l'an 10 !
Up in the air ***, de Jason Reitman (In the air en VF)
En VF, ils ont enlevé le “Up”: il est vrai que ce vocable est bien trop compliqué à comprendre pour nous, public franco-belge. In the air, ça va, on comprend. Mais "Up"? *Wo woo woooo kesako, je comprends pluuuus!*
Bref. Jason Reitman confirme le bien qu’on pensait de lui après les sympathiques Thank you for smoking et Juno. C’est assez finement écrit. J’ai beaucoup aimé la manière dont le récit évoque à la fois le parcours intime du héros, ce "salaud" qui "change" et qui "remet sa vie en question" et la dureté du contexte social (la crise économique et ses restructurations drastiques), rappelé régulièrement par ses vignettes de bonnes gens qui se font virer. C’est donc drôle et grinçant, mais aussi grave et parfois émouvant. Tout n’est pas génial, mais Up in the air est une comédie socialo-romantico-dramatique subtile et succulente, qui aborde des sujets suffisamment interpellants pour montrer une vraie profondeur. Et puis c’est joliment emballé avec un montage clinquant et une BO pop-folk ad hoc. Clooney (choix parfait) est forcément impeccable, Vera Fermiga crèèèèève l’écran et Anna Kendrick est une vraie découverte, parfaitement castée – Dieu merci, on n’a pas donné ce rôle à Ellen Page.
Coco Chanel & Igor Stravinsky *, de Jan Kounen
Ca commence bien. La reconstitution de la première du Sacre du Printemps, réussie, a l'air de fort coller à la réalité. La choré flippante, la musique littéralement inouïe (c'est la version de Simon Rattle!), la marmite qui bout petit à petit, le stress du chorégraphe... C'est joliment exécuté et bien tendu comme il faut. Et le meilleur du film est passé. Mis à part donc ce prologue pour lequel, à vrai dire, je me suis déplacé, j'ai trouvé ce film assez inintéressant et finalement fort creux. On évoque donc la relation passionnée entre Coco et Igor, mais fort peu passionnante. On attend que ça se termine en s'ennuyant poliment. La femme d'Igor, malade, sait tout mais ne dit rien, elle souffre doublement. C'est le seul personnage intéressant. Mads Mikkelsen, fort de son charisme et de sa guele de slave, est assez crédible, mais j'ai malheureusement eu un gros blocage avec Anna Mouglalis. Déjà, sa voix, j'ai du mal, mais je ne la trouve vraiment pas très bonne actrice. Elle ne transmet pratiquement rien. Et Kounen de tenter de nous enivrer avec cette histoire plate à coups de tournoiements de caméra en-veux-tu-en-voilà… Il y a de jolies choses, mais qui, à la longue, finissent par lasser. Heureusement, il y a la bande son. A côté de la musique de Stravinsky, forcément fabuleuse, Gabriel Yared s'est montré fort inspiré. Et pour jouer au petit jeu de la comparaison facile, j'ai trouvé le film d'Anne Fontaine (Coco avant Chanel) bien plus intéressant et bien plus convaincant, tant dans son scénario que dans l'incarnation de Chanel: Tautou 1 – Mouglalis 0.
Invictus *, de Clint Eastwood
Quand une légende vivante du cinéma tourne au rythme d’un film par an, il ne faudrait pas s’étonner d’un faux pas. Pendant tout le film, j'ai eu l'impression de l'avoir déjà vu (alors que je n'avais vu que la bande annonce). Dépourvu de scène mémorable (un comble chez Clint), il n’y a dans Invictus absolument rien de surprenant. C'est pantouflard, c'est papy, on a toujours une scène d'avance. Le sujet est intéressant mais le scénario ne l’est pas. Tout est surligné au stabilo, chaque intention est répétée deux fois pour être sûr que ceux qui roupillent au fond ont bien compris. Morgan Freeman imite bien Mandela mais n’arrive pas à s’effacer derrière son personnage (comme Phoenix en Johnny Cash, par exemple), Matt Damon est simplement INEXISTANT, je pensais vraiment pas, à voir l'affiche, qu'il aurait un si petit rôle. La musique m'a gavé: en plus des sempiternelles trois petites notes au piano, il y a le fils Kyle qui chante sa SOUPE. *Johnny Clegg ya que ça de vrai.* Et le rugby, alors ? C’est mal filmé. Alors, j'avoue que mon cœur a battu plus rapidement durant la finale (qui ne fut en soi pas un grand match). Je riais des ralentis et des effets sonores grotesques (!), mais la victoire finale rappelle bien ces événements sportifs pour lesquels on a tremblé, vibré, pleuré. Agassi à Roland en 1999, Roger à Roland en 2009, etc. Aussi lourdingue soit-elle, cette fin a rouvert le tiroir de ces souvenirs intenses. C'est bien peu de choses pour un film qui manque vraiment d'intérêt, de loin le moins bon des Clint Eastwood que j'aie vus. Ses films ont toujours cette fluidité qui fait que tout ça passe assez vite, Dieu merci, mais en sortant de la salle je n'ai pas pu cacher ma grosse déception.
