"Mon existence ne tient pas qu'a ma graisse
Je suis esprit avant d'être un corps
Je suis mort mais rien n'est fini
Il reste ma voix et bien peu d'écrits
J'avais surtout une grande gueule
Pour chanter des chansons d'amour
Pour Paris, sur la petite scène du Tourtour
Mes amis, ne pleurez pas
Le combat continue sans moi
Tant que quelqu'un écoutera ma voix
Je serai vivant dans votre monde a la con"
Ces lignes, Mano Solo les a écrites pour son plus bel album, Je sais pas trop, sorti en 1997. Cela fait dix ans qu’il sait qu’il est séropositif. Dans "Je suis venu vous voir", comme dans beaucoup de ses premières chansons, Mano chante la mort, hurlant le poing levé. Pourtant, sa carrière connaîtra un tournant avec le très bel album Dehors, où il chante sa "Soif de la vie". Le poing toujours levé. Sur scène, il dégage une énergie folle, ses concerts sont de véritables fiestas, comme peut en témoigner son disque live La Marche.
Je garde personnellement des souvenirs bien fiévreux de ses concerts, tant sur la Grand Place pour la Fête de la Musique en 2001 qu’à l’Ancienne Belgique en octobre 2004, lors de la sortie de Les animals. Puis, sans raison apparente, j’ai décroché, accrochant moins à sa musique. Mais ça ne m’empêchait pas de réécouter régulièrement – comme je le fais aujourd’hui – son plus bel enregistrement : le Live au Tourtour. Mano, Solo avec sa guitare, chante le best of de son oeuvre, accompagné par son excellent guitariste Jean-Louis Solans. C'est beau, c'est lumineux, c'est déchirant.
Aujourd’hui, Mano Solo est mort, pour de vrai. Il l’avait pourtant bien annoncé, mais j’ai du mal à y croire.
"La liberté ou la mort, j'aurai eu les deux."
Salut, l’artiste.
- Un autre disque de mec parti trop tôt qui tourne beaucoup, c’est le live posthume d'Alain Bashung, Dimanches à l'Élysée.
Enregistré lors de sa dernière tournée, durant laquelle il luttait contre le crabe, les deux disques proposent les chansons de son Bleu Pétrole, mais aussi ses plus grands tubes (La nuit je mens, magistral), quelques titres "préhistoriques" et de reprises bien trempées. "Je vous souhaite la force et la tendresse.", nous murmure-t-il d’emblée. Et son disque, c’est ça. Un concert d'incroyable intensité. Ca me donne très envie d’explorer, pour une fois, ses albums.
- Le Dernier Vol *, de Karim Dridi
Le Sahara Français, en 1933. Canet est un soldat qui ne se sent pas à sa place et n’apprécie pas les méthodes colonialistes de son Capitaine. Celui-ci ne pense qu’à ses jalons, au pouvoir, à son autorité. Puis il y a Cotillard qui débarque. L’homme qu’elle aime s’est crashé dans le désert, et elle supplie pour obtenir de l’aide des soldats.
Dans la deuxième partie, Canet et Cotillard profiteront d’une attaque pour partir à deux dans le désert à la recherche de l’aviateur disparu. L’une pour tenir sa promesse, l’autre pour donner un sens à sa fuite.Et ce n’est que dans cette deuxième partie que ça devient un peu intéressant. Tout ce qui précède ressemble à un téléfilm historique sans grande envergure.Canet est bon, comme toujours, mais Cotillard a l’air de s’ennuyer sec et ce n’est que dans ses crises de larmes qu’elle montrera un minimum d’implication. En tout cas, l’alchimie entre les deux comédiens, pourtant couple à la ville, ne fonctionne pas.Il ne nous reste donc pas grand-chose pour s’accrocher à cette pâle copie du Patient Anglais (comparaison facile, OK). Il y a quelques (tous petits) jolis moments, le film reste honnête, modeste et sans grande prétention, mais ça manque quand même vachement de souffle… Jamais on ne vibre pour cette histoire. Celle-ci a quand même le mérite de ne pas s’éterniser et de s’arrêter au bon moment (merci le texte final pour connaître la fin de l’histoire).
- Pfiouh, beaucoup de films à voir pour l’instant… J’ai du mal à suivre. Je vais pouvoir un peu me rattraper avant de partir au ski, mais en revenant il y en aura de nouveau un paquet à rattraper, dont La Route et Gainsbourg.
- Allez, plus qu’un pantalon à acheter et un gant à retrouver *ARGH*, et je serai paré pour la glissade. La dernière fois, il y a deux ans, nous avions vécu une mémorable semaine, à quatorze dans un chalet. Cette fois-ci, on sera quinze.
- Je dois encore faire mon top 20 (30 ?) des meilleurs films des années 2000. Je me tire un peu les cheveux. Après, je ferai les albums et les bandes originales. Hum. Ca sera pour février.
- Plus que dix 6 j.o. à tirer au job #2. Il faudra mordre sur sa chique, comme on dit. Toujours rien en vue pour la suite. J’aimerais vraiment mettre la machine de guerre en route, mais il me manque du temps. En février, ça va chier.
- Les festivités du week-end dernier furent une formidable réussite. Organisation au top, timing parfait, ambiance du tonnerre, amis présents, vins divins et mets de gourmet. Il y eut des rires, des chansons, du grand air, des moments de joie, d'amour et d’amitié. Des journées bonheur comme ça, ça ne s’oublie pas.
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