mardi 4 septembre 2007

"Jindabyne"

Dans la région de Jindabyne, bled archipaumé en Australie, un groupe de pêcheurs trouvent le cadavre d'une jeune aborigène dans une rivière. Leur réaction provoquera pas mal de remous dans la petite ville, et aura de solides répercussions sur le héros: vie de couple pourrie, et énorme problème de conscience. Le meurtrier, lui, court toujours. (oui, non, c'est pas comique)
Il est évident que ce qui intéresse Ray Lawrence n'est pas l'intrigue qui, étalée sur deux heures, peut paraître maigre, mais bien les personnages paumés et à travers eux, les comportements humains, leurs sombres étas d'âme. Sa direction d'acteurs est en ce sens excellente... Gabriel Byrne (quel plaisir de le revoir...!) livre une des meilleures performances de sa carrière. Tous ceux qui l'entourent (de Laura Linney aux enfants en passant par les vieux) assurent. La nature, fort présente, épaissit davantage la profondeur psychologique. J'ai adoré le réalisme (de la photo, des acteurs), la non-lourdeur, le rythme volontairement lent (car le temps, là-bas, est un poids)... Et cette fin, super audacieuse.

Peut-être pas aussi fort que l'excellent "Lantana" (2002), "Jindabyne" est un drame sombre vraiment interpellant. A conseiller, vraiment.

1 commentaire:

enfin bref... a dit…

Rien que l'ambiance du teaser et cette bande son donnent des frissons...