vendredi 29 janvier 2010
mercredi 20 janvier 2010
Dernier envol
"Mon existence ne tient pas qu'a ma graisse
Je suis esprit avant d'être un corps
Je suis mort mais rien n'est fini
Il reste ma voix et bien peu d'écrits
J'avais surtout une grande gueule
Pour chanter des chansons d'amour
Pour Paris, sur la petite scène du Tourtour
Mes amis, ne pleurez pas
Le combat continue sans moi
Tant que quelqu'un écoutera ma voix
Je serai vivant dans votre monde a la con"
Ces lignes, Mano Solo les a écrites pour son plus bel album, Je sais pas trop, sorti en 1997. Cela fait dix ans qu’il sait qu’il est séropositif. Dans "Je suis venu vous voir", comme dans beaucoup de ses premières chansons, Mano chante la mort, hurlant le poing levé. Pourtant, sa carrière connaîtra un tournant avec le très bel album Dehors, où il chante sa "Soif de la vie". Le poing toujours levé. Sur scène, il dégage une énergie folle, ses concerts sont de véritables fiestas, comme peut en témoigner son disque live La Marche.
Je garde personnellement des souvenirs bien fiévreux de ses concerts, tant sur la Grand Place pour la Fête de la Musique en 2001 qu’à l’Ancienne Belgique en octobre 2004, lors de la sortie de Les animals. Puis, sans raison apparente, j’ai décroché, accrochant moins à sa musique. Mais ça ne m’empêchait pas de réécouter régulièrement – comme je le fais aujourd’hui – son plus bel enregistrement : le Live au Tourtour. Mano, Solo avec sa guitare, chante le best of de son oeuvre, accompagné par son excellent guitariste Jean-Louis Solans. C'est beau, c'est lumineux, c'est déchirant.
Aujourd’hui, Mano Solo est mort, pour de vrai. Il l’avait pourtant bien annoncé, mais j’ai du mal à y croire.
"La liberté ou la mort, j'aurai eu les deux."
Salut, l’artiste.
- Un autre disque de mec parti trop tôt qui tourne beaucoup, c’est le live posthume d'Alain Bashung, Dimanches à l'Élysée.
Enregistré lors de sa dernière tournée, durant laquelle il luttait contre le crabe, les deux disques proposent les chansons de son Bleu Pétrole, mais aussi ses plus grands tubes (La nuit je mens, magistral), quelques titres "préhistoriques" et de reprises bien trempées. "Je vous souhaite la force et la tendresse.", nous murmure-t-il d’emblée. Et son disque, c’est ça. Un concert d'incroyable intensité. Ca me donne très envie d’explorer, pour une fois, ses albums.
- Le Dernier Vol *, de Karim Dridi
Le Sahara Français, en 1933. Canet est un soldat qui ne se sent pas à sa place et n’apprécie pas les méthodes colonialistes de son Capitaine. Celui-ci ne pense qu’à ses jalons, au pouvoir, à son autorité. Puis il y a Cotillard qui débarque. L’homme qu’elle aime s’est crashé dans le désert, et elle supplie pour obtenir de l’aide des soldats.
Dans la deuxième partie, Canet et Cotillard profiteront d’une attaque pour partir à deux dans le désert à la recherche de l’aviateur disparu. L’une pour tenir sa promesse, l’autre pour donner un sens à sa fuite.Et ce n’est que dans cette deuxième partie que ça devient un peu intéressant. Tout ce qui précède ressemble à un téléfilm historique sans grande envergure.Canet est bon, comme toujours, mais Cotillard a l’air de s’ennuyer sec et ce n’est que dans ses crises de larmes qu’elle montrera un minimum d’implication. En tout cas, l’alchimie entre les deux comédiens, pourtant couple à la ville, ne fonctionne pas.Il ne nous reste donc pas grand-chose pour s’accrocher à cette pâle copie du Patient Anglais (comparaison facile, OK). Il y a quelques (tous petits) jolis moments, le film reste honnête, modeste et sans grande prétention, mais ça manque quand même vachement de souffle… Jamais on ne vibre pour cette histoire. Celle-ci a quand même le mérite de ne pas s’éterniser et de s’arrêter au bon moment (merci le texte final pour connaître la fin de l’histoire).
- Pfiouh, beaucoup de films à voir pour l’instant… J’ai du mal à suivre. Je vais pouvoir un peu me rattraper avant de partir au ski, mais en revenant il y en aura de nouveau un paquet à rattraper, dont La Route et Gainsbourg.
- Allez, plus qu’un pantalon à acheter et un gant à retrouver *ARGH*, et je serai paré pour la glissade. La dernière fois, il y a deux ans, nous avions vécu une mémorable semaine, à quatorze dans un chalet. Cette fois-ci, on sera quinze.
- Je dois encore faire mon top 20 (30 ?) des meilleurs films des années 2000. Je me tire un peu les cheveux. Après, je ferai les albums et les bandes originales. Hum. Ca sera pour février.
