mercredi 17 septembre 2008

The winner takes it all

- C’est toujours chouette de recroiser par hasard un vieux pote et d’apprendre, autour d’un godet, ce qu’il “devient” (car de nos jours on est obligatoirement en train de “devenir” quelque chose ou quelqu’un). Olivier G. a donc poursuivi son activité dans son ASBL Trans-Mission, dont il est le coordinateur (ou le PDG, c’est selon). Trans-Mission s’occupe entre autres du FLASH (Forum pour L’Action Sociale et Humanitaire), et a comme projet (en phase de concrétisation) de réaliser une méga plate-forme web qui centralisera tous ceux qui participent ou désirent participer de manière active au niveau de la citoyenneté, locale et mondiale, le tout dans un souci de sensibilisation, de promotion, de parrainage, d’éducation... Beau projet.

- Le même soir, quelqu’un ma dit ceci, en pleine conversation: “Ca fait tout un temps que j’avais envie de te le dire, mais tu as de magnifiques dents. On voit que ce n’est pas naturel, mais elle sont vraiment belles.” J’ai souri.

- Le mariage de S. et G. était une mémorable journée. A la messe (très belle), mon solo sur le Hallelujah de Jeff Buckley a
bien marché. Et on a franchement assuré avec la chorale. Dommage que l’organiste se soit emmêlés les pinceaux durant le Hallelujah de Haendel et le Gloria de Vivaldi. Après un bon spagbol chez JB et A., ainsi qu’une SIESTE (j’avais oublié à quel point cela faisait un bien FOU), retour au mariage pour faire la fête toute la soirée et toute la nuit. J’étais vraiment épaté devant les moyens mis en oeuvre niveau décoration (une tente qui est en fait un palais, magnifiquement fleuri et éclairé) et au niveau intendance (trois buffets absolument grandioses). Si je me souviens bien, le DJ a pas mal fait ça aussi. Je garde des souvenirs assez absurdes de la dernière partie de la nuit. Champagne, photos, rires, câlins, pieds nus, coccinelle, n’importe quoi. Découpé en plusieurs phases, le réveil du lendemain fut assez trash. Verdict: 15h.

- Découverte de Hamme-Mille, de ces ruelles qui serpentent, de ses charmants habitants, et de son institution: Le Poupette Café. Poupette est une vieille dame à la voix rauque, aux cheveux teints, au dos courbé et au coeur d’or. Son café, elle le tient depuis euh... plusieurs dizaines d’années. Les soirs où il n’y pas de monde, on y trouve une poignée de “piliers”, accoudés au bar, accrochés à leur Chimay Bleue, à leur 33, à leur J&B Coca. Sur le coin du bar (car Poupette ne quitte jamais sa place, sauf pour aller "là où le Roi va à pied"), on y joue au Couillon. Si j’ai bien compris, c’est une espèce de Whist, avec moins de cartes mais toujours autant de règles burinées
dans le marbre, à maîtriser sur le bout des doigts sous peine d’être affublé d’un "Héééé!??" ou, pire, d’être traité de "tricheur!". Ca peut durer trois plombes, et on y entend des phrases rigolotes comme "C’est toi qui y vas?", "Oh la belle doublette", "Ca sent la couille..", et j’en passe. Il fait bon vivre, chez Poupette. J’y retournerai.

- Depuis la sortie en salles de Mamma Mia! The Movie, adaptation money-maker de la comédie musicale qui (a) fait un malheur partout dans le monde, les radios retro-populaires s’en sont données a coeur joie dans leurs rétrospectives. Et il n’y a rien à faire, l’efficacité de cette usine à tubes indécrottables est indéniable. Mais les critiques, qui descendent la crétinerie du film et sa laideur formelle, m’ont convaincu que ça ne vaut pas la peine de se déplacer. Sur scène, ce serait avec grand plaisir, oui. Mais là, non. Sur ce, je vais ressortir mon "ABBA GOLD".


- Par contre je suis allé voir Gomorra, et j’ai vraiment bien aimé. Gomorra est avant tout un roman archi-documenté qui a valu à son auteur une mise à prix sur sa tête par la Camorra. Cette adaptation de Matteo Garrone fut présenté à Cannes, et a décroché le Grand Prix du Jury. C'est sûr, il fait partie de ces films qui sont davantage "intéressants" que "passionnants", mais il y a là une forte proposition cinématographique qui a bien fonctionné sur moi. Le spectateur se trouve plongé dans un monde noir de noir (la mafia napolitaine), sans aucune explication, sans artifice, sans effets, sans pathos... mais avec froideur et une certaine distanciation, certainement voulue. Le patchwork de mini-intrigues en parallèle permettent de recouper tous les recoins de cette gangrène qui touche tous les secteurs d'activités, toutes les classes sociales et tous les âges, et la photographie qui nous en est donnée est assez saisissante, à mille lieues des images de mafia ultra véhiculées par les nombreux chefs-d’oeuvre du genre. Le côté "nez de l'iceberg" fait froid dans le dos... Les fulgurances de violence, finalement assez rares, saisissent par leur triste beauté. La sècheresse des images (décors poisseux à la photo réaliste) est renforcée par une absence totale de musique, comme pour refuser l’émotion à tout prix (ce qui peut en rebuter ou en emmerder plus d’un...). Le réalisme doit aussi beaucoup à la qualité des acteurs amateurs, bluffants. Quant à la caméra, elle a parfaitement assumé sa position "d'infiltration", à traquer ces nuques de morts en sursis... On peut trouver ça froid et chiant, mais j’ai trouvé ça très fort.

- J’ai envie d’être ce soir. Va falloir être soi, être là.

- Vendredi, je m’envole pour Berlin, où je vais retrouver pendant une semaine les joies de la logistique d’événements, les aéroports, les hôtels, tout ça... Faudra être courageux.

2 commentaires:

Chris a dit…

Poupette : "Les plus beaux seins du Brabant Wallon"

Captain John Boyd a dit…

Maiiiiiis faut paaaas écouter les critiiiiiques :)