lundi 9 février 2009

Just married

"Ils étaient jeunes, instruits, tous les deux vierges avant leur nuit de noces, et ils vivaient en des temps où parler de ses problèmes sexuels était manifestement impossible..."
Paf, encore une claque dans ma face:


Pour toi lecteur, je recopie la quatrième de couverture, qui résume parfaitement ce dont il s'agit:

Le pitch: Le soir de leur mariage, Edward et Florence se retrouvent enfin seuls dans la vieille auberge du Dorset où ils sont venus passer leur lune de miel. Mais en 1962, dans l'Angleterre d'avant la révolution sexuelle, on ne se débarrasse pas si facilement se des inhibitions et du poids du passé. Les peurs et les espoirs du jeune historien et de la violoniste prometteuse transforment très vite leur nuit de noces en épreuve de vérité où rien de se déroule selon le scénario prévu.
Commentaire: Dans ce roman dérangeant, magistralement rythmé par l'alterance des points de vue et de la présence obsédante de la nature, Ian McEwan excelle une nouvelle fois à distiller l'ambiguité, et à isoler ces moments révélateurs où bifurque le cours d'une vie.

En deux mots j'ai trouvé ça d'une intelligence et d'une justesse inouïe. D'une idée toute simple (une nuit de noce qui tourne au désastre), il pond un vrai petit chef-d'oeuvre d'émotion et de cruelle lucidité. Une des ces petits bombes (ca se dévore en trois soirs) qui te laisse coi, sans prévenir. Ce qui fascine le plus chez McEwan (Atonement, c'est lui), c'est sa capacité à décrire à la perfection les émotions bouillonnantes et les réflexions intérieures affolées des personnages. Non seulement il semble avoir tout compris (vous pouvez BRULER votre Les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus), mais il trouve à chaque instant les mots qu'il faut. Vraiment, ça m'a complètement scié en huit.

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