- Plus que dix 6 j.o. à tirer au job #2. Il faudra mordre sur sa chique, comme on dit. Toujours rien en vue pour la suite. J’aimerais vraiment mettre la machine de guerre en route, mais il me manque du temps. En février, ça va chier.
- Les festivités du week-end dernier furent une formidable réussite. Organisation au top, timing parfait, ambiance du tonnerre, amis présents, vins divins et mets de gourmet. Il y eut des rires, des chansons, du grand air, des moments de joie, d'amour et d’amitié. Des journées bonheur comme ça, ça ne s’oublie pas.
Je suis esprit avant d'être un corps
Je suis mort mais rien n'est fini
Il reste ma voix et bien peu d'écrits
J'avais surtout une grande gueule
Pour chanter des chansons d'amour
Pour Paris, sur la petite scène du Tourtour
Mes amis, ne pleurez pas
Le combat continue sans moi
Tant que quelqu'un écoutera ma voix
Je serai vivant dans votre monde a la con"
Ces lignes, Mano Solo les a écrites pour son plus bel album, Je sais pas trop, sorti en 1997. Cela fait dix ans qu’il sait qu’il est séropositif. Dans "Je suis venu vous voir", comme dans beaucoup de ses premières chansons, Mano chante la mort, hurlant le poing levé. Pourtant, sa carrière connaîtra un tournant avec le très bel album Dehors, où il chante sa "Soif de la vie". Le poing toujours levé. Sur scène, il dégage une énergie folle, ses concerts sont de véritables fiestas, comme peut en témoigner son disque live La Marche.
Je garde personnellement des souvenirs bien fiévreux de ses concerts, tant sur la Grand Place pour la Fête de la Musique en 2001 qu’à l’Ancienne Belgique en octobre 2004, lors de la sortie de Les animals. Puis, sans raison apparente, j’ai décroché, accrochant moins à sa musique. Mais ça ne m’empêchait pas de réécouter régulièrement – comme je le fais aujourd’hui – son plus bel enregistrement : le Live au Tourtour. Mano, Solo avec sa guitare, chante le best of de son oeuvre, accompagné par son excellent guitariste Jean-Louis Solans. C'est beau, c'est lumineux, c'est déchirant.
Aujourd’hui, Mano Solo est mort, pour de vrai. Il l’avait pourtant bien annoncé, mais j’ai du mal à y croire.
"La liberté ou la mort, j'aurai eu les deux."
Salut, l’artiste.
- Un autre disque de mec parti trop tôt qui tourne beaucoup, c’est le live posthume d'Alain Bashung, Dimanches à l'Élysée.
Enregistré lors de sa dernière tournée, durant laquelle il luttait contre le crabe, les deux disques proposent les chansons de son Bleu Pétrole, mais aussi ses plus grands tubes (La nuit je mens, magistral), quelques titres "préhistoriques" et de reprises bien trempées. "Je vous souhaite la force et la tendresse.", nous murmure-t-il d’emblée. Et son disque, c’est ça. Un concert d'incroyable intensité. Ca me donne très envie d’explorer, pour une fois, ses albums.
- Le Dernier Vol *, de Karim Dridi
Le Sahara Français, en 1933. Canet est un soldat qui ne se sent pas à sa place et n’apprécie pas les méthodes colonialistes de son Capitaine. Celui-ci ne pense qu’à ses jalons, au pouvoir, à son autorité. Puis il y a Cotillard qui débarque. L’homme qu’elle aime s’est crashé dans le désert, et elle supplie pour obtenir de l’aide des soldats.
Dans la deuxième partie, Canet et Cotillard profiteront d’une attaque pour partir à deux dans le désert à la recherche de l’aviateur disparu. L’une pour tenir sa promesse, l’autre pour donner un sens à sa fuite.Et ce n’est que dans cette deuxième partie que ça devient un peu intéressant. Tout ce qui précède ressemble à un téléfilm historique sans grande envergure.Canet est bon, comme toujours, mais Cotillard a l’air de s’ennuyer sec et ce n’est que dans ses crises de larmes qu’elle montrera un minimum d’implication. En tout cas, l’alchimie entre les deux comédiens, pourtant couple à la ville, ne fonctionne pas.Il ne nous reste donc pas grand-chose pour s’accrocher à cette pâle copie du Patient Anglais (comparaison facile, OK). Il y a quelques (tous petits) jolis moments, le film reste honnête, modeste et sans grande prétention, mais ça manque quand même vachement de souffle… Jamais on ne vibre pour cette histoire. Celle-ci a quand même le mérite de ne pas s’éterniser et de s’arrêter au bon moment (merci le texte final pour connaître la fin de l’histoire).
- Pfiouh, beaucoup de films à voir pour l’instant… J’ai du mal à suivre. Je vais pouvoir un peu me rattraper avant de partir au ski, mais en revenant il y en aura de nouveau un paquet à rattraper, dont La Route et Gainsbourg.
