mercredi 19 mai 2010

And they lived happily ever after

- Dans son essai Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus, l'américain John Gray décortique les différences fondamentales entre hommes et femmes et dégage des pistes pour mieux comprendre la relation avec le sexe opposé et ainsi mieux vivre son couple. Un best-seller phénoménal que j’ai pourtant abandonné après une cinquantaine de pages. Non pas que c’est inintéressant, mais la leçon se fait carrément indigeste à force d’être répétitive. Paul Dewandre a eu la bonne idée d’en faire une synthèse sous forme de one-man show.
Le message de John Gray passe en effet beaucoup mieux en spectacle, vu l’autre jour en DVD (mais toujours en tournée en France). La scène permet non seulement d’interagir avec le public et de lancer quelques vannes, mais aussi de résumer en 1h30 les différents messages de la théorie. En plus d’être fort instructif (il y a beaucoup de choses vraies), c’est plutôt rigolo. A voir en couple, évidemment.


- A propos de couple, deux amis se sont mariés l’autre jour à New York. Comme ça, loin de tout, rien qu’à deux, sans prévenir personne… C’est sûr, ça surprend ! Mais ça leur correspond à 100%. On a tous bondi de joie. Quoi de plus réjouissant de voir deux âmes sœurs se trouver… et s’engager pour la vie. Longue vie à eux. *bon, faudra arroser tout ça maintenant hein*



- Robin Hood ***, de Ridley Scott

Ridley Scott a certes réalisé une poignée de films cultes (Alien, Blade Runner, Thelma & Louise…), mais sait aussi commettre des films nettement moins réussis ou intéressants. D’ailleurs, depuis Gladiator, splendide résurrection du péplum adorée de tous et consacrée aux Oscars, papa Scott peinait à convaincre vraiment. Seul American Gangster était sorti du lot. C’est le cas aussi avec ce Robin Hood, film d’aventures moyenâgeuses qui raconte, sur fond de conflit Franco-Anglais, comment Robin des Bois est devenu le célèbre hors-la-loi. Formellement, que ce soit pour la photo ou le travail de reconstitution, la même équipe que Gladiator a fait du beau boulot. Scott a su se montrer inspiré lors des scènes de batailles, à voir sur grand écran. Le script de Brian Helgeland a su trouver le bon équilibre entre les récits intimistes (le Robin "begins", ainsi que sa romance avec Marianne) et le contexte politique de la tyrannie menée par l’infâme Jean sans Terre. Cet équilibre est également appréciable dans le ton du film, entre premier degré sérieux et aventure costumée sur le ton d’ « il était une fois »… Si on peut débusquer quelques réserves mineures ici et là (la musique plate, quelques petits coups de mous), on se laisse toutefois facilement embarquer dans cette histoire bien menée et servie par une belle brochette de comédiens convaincants : le toujours parfait Russel Crowe (que Scott retrouve ici pour la cinquième fois), Cate Blanchett, Mark Strong, John Hurt, le Belge Jonathan Zaccaï (dans le rôle du Roi Philippe), et j’en passe. Certes, il peut manquer à ce Robin Hood le souffle et la puissance de Gladiator, mais en l’état c’est une réussite fort plaisante. Et il y a un très joli générique de fin.

Quelques rattrapages DVD, aussi. Rien de très folichon.

- Paranormal activity * (Oren Peli, 2009) : On pense inévitablement The Blair Witch Project de par son dispositif (faux docu filmé par les acteurs eux-mêmes) et par son budget riquiqui (tourné à la maison pour 15.000 dollars). L'idée de départ est bonne (un couple dont la femme est poursuivie par un démon décide de filmer ce qui se passe la nuit dans leur chambre), et elle offre certes quelques beaux moments d’effroi, mais le film se trouve malheureusement handicapé par des acteurs peu convaincants et un script faiblard. Le manque d’idées finit par nuire à la crédibilité de l’ensemble.
- A Beautiful Mind * (Ron Howard, 2002) : Rattrapage du seul "best picture winner" que je n'avais pas vu de ces vingt dernières années. Sa réputation d'usurpateur d'oscar (face à The Lord of the Rings : The Fellowship of the Ring) est fondée: c'est un biopic propret mais lisse, mielleux et hollywoodien, qui ne vaut le détour que pour les performances de son casting (Russel Crowe, possédé, et Jennifer Connelly, superbe). Ron Howard a déjà fait bien pire, mais il a déjà fait nettement mieux aussi.
- Les Jolies choses * (Gilles Paquet-Brenner, 2001) : D’après le livre de Virginie Despentes, une histoire d’usurpation d’identité dans le milieu musical. La mise en scène tape-à-l’œil n’aide pas au fonctionnement du drame. Malgré les bons acteurs (Cotillard, Bruel, Stomy Bugsy) et quelques jolies choses, on s’ennuie rapidement.
- L’Enfer ° (Danis Tanovic, 2005) : Mais que s’est-il passé ? No Man’s Land n'était-il qu'un accident ? Tiré d’un ancien scénario signé Kieslowski (Heaven, de Tom Tykwer, était déjà de lui), cet Enfer porte bien son nom: c'est une bouse inimaginable, un ratage nanardesque proprement insupportable. Par moments, on se croirait dans une parodie de films d’auteurs par Les Inconnus.

1 commentaire:

Ju a dit…

Thanks Buddy ;)