lundi 8 mars 2010

Cap Vert


- Un petit mot sur un projet mené par quelques amis, inauguré en grandes pompes dimanche soir : GreenCaps. Balade en vieux tram, promenade verte, verre de l’amitié, expo-conférence, quelques notes de musique pour clore les festivités.
En deux mots, GreenCaps est né de l’envie de passer à l’action. Tout le monde, ou presque, est sensibilisé aux problématiques de l’environnement. Tout le monde, ou presque, aimerait faire quelque chose, mais les raisons ne manquent pas pour empêcher ce déclic qui nous fait agir : on se sent perdu parmi toutes ses infos, on veut bien mais par où commencer ?, etc. Le but de GreenCaps est d’inciter les gens à passer l’action. Comment ? En proposant des actions concrètes, en mettant à disposition des conseils pratiques, en organisant des séances d’informations (Verres de Terre), en se faisant catalyseur de toute initiative "green". Par ce biais, une dynamique de groupe se crée pour ainsi favoriser les changements de comportement, et ce de manière durable. Le tout dans une philosophie qui reste tournée vers le positivisme (chaque geste compte), le respect (chacun son rythme !), l’action (tout est bon à prendre !) et le sourire (joindre l’agréable à l’utile). Pour tout savoir, une adresse à bookmarker illico : http://www.greencaps.be/.


- Hier soir, les Oscars. Il fut un temps où je me levais la nuit pour regarder le show en direct live, sur une chaîne flamande. En cette journée de la femme, une bonne nouvelle : pour la première fois de l’histoire, une femme gagne l’Oscar en "best directing" : Kathryn Bigelow, pour The Hurt Locker (Démineurs en VF). Ce "petit film" (= petit budget, pas de stars) rafle la mise avec d’autres beaux prix (scénario original, montage, son…) et celui du meilleur film! Il bat ainsi le mastodonte Avatar de James Cameron (ex-mari de Bigelow, héhé). Celui-ci se contentera de trois Oscars techniques, a priori "petits" mais néanmoins prestigieux vu l’ampleur du film, et bien sûr totalement mérités : photo, effets spéciaux, décors. Autrement dit, le visuel. L’unique vraie raison qui vaut à Avatar le déplacement.
Ca ne m’arrive que très rarement (c’est la deuxième fois en 13 ans) : je n’ai pas vu le gagnant du meilleur film. Est-ce vraiment le meilleur des 10 nommés ? Avec Up, A Serious Man et Inglourious Basterds comme concurrents, ça reste à voir... *bon, je sais, aux Oscars, c'est pas comme si c'était monnaie courante, mais bon* J’ai hâte de le voir, ainsi que les non-vus de la liste : An Education, Precious (meilleur scénario adapté et second rôle féminin) – quant à The Blind Side, pour lequel Sandra Bullock a reçu l’Oscar de la meilleure actrice, il est toujours inédit chez nous. Cette bonne vieille Sandra qui, la veille, a gagné le Razzie Award de la pire actrice (dans All About Steve) – autre fait historique !
Trois victoires (prévisibles mais) réjouissantes : Jeff - The Dude - Bridges, meilleur acteur dans Crazy Heart (hâte de voir ça aussi), les deux Oscars pour Up (film d’animation et musique) et le second rôle masculin, encore en toujours, pour Christoph Walz. Dommage que Inglourious Basterds ait dû se contenter de ce seul et unique prix.
Quant à la cérémonie, à lire les échos, elle était longue et pas drôle.

- Rattrapage de deux films aux effets spéciaux pas beaux :

The Imaginarium of Doctor Parnassus ** de Terry Gilliam
J’y allais à reculons, encore dégoûté des deux opus précédents du gaillard (le pénible Brothers Grimm et l’immonde Tideland). Surprise, ce Parnassus est tout à fait regardable et se suit avec plaisir. Bon, avec son scénario inabouti et ses effets visuels pas toujours propres, l’ensemble a un côté bancal et foireux, mais curieusement je me suis laissé emporté. Les acteurs sont bons, il y a de belles scènes, il y a des idées… Assez de petites choses sympathiques qui rendent le film finalement attachant.

The Lovely Bones ° de Peter Jackson
Comment passer à côté du premier film de Peter Jackson après la trilogie du Seigneur des Anneaux ? Amis, passez votre chemin, c’est un désastre sans nom. A tous les niveaux, un fabuleux ratage. Dans The Lovely Bones (je n’ai pas lu le livre, hein), une ado assassinée reste coincée (?) dans un "entre-deux" où, avant d’aller au paradis, elle nous raconte ce qui s’est passé (son meurtre) et essaie d’interagir avec les vivants pour les aider à attraper le meurtrier. Mais le drame ne fonctionne pas. Sur terre, le deuil ne touche pas, et il est impossible de se passionner pour la traque du pervers. Je retiens peut-être deux scènes tendues, mais c’est tout. Mal écrit, le film est aussi hideux, et je pointe du doigt ce qui se passe dans ce "quasi-paradis" : toutes ces scènes sont d’une laideur repoussante. Ca dégouline d’images de synthèse affreuses et de kitcheries dégueulasses. Même rejet pour la bande son, un véritable supplice composé d’effets sonores grossiers et de musique d’ascenseur. Ne comptez pas sur le casting pour sauver The Lovely Bones du naufrage. Hormis le plaisir de revoir Saoirse Ronan (Briony d’Atonement !) et un Stanley Tucci convaincant dans le rôle du meurtrier, les autres acteurs rivalisent en cabotinage ou en fadeur.
Et pour couronner le tout, le film est interminable. On en sort forcément déçu, jusqu’à douter du projet en lui-même : pourquoi diable avoir adapté ce roman ? Gardons espoir pour Tintin

1 commentaire:

Unknown a dit…

Hello, je suis très très déçus de Démineurs. Tient-il vraiment la route face à ses prédécesseurs du même genre tel que "Full Metal Jacket ou Apocalypse Now. Non vraiment je l'ai regardé comme une bonne série B c'est tout. Le meilleur scénario !!!!??? Je rêve. En résumé c'est un type blindé à l'adrénaline qui démine. Point. Même si on peut y trouver une énième description de l'absurdité de deux mondes qui s'affrontent et qui ne se comprennent pas. Quelques passages obligés sur des éléments décalés du contexte, veulent nous faire croire à une critique réfléchie de notre société consumériste. Classique et facile. Je pense que le choix de cette année est politique du coté des ricains. J'ai mille fois mieux apprécié un film comme District 9, même s'il possède de nombreux défauts avait certainement plus d'ambitions scénaristiques que Démineurs. Evidement pas au point de remporter un Oscar, mais au moins il ne me laisse pas l'amère sensation de déjà vu.

@ bientôt autour d'un bon verre Nootje !!!

Didier, spécialiste de la série Z ;-)