- Allez, plus qu’un pantalon à acheter et un gant à retrouver *ARGH*, et je serai paré pour la glissade. La dernière fois, il y a deux ans, nous avions vécu une mémorable semaine, à quatorze dans un chalet. Cette fois-ci, on sera quinze.
- Je dois encore faire mon top 20 (30 ?) des meilleurs films des années 2000. Je me tire un peu les cheveux. Après, je ferai les albums et les bandes originales. Hum. Ca sera pour février.
- Plus que dix 6 j.o. à tirer au job #2. Il faudra mordre sur sa chique, comme on dit. Toujours rien en vue pour la suite. J’aimerais vraiment mettre la machine de guerre en route, mais il me manque du temps. En février, ça va chier.
- Les festivités du week-end dernier furent une formidable réussite. Organisation au top, timing parfait, ambiance du tonnerre, amis présents, vins divins et mets de gourmet. Il y eut des rires, des chansons, du grand air, des moments de joie, d'amour et d’amitié. Des journées bonheur comme ça, ça ne s’oublie pas.
samedi 9 janvier 2010
Train de vie
Ca y est, la chaudière est remplacée. A nous l'eau chaude et le chauffage! C'est qu'il neige à foison, dehors. Longtemps qu'on n'avait plus eu d'hiver aussi froid, aussi blanc.
- Mr Nobody *, de Jaco Van Dormael.
Presque 14 ans que nous l’attendions ! Malheureusement, le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente. J'en suis sorti très partagé. Pourtant, c’est du pur Van Dormael. C'est bien connu, les vrais cinéastes refont toujours le même film. Le thème exploré (de la difficulté de faire un choix dans la vie et des éventuelles vies qui auraient pu en découler) était déjà présent dans son magnifique court métrage E pericoloso sporgesi (où l’on voyait déjà ce qui pouvait arriver à un enfant selon qu’il attrapait ou non un train). Toto était d’ailleurs lui-même persuadé d’avoir vécu la vie d’un autre et non pas celle qu’il aurait dû avoir. Dans Le Huitième Jour, la vie de "mon copain Harry" aurait-elle changé s’il n’avait pas choisi de s’occuper de Georges ? Bref, nous sommes en terrain connu. Idem pour l’esthétique : c’est Toto le Héros, mais avec dix fois plus de moyens. C’est d’ailleurs le film belge le plus cher de l’Histoire. Et pas de doute : tout l’argent est à l’écran. Casting international, tournage aux quatre coins du monde, effets spéciaux…
Décidé d'aller le plus loin possible dans cette idée des "vies qu'on aurait pu vivre si...", Van Dormael signe ici un pur film "dont vous êtes le héros".
Nemo Nobody a 120 ans, il est le dernier mortel d’un monde d’immortels. Un journaliste l’interroge sur sa vie. Nemo nous entraîne alors dans un labyrinthe de souvenirs… Un seul est avéré : un jour, le petit Nemo a dû choisir : suivre Papa ou Maman ?
La suite, on comprend d’emblée qu’on ne la connaîtra jamais. De toutes les arborescences de vies imaginées à partir de ce choix, aucune n’est vraie, aucune n’est fausse : toutes les possibilités sont bonnes à suivre. Le message, vite acquis par le spectateur, est néanmoins martelé vers la fin : il n’y a pas de bon ou de mauvais choix – chaque vie vaut d’être vécue. Le titre pour les journalistes est déjà tout trouvé : "Le Monde de Nemo" ou, mieux encore : "Finding Nemo".
Par un brillant travail de montage, Jaco Van Dormael nous mène donc en bateau dans un magma d’images rêvées, et s’appuie fortement sur son alibi de conte et de réalités fantasmées pour adopter une esthétique très léchée, pleine d’effets visuels, de ralentis, de répétitions… Un côté souvent très PUB qui en rebutera plus d’un, mais je trouve que vu le sujet, ça passe. Et Jaco n'est pas un manche de la caméra.
Sous cette avalanche d’images et de vignettes, il est difficile d’adhérer à tout. Le film s'encombre d'une partie "futuriste" aussi ringarde qu'inutile au récit (interdit de ricaner), de même qu'un trop plein d'interrogations métaphysiques ou philosophiques dont l'histoire n'avait, je trouve, vraiment pas besoin. Dommage, aussi, que Van Dormael, malgré une belle idée qui lui permet de s'aventurer dans une foule de petits "moments de la vie", n’arrive pas à éviter certains clichés, poncifs et caricatures (jusque dans la BO). Du côté des acteurs, c'est inégal aussi. Pauvre Sarah Polley, mal servie par un rôle ingrat... Tant de petites choses crispantes qui achèvent d’entraver toute possibilité d'émotion, déjà malmenée par la narration chaotique.
Le train, élément clé de l’œuvre de Van Dormael, c’est le train de la vie. Il nous transporte, il se laisse aller au gré des aiguillages (image matricielle de ce Nobody)… Mr Nobody est un train, lui aussi. Il file à toute allure. Si on l’attrape, on est happé par un moment enivrant de cinéma. Si on le rate… On reste sur le quai. Je crains être resté sur le quai.
