mercredi 23 juin 2010

Wunderlich

- Hier soir, un récital de chant et piano chez Gaetane et Jean-Claude. Comme souvent chez ces deux mélomanes, c’était magnifique. Au piano, la japonaise Maiko Inoue, brillante. Au chant, la soprano coréenne Ju-Hee Park, qui a su démontrer une grande expressivité, une profonde sensibilité. A deux, elles ont séduit le public avec un répertoire très varié. Au piano seul, la Nocturne n° 27 de Chopin et l’allegro de concert de Granados ont fait leur petit effet. Au chant, j’ai particulièrement apprécié les deux airs de Mozart (dont celui de la Comtesse dans Les Noces de Figaro), un air déchirant de Manon Lescaut de Puccini, un Air des Bijoux de Gounod en bis. La Bonne Cuisine, quatre recettes mises en musique par Leonard Bernstein, était à deux doigts de provoquer l’hilarité. Un exploit de diction et de prononciation, en tout cas ! Autre coup de cœur, le Ständchen de Schubert. Schubert mon chouchou, Schubert qui m’émeut à tous les coups. En cherchant une version sur YouTube, je suis tombé sur cette version de Fritz Wunderlich (le meilleur nom de monde !), le regretté ténor à la voix sortie d’un livre de contes et légendes. Bon, la vidéo c’est un diaporama tout nase, mais écoutez-moi ça :



- De tous les plaisirs que peut apporter la musique, il en est un que j’ai la chance de découvrir : la direction. Samedi en huit, je remplacerai Catherine pour diriger Carpe Cantorem, le temps d’un mariage. Sans compter mes petits coups de main lors d’une ou deux chorales d’amis et une direction gérée guitare à la main, ce sera ma première vraie direction. L’exercice est très excitant. Un chœur n’est rien sans son chef, la musique n’est rien sans direction. Le savoir, c’est bien. L’expérimenter une baguette à la main, c’est s’en rendre compte concrètement! Donner le bon tempo et les bons départs, gérer les différentes nuances, être expressif à chaque instant, faire passer toutes les intentions musicales… Faire tout cela en même temps demande une grande concentration (et une bonne préparation). J’essaierai de penser à Bernstein, tiens. Débriefing dans une dizaine de jours !



- La misérable débâcle des Bleus est pitoyable, au sens premier du terme : j’ai fini par avoir pitié d’eux. Leur qualification usurpée ne leur a décidément pas porté chance. Bien que Domenech doive avoir sa grande part de responsabilité (son refus de serrer la main au sélectionneur de l’Afrique du Sud à l’issue du match – duquel ils sont sortis tous deux éliminés – est certainement révélateur de la mentalité du bonhomme), il est difficile de savoir ce qui a bien pu se passer dans l’Equipe de France pour atteindre un tel niveau de médiocrité. Si l’avalanche de critiques est quelque part justifiée, j’ai été plus gêné par la surmédiatisation des soi-disant « affaires » des Bleus, avant et pendant le Mundial. Le sensationnalisme de certains journalistes fait peine à voir. La fameuse "une" du journal l’Equipe, consternante, est un sommet de bêtise journalistique. Sans oublier la déclaration pour le moins gonflée de Sarkozy, mal placé pour donner des leçons à ce niveau-là. Pour se convaincre du mauvais management et de l’ambiance pourrie au sein des Bleus, il suffisait de regarder leur façon de jouer, indigne d’une équipe de ce niveau. Je comprends les ricanements des Belges - les Français n’ont en vérité que ce qu’ils méritent (une élimination logique, une sortie par la toute petite porte) - mais je trouve ça triste à voir une équipe tomber aussi bas. Courage à Laurent Blanc : remonter la pente sera difficile. Mais d’abord, place au lavage de linge sale et autres minables chamailleries médiatiques. Comme promis.



- Merci en tout cas à rtbf.be/sport d’avoir pensé à ceux qui n’ont pas la télé ! Cette Coupe du monde commence à être très excitante et pleine de surprises. Les européens peinent à convaincre (Jusqu’où iront les Pays-Bas ? Et l’Angleterre, décevante jusqu’ici ?), les sud-américains brillent (Argentins, Uruguayens et Mexicains sont déjà en huitième…). La suite, vivement !


- Chercher du travail, c’est aussi savoir attendre que le téléphone sonne.


- Ce soir, je retrouve Woody, Buzz et toute la bande. Je palpite déjà.

2 commentaires:

Chris a dit…

Héhé, s'il est à la hauteur de ce que tu attends, tu risques d'avoir un troisième bilan cinéma avec une image pixar en titre... ;-)
www.fifa.com est pas mal pour suivre aussi...

Arnotte a dit…

Ah pour l'instant il est de loin numéro 1, on verra s'il tiendra jusqu'à la fin de l'année! Mais c'est un chef-d'oeuvre, oui. Bientôt le compte-rendu ici...

Le site de la FIFA c'est ma deuxième maison, ce site est incroyablement complet! Mais ils ne retransmettent pas en streaming. RTBF et FIFA se complètent bien.