samedi 7 février 2009

People you may know

- Mercredi, Facebook a "fêté" ces 5 ans. J’ignorais que c’était aussi vieux. J’ai du mal à me souvenir de ma date d’inscription. Ca fait un an et demi, je pense. Je me souviens encore de ma sœur qui me tentait de me convaincre. Puis j’ai cédé. Ca m’a amusé, puis j’ai vite saisi la bête, vite fait le tour de la question, fait le tri dans l'utile et l'inutile. Tout est relatif. Pour ma part, son utilisation se résume à ça :
- l’exhibition du moi : mes photos de profile choisies avec soin, mes status censés être cools (surtout ceux qui ont un double sens), mes goûts plus ou moins culturels, mes petites étoiles aux films que j’ai vus, les photos de moi – toutes postées et taguées par d’autres, la liste des pays visités, l’adhésion à ces groupes aussi inutiles qu’éphémères et autres "fan de".
- les retrouvailles, parfois vraiment réjouissantes, avec d’anciens amis, d’anciens camarades ou compagnons.
- le système de chat complètement foireux une fois sur deux.

- le voyeurisme discount : regarder les photos moches d’une soirée où tu n’étais pas là organisée par quelqu’un que tu connais à peine. Ces photos de vacances dont tu n'étais même pas au courant. Ces photos de profile nulles à chier ou géniales, c'est selon.
- les mondanités : explorer les people you may know, repérer quelques têtes connues, et ne pas les friend-requester ; accepter les demandes de ces « amis » et savoir pertinemment bien que ça ne changera rien.
- la dragouille forcément infructueuse.


- Ah tiens, à propos. Jeudi soir, dîner organisé en l’honneur de ma cousine qui fêtait son quart de siècle. Pas mal de gens que je ne connais pas : l’idéal pour faire des rencontres ! Et puis non: à table, je me retrouve entouré de femmes mariées. Pas hyper stratégique.

- J’ai vu : Le plaisir de chanter, de Ilan Duran Cohen. Voilà un drôle de petit film. Un petit film drôle. Très drôle, même. Cet OFNI est une sorte de comédie d’espionnage romantico-érotico-absurdo-ludique, un mix improbable de genres qui oscille entre tutoiement et vouvoiement, intimité et extravagance, folie macabre et légèreté fleur bleue. Les dialogues sont jubilatoires, et ça faisait longtemps que je n'avais plus vu un si beau McGuffin (on se contrefout de l’intrigue d’espionnage). Les acteurs sont tous exquis : c’est un plaisir de voir l’excellente Marina Foïs, de découvrir un Lorant Deutsch en toute sobriété, une Jeanne Balibar en roue libre. Certes, musicalement je m'attendais à plus d'émotion, et la mise en scène en gros plans peine à masquer le manque de budget. Mais c'est une vraie surprise. Imparfaite, mais épatante, attachante, jubilatoire. En salle 13 à l’UGC, ça va pas rester plus d’une semaine à l’affiche.


- J’ai lu :
Entre les murs, de François Bégaudeau. Assez proche du film dans le ton, le roman se différencie surtout par sa structure plus éclatée. L’adaptation pour le film de Laurent Cantet a opté pour plus de linéarité, offrant des lignes dramatiques plus évidentes – quoi de plus normal au cinéma. Ici, il s'agit d'une succession de courtes vignettes. Les joutes verbales entre le prof et ses élèves sont amusantes et interpellantes, mais leurs versions écrites ont selon moi moins d’impact que leurs versions filmées. Ces langages doivent être vus, entendus, interprétés. Le livre a cependant d’autres choses à offrir, comme les écrits des élèves (rédactions, mots d'excuse, etc.), les effets dans le comique de répétition… Finalement, les deux sont parfaitement complémentaires. Mais dans l’émotion, c’est le film qui l’emporte par KO.

- Il y a peu de chances que je finisse par acheter le nouveau Franz Ferdinand. D’habitude je suis pour l’évolution, l’exploration d’autre choses, mais ici… Ca me laisse perplexe.

- Il faut que je dorme.

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