Sinon, la soirée était assez bonne. Une AP en projection numérique dans la grande salle du Bozar, ça a de la gueule. Après la séance, l'ami Reynaert a posé des questions copain-copain au gros Jaco (ah oui, il est gros, maintenant), c'était pas très intéressant mais amusant quand même. N'empêche, Jaco aurait pu se raser un coup et rentrer sa chemise de bûcheron dans son pantalon. Pascal Duquenne était en veston, lui. Très attachant, le bonhomme. Mais il était intimidé. Bien qu'il fasse une apparition dans Nobody, il était venu présenter en quelques mots l'association Le Huitième Jour, qui aide les trisomiques à vivre en toute indépendance, assistés en cas de besoin par de serviables voisins.
La rangée devant nous, Philippe Geluck. Son crâne nu a dû gâcher un peu la vision de son voisin de derrière. Au cocktail, quelques peoples bien de chez nous, dont Nabil Ben Yadir (que l'on félicite encore une fois pour ses Barons triomphaux), en casquette comme sur les photos, et l'ami Fernand Denis, qui m'a expliqué qu'il avait beaucoup aimé. "Vertigneux!", qu'il disait.
Le film sort demain, partout en Belgique.
- The Men Who Stare at Goats **, de Grant Heslov
Eh bien ma foi c’est fort sympathique ! Je trouve que ça s’essouffle un petit peu dans la dernière (disons.. troisième) partie, mais pour le reste, c’est très amusant. L’écriture est pleine de verve, le sujet est pour le moins étonnant (d'autant que ce qui est raconté est "plus réel que vous ne le pensez") et c’est avant tout un régal de voir ce si beau casting s’amuser comme des gamins. Ewan McGregor je l’aime, c’est toujours un plaisir, Clooney est impeccable dans un rôle 100% coenien, Jeff Bridges est délicieux en un revival de son Dude, et Spacey est assez allumé pour se faire remarquer malgré son tout petit rôle. Même Stephen Lang (le Quaritch d’Avatar) est tordant. Le film se montre ouvertement léger mais ne sonne pas creux. C’est une bonne petite poilade, bien jouée, bien menée, bien écrite. Et c’est Rolfe Kent à la musique. Je l’aime bien, Rolfe Kent.
- J'ai du mal à vraiment accrocher à L'Elégance du Hérisson, de Muriel Barbery. Je suis page 150 et il ne s'est pas encore passé grand chose. La concierge et la gamine font leur blabla de paria intello qui ont tout compris à la beauté de ce monde. Le style est très maniéré. Bref, passer des Piliers on ne peut plus terre à terre à ça, c'est pas évident. Bon, je continue.
- J'ai mes places pour Midlake! Ils passent le 11 février à l'AB. Après les avoir ratés la fois dernière, je vais pouvoir me rattraper. Plus que deux semaines avant la sortie du nouvel album, successeur du Trials of Van Occupanther. Acheté après avoir écouté 1 minute des trois premières plages dans le rayon de la Fnac, cet album splendide est devenu un de mes disques de chevet. En attendant, voici le single, "Acts of Man", ici illustré par L'Aurore de Murnau. *Hey!*
- 2010 c'est l'année Chopin. On va essayer de fêter ça dignement.
- Mr Nobody *, de Jaco Van Dormael.
Presque 14 ans que nous l’attendions ! Malheureusement, le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente. J'en suis sorti très partagé. Pourtant, c’est du pur Van Dormael. C'est bien connu, les vrais cinéastes refont toujours le même film. Le thème exploré (de la difficulté de faire un choix dans la vie et des éventuelles vies qui auraient pu en découler) était déjà présent dans son magnifique court métrage E pericoloso sporgesi (où l’on voyait déjà ce qui pouvait arriver à un enfant selon qu’il attrapait ou non un train). Toto était d’ailleurs lui-même persuadé d’avoir vécu la vie d’un autre et non pas celle qu’il aurait dû avoir. Dans Le Huitième Jour, la vie de "mon copain Harry" aurait-elle changé s’il n’avait pas choisi de s’occuper de Georges ? Bref, nous sommes en terrain connu. Idem pour l’esthétique : c’est Toto le Héros, mais avec dix fois plus de moyens. C’est d’ailleurs le film belge le plus cher de l’Histoire. Et pas de doute : tout l’argent est à l’écran. Casting international, tournage aux quatre coins du monde, effets spéciaux…
Décidé d'aller le plus loin possible dans cette idée des "vies qu'on aurait pu vivre si...", Van Dormael signe ici un pur film "dont vous êtes le héros".
Nemo Nobody a 120 ans, il est le dernier mortel d’un monde d’immortels. Un journaliste l’interroge sur sa vie. Nemo nous entraîne alors dans un labyrinthe de souvenirs… Un seul est avéré : un jour, le petit Nemo a dû choisir : suivre Papa ou Maman ?
