samedi 15 décembre 2007

Life and loss


Chaque chose a une fin… Ca y est, j’ai enfin terminé la cinquième et dernière saison de Six Feet Under. Après une saison 4 un brin décevante, cette saison 5 tient ses promesses d’excellence et clôt un beauté "une des meilleures séries de tous les temps" selon une foule de fans. Certes, tout n'est pas génial, n'importe quel fan avouera que tous les épisodes ne sont pas aussi bons, que telle ou telle saison est plus faible... Mais dans son ensemble, c'est un véritable chef-d'oeuvre. Pour ma part j’aime affirmer sans complexe que c’est la meilleure que j’ai jamais vue, puisque c’est aussi la SEULE que j’aie vue en entier. Plus sérieusement, outre les constantes réflexions philosophiques ou existentielles qu’offre le sujet traité (la mort, la vie), c’est du haut de gamme à tous les niveaux (et j’en vendais déjà les mérites ici : http://arnotteslair.blogspot.com/2007/09/six-pieds-sous-terre.html).
Mais là où la dernière saison bat tous les records, c’est au rayon Kleenex. Chaque intrigue suit son cours, chaque personnage poursuit son chemin, jusqu’à ce que soudainement, Thanatos flanque une raclée à Eros. Les Fisher côtoient la mort tous les jours (c’est leur métier), mais rien n’aurait pu les préparer à ce drame. Pour tout spectateur accro à la série, c’est un réel traumatisme. En fait, j’imagine mal vivre les trois derniers épisodes autrement qu’en pleurant comme un misérable. Moi qui suis très vite et très souvent ému devant un film, dans le pire des cas j'ai la gorge complètement nouée et certaines larmes débordent du balcon, mais jamais je n’avais eu de vrais sanglots. Des sanglots de bébé qui n’a pas eu sa glace. Ceux que tu fais dans ton oreiller, de peur que tes colocataires t’entendent. La fontaine, quoi. La faute à l’identification, à l’énorme attachement aux personnages – ce qui fut très intéressant (par son écriture, qui travaille sur la durée) de comparer avec le cinéma. Moi l’inculte en séries télé.
Si cette saison 5 marque profondément, c’est aussi tout simplement parce que c’est la fin. Il est temps de quitter tous les personnages. Nate et Brenda, Claire et Ruth, David et Keith, Rico et Vanessa… Et c’est dur. Alan Ball (scénariste d’American Beauty), pour aider le spectateur à faire le deuil de la série et des personnages qu’il aime tant, a alors imaginé un magnifique épilogue : un personnage quitte les siens et prend la route vers une nouvelle vie. En parallèle, une série de flash-forwards dit littéralement au revoir à chacun des personnages. Sur la chanson "Breathe Me" de Sia, c’est absolument bouleversant.

Bref merci à Alan Ball et tous ses potes d’avoir créé Six Feet Under. Merci à Ju de m’avoir prêté les DVD…

Et j’ai regardé chaque générique.

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