La suite, on comprend d’emblée qu’on ne la connaîtra jamais. De toutes les arborescences de vies imaginées à partir de ce choix, aucune n’est vraie, aucune n’est fausse : toutes les possibilités sont bonnes à suivre. Le message, vite acquis par le spectateur, est néanmoins martelé vers la fin : il n’y a pas de bon ou de mauvais choix – chaque vie vaut d’être vécue. Le titre pour les journalistes est déjà tout trouvé : "Le Monde de Nemo" ou, mieux encore : "Finding Nemo".
Par un brillant travail de montage, Jaco Van Dormael nous mène donc en bateau dans un magma d’images rêvées, et s’appuie fortement sur son alibi de conte et de réalités fantasmées pour adopter une esthétique très léchée, pleine d’effets visuels, de ralentis, de répétitions… Un côté souvent très PUB qui en rebutera plus d’un, mais je trouve que vu le sujet, ça passe. Et Jaco n'est pas un manche de la caméra.
Sous cette avalanche d’images et de vignettes, il est difficile d’adhérer à tout. Le film s'encombre d'une partie "futuriste" aussi ringarde qu'inutile au récit (interdit de ricaner), de même qu'un trop plein d'interrogations métaphysiques ou philosophiques dont l'histoire n'avait, je trouve, vraiment pas besoin. Dommage, aussi, que Van Dormael, malgré une belle idée qui lui permet de s'aventurer dans une foule de petits "moments de la vie", n’arrive pas à éviter certains clichés, poncifs et caricatures (jusque dans la BO). Du côté des acteurs, c'est inégal aussi. Pauvre Sarah Polley, mal servie par un rôle ingrat... Tant de petites choses crispantes qui achèvent d’entraver toute possibilité d'émotion, déjà malmenée par la narration chaotique.
Le train, élément clé de l’œuvre de Van Dormael, c’est le train de la vie. Il nous transporte, il se laisse aller au gré des aiguillages (image matricielle de ce Nobody)… Mr Nobody est un train, lui aussi. Il file à toute allure. Si on l’attrape, on est happé par un moment enivrant de cinéma. Si on le rate… On reste sur le quai. Je crains être resté sur le quai.
Sinon, la soirée était assez bonne. Une AP en projection numérique dans la grande salle du Bozar, ça a de la gueule. Après la séance, l'ami Reynaert a posé des questions copain-copain au gros Jaco (ah oui, il est gros, maintenant), c'était pas très intéressant mais amusant quand même. N'empêche, Jaco aurait pu se raser un coup et rentrer sa chemise de bûcheron dans son pantalon. Pascal Duquenne était en veston, lui. Très attachant, le bonhomme. Mais il était intimidé. Bien qu'il fasse une apparition dans Nobody, il était venu présenter en quelques mots l'association Le Huitième Jour, qui aide les trisomiques à vivre en toute indépendance, assistés en cas de besoin par de serviables voisins.
La rangée devant nous, Philippe Geluck. Son crâne nu a dû gâcher un peu la vision de son voisin de derrière. Au cocktail, quelques peoples bien de chez nous, dont Nabil Ben Yadir (que l'on félicite encore une fois pour ses Barons triomphaux), en casquette comme sur les photos, et l'ami Fernand Denis, qui m'a expliqué qu'il avait beaucoup aimé. "Vertigneux!", qu'il disait.
Le film sort demain, partout en Belgique.
- The Men Who Stare at Goats **, de Grant Heslov
Eh bien ma foi c’est fort sympathique ! Je trouve que ça s’essouffle un petit peu dans la dernière (disons.. troisième) partie, mais pour le reste, c’est très amusant. L’écriture est pleine de verve, le sujet est pour le moins étonnant (d'autant que ce qui est raconté est "plus réel que vous ne le pensez") et c’est avant tout un régal de voir ce si beau casting s’amuser comme des gamins. Ewan McGregor je l’aime, c’est toujours un plaisir, Clooney est impeccable dans un rôle 100% coenien, Jeff Bridges est délicieux en un revival de son Dude, et Spacey est assez allumé pour se faire remarquer malgré son tout petit rôle. Même Stephen Lang (le Quaritch d’Avatar) est tordant. Le film se montre ouvertement léger mais ne sonne pas creux. C’est une bonne petite poilade, bien jouée, bien menée, bien écrite. Et c’est Rolfe Kent à la musique. Je l’aime bien, Rolfe Kent.
- J'ai du mal à vraiment accrocher à L'Elégance du Hérisson, de Muriel Barbery. Je suis page 150 et il ne s'est pas encore passé grand chose. La concierge et la gamine font leur blabla de paria intello qui ont tout compris à la beauté de ce monde. Le style est très maniéré. Bref, passer des Piliers on ne peut plus terre à terre à ça, c'est pas évident. Bon, je continue.
- J'ai mes places pour Midlake! Ils passent le 11 février à l'AB. Après les avoir ratés la fois dernière, je vais pouvoir me rattraper. Plus que deux semaines avant la sortie du nouvel album, successeur du Trials of Van Occupanther. Acheté après avoir écouté 1 minute des trois premières plages dans le rayon de la Fnac, cet album splendide est devenu un de mes disques de chevet. En attendant, voici le single, "Acts of Man", ici illustré par L'Aurore de Murnau. *Hey!*
- 2010 c'est l'année Chopin. On va essayer de fêter ça dignement.
dimanche 3 janvier 2010
Sunrise
Que retenir de 2009?
- Viens chez moi, j'habite chez une copine.
Avant toute chose, une jolie brune, qui est toujours là.
Grande année rayon casages, d'ailleurs, dont une série de célibataires endurcis.
- Yeah, Baby, Yeah!
Lardon #2 a débarqué. Parrain de quoi gagatiser solide! *je craque*
- Planches
Sur scène, mot coeur bat plus fort. Fantastique expérience avec Frédérick ou le boulevard du crime, concerts grandioses avec Canto XX4 (Carmina Burana de Carl Orff) et Carpe Cantorem (Psaume 42 de Mendelssohn et autres).
- Voyages voyages.
Périple extraordinaire au Québec (Gaspésie & Montréal), semaine de rêve en Bretagne, city-trips romantiques en Champagne, à Prague et à Paris. Un bon cru!
- Ils se marièrent...
Quelques fêtes de mariage mémorables, dont une franchement inoubliable. Il y en a déjà quelques-uns de programmés pour 2010!
- Live is better
Deux tout bons concerts: Les Cowboys Fringants à l'AB et Rose au Bota.
- Longue vie au Roi Roger!
Hurlement de joie à Roland-Garros.
Et un tas d'autres choses plus ou moins dicibles. Une bien belle année...
Avant de faire la liste des bonnes résolutions, voyons si celles de l'année passée ont été résolues...
- on va commencer l'année par ranger sa chambre, et particulièrement ces étagères qui accumulent les papiers et la poussière depuis trois ans.
Ouais ouais, c'est pas encore fini mais c'est sur la bonne voie!
- Essayer de m'épanouir dans mon nouveau boulot. J'y crois!
Hmm. C'est pas encore ça. Chouette année quand même.
- Manger mieux et plus équilibré. A fortiori, faire plus la cuisine, et pas me contenter de faire à manger. Il faudrait aussi que j'invite mes amis plus souvent à manger chez moi.
Manger mieux, c'est OK. Faire la cuisine, j'ai fait de légers efforts. Inviter mes amis chez moi, c'est pas encore ça.
- Faire plus de sport et d'activité physique. Allez, on commence par refuser les escalators.
OK! Je ne prends plus les escalators, j'ai pris une saison d'été en tennis, et j'ai investi dans un Brompton.
- Lire plus de romans.
Ca c'est bon! J'ai toujours eu un livre en poche (c'est pas bien compliqué, en fait). De la quinzaine lus en 2009, mes 5 préférés sont:
1. La route, de Cormac McCarthy
2. Sur la plage de Chesil, d'Ian McEwan
3. Samedi, d'Ian McEwan
4. L'Ombre du vent, de Carlos Ruiz Zafon
5. Les Piliers de la Terre, de Ken Follett
Cinq chefs-d'oeuvre.
- Trouver une copine et la garder plus que deux mois.
Ouhlà... *Quelle résolution à la con.* Et puis il y a un moment où l'expression "record battu" n'a plus beaucoup de sens, en fait.
- Adopter le PC Banking.
Toujours pas! La lose intégrale!
- M'acheter une nouvelle guitare et me débarrasser de cette poubelle.
La douze cordes de mon père a fait l'affaire.
- Me remettre à la flûte.
Ca c'est bon!
Bon, je ferai celles de 2010 une autre fois. Il se fait tard.
Et au cinéma?
Pas une très grande année. Dans le haut du panier, il y a le nouveau bijou de Pixar, une série d'excellents films français, puis quelques belles réussites d'auteurs confirmés (Fincher, Van Sant, Kore-Eda, Tarantino, Mann, Eastwood, Haneke...). Sans oublier les bonnes surprises. Pour en savoir plus, lisez mon Bilan, il est tout beau tout chaud!
Dernière séance de 2009:
- Where the Wild Things Are *, de Spike Jonze
Chauffé par la BA montée sur le Wake Up d'Arcade Fire, j'avais envie d'adorer... Hum.
Formellement, c'est superbe. La photo est belle, les décors soignés, les monstres sont extrêmement bien faits (merci Jim Henson), la BO ravit les oreilles... Mais qu'est-ce qu'on s'ennuie! OK, c'est adapté du livre pour enfants, mais je pensais qu'il y aurait un minimum d'intrigue. On tourne très vite en rond. On attend que ça se termine... Finalement je crois que les moments que j'ai préférés ce sont les scènes dans le monde réel, tout le début et puis la fin. Bref, une grosse grosse déception.
Première séance de 2010:
- Sunrise: A Song of Two Humans **** (L'Aurore en VF), de F. W. Murnau.
Dans la grande salle de la CINEMATEK, accompagné (brillamment) par un pianiste. La séance parfaite pour un 1er janvier. Quel bonheur de revoir ce film, un des plus beaux qui soit! La prochaine fois on se fait un Keaton.
Allez, une merveilleuse année à vous tous!
- Viens chez moi, j'habite chez une copine.
Avant toute chose, une jolie brune, qui est toujours là.
Grande année rayon casages, d'ailleurs, dont une série de célibataires endurcis.
- Yeah, Baby, Yeah!
Lardon #2 a débarqué. Parrain de quoi gagatiser solide! *je craque*
- Planches
Sur scène, mot coeur bat plus fort. Fantastique expérience avec Frédérick ou le boulevard du crime, concerts grandioses avec Canto XX4 (Carmina Burana de Carl Orff) et Carpe Cantorem (Psaume 42 de Mendelssohn et autres).
- Voyages voyages.
Périple extraordinaire au Québec (Gaspésie & Montréal), semaine de rêve en Bretagne, city-trips romantiques en Champagne, à Prague et à Paris. Un bon cru!
- Ils se marièrent...
Quelques fêtes de mariage mémorables, dont une franchement inoubliable. Il y en a déjà quelques-uns de programmés pour 2010!
- Live is better
Deux tout bons concerts: Les Cowboys Fringants à l'AB et Rose au Bota.
- Longue vie au Roi Roger!
Hurlement de joie à Roland-Garros.
Et un tas d'autres choses plus ou moins dicibles. Une bien belle année...
Avant de faire la liste des bonnes résolutions, voyons si celles de l'année passée ont été résolues...
- on va commencer l'année par ranger sa chambre, et particulièrement ces étagères qui accumulent les papiers et la poussière depuis trois ans.
Ouais ouais, c'est pas encore fini mais c'est sur la bonne voie!
- Essayer de m'épanouir dans mon nouveau boulot. J'y crois!
Hmm. C'est pas encore ça. Chouette année quand même.
- Manger mieux et plus équilibré. A fortiori, faire plus la cuisine, et pas me contenter de faire à manger. Il faudrait aussi que j'invite mes amis plus souvent à manger chez moi.
Manger mieux, c'est OK. Faire la cuisine, j'ai fait de légers efforts. Inviter mes amis chez moi, c'est pas encore ça.
- Faire plus de sport et d'activité physique. Allez, on commence par refuser les escalators.
OK! Je ne prends plus les escalators, j'ai pris une saison d'été en tennis, et j'ai investi dans un Brompton.
- Lire plus de romans.
Ca c'est bon! J'ai toujours eu un livre en poche (c'est pas bien compliqué, en fait). De la quinzaine lus en 2009, mes 5 préférés sont:
1. La route, de Cormac McCarthy
2. Sur la plage de Chesil, d'Ian McEwan
3. Samedi, d'Ian McEwan
4. L'Ombre du vent, de Carlos Ruiz Zafon
5. Les Piliers de la Terre, de Ken Follett
Cinq chefs-d'oeuvre.
- Trouver une copine et la garder plus que deux mois.
Ouhlà... *Quelle résolution à la con.* Et puis il y a un moment où l'expression "record battu" n'a plus beaucoup de sens, en fait.
- Adopter le PC Banking.
Toujours pas! La lose intégrale!
- M'acheter une nouvelle guitare et me débarrasser de cette poubelle.
La douze cordes de mon père a fait l'affaire.
- Me remettre à la flûte.
Ca c'est bon!
Bon, je ferai celles de 2010 une autre fois. Il se fait tard.
Et au cinéma?
Pas une très grande année. Dans le haut du panier, il y a le nouveau bijou de Pixar, une série d'excellents films français, puis quelques belles réussites d'auteurs confirmés (Fincher, Van Sant, Kore-Eda, Tarantino, Mann, Eastwood, Haneke...). Sans oublier les bonnes surprises. Pour en savoir plus, lisez mon Bilan, il est tout beau tout chaud!
Dernière séance de 2009:
- Where the Wild Things Are *, de Spike Jonze
Chauffé par la BA montée sur le Wake Up d'Arcade Fire, j'avais envie d'adorer... Hum.
Formellement, c'est superbe. La photo est belle, les décors soignés, les monstres sont extrêmement bien faits (merci Jim Henson), la BO ravit les oreilles... Mais qu'est-ce qu'on s'ennuie! OK, c'est adapté du livre pour enfants, mais je pensais qu'il y aurait un minimum d'intrigue. On tourne très vite en rond. On attend que ça se termine... Finalement je crois que les moments que j'ai préférés ce sont les scènes dans le monde réel, tout le début et puis la fin. Bref, une grosse grosse déception.
Première séance de 2010:
- Sunrise: A Song of Two Humans **** (L'Aurore en VF), de F. W. Murnau.
Dans la grande salle de la CINEMATEK, accompagné (brillamment) par un pianiste. La séance parfaite pour un 1er janvier. Quel bonheur de revoir ce film, un des plus beaux qui soit! La prochaine fois on se fait un Keaton.
Allez, une merveilleuse année à vous tous!
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