dimanche 31 août 2008
samedi 30 août 2008
Please try this at home
Il fallait bien que quelqu'un tourne un jour un film sur cet événement traumatisant de ce déut de sciècle: la mort de la VHS.
Michel Gondry est le Mr. Bricolage du cinéma contemporain, un artiste à l’imagination débordante qui privilégiera toujours l’artisanat à l’industriel, le fait-maison à l’imagerie électronique. Après l’inoubliable Eternal Sunshine of the Spotless Mind (succès critique et public + Oscar + statut « culte »), le réalisateur français aurait pu se remplir les poches sans souci en acceptant de réaliser un quelconque blockbuster à Hollywood, mais il a eu les couilles et l’intelligence de prendre le chemin exactement inverse: son film suivant, La Science des rêves, est à ce jour son film le plus personnel.
Son dernier-né, enfin sur les écrans (six mois après la France, merci !), était très attendu de par son pitch cinglé: Be Kind Rewind (de grâce ignorez la traduction VF, ignoble) raconte l’histoire d’une vidéothèque victime d’un accident pas banal : un fidèle client (Jack Black, en grande foforme) dont le cerveau s’est magnétisé lors d’un sabotage foiré à la centrale électrique (si si), efface toutes les vidéos du magasin de son ami (Mos Def, touchant). Pour répondre à la demande, les deux comparses vont retourner, avec les moyens du bord, des remakes raccourcis des films effacés. Et donc *surprise* ces versions « suédées », louées plus cher, connaissent rapidement un succès fou dans tout le quartier. Mais est-ce que ce sera suffisant pour sauver l’établissement, menacé de démolition?
Les scénarios de Michel Gondry sont loin d’être en béton armé, et dit comme ça, l’histoire semble être une succession de sketches, liés entre eux par une intrigue prétexte. D’ailleurs, les séquences « retournées » sont bien sûr parmi les moments les plus drôles du film, les plus mémorables. Ghostbusters, Robocop, Driving Miss Daisy, Rush Hour 2, King Kong, 2001, Le Roi Lion et j'en passe… Heureusement, on est loin de la fataisie qui tourne à vide. Même si Gondry s’éclate avec ces loufoqueries, il ne s’y attarde pas, et nous raconte en fin de compte une jolie fable sociale, teinté de poésie, de nostalgie et de naïveté. Oui, on déballe quelques bons sentiments, mais c’est avant tout pour faire primer, au cœur de ce joyeux délire, l'aspect humain.
Notre esprit de solidarité, notre attachement aux autres et aux choses, mais surtout notre plaisir de créer quelque chose de nos mains. Le résultat des films retournés par ces deux allumés sont objectivement nazes, mais l’essentiel est dans cette joie de créer quelque chose et de le partager.
Léger et franchement hilarant, touchant et moins dépressif que ces prédécesseurs, Be Kind Rewind est un hommage follement original au septième art, une déclaration d’amour au cinéma, à tous ces films que nous avons aimé avant. On en ressort enchanté.
vendredi 29 août 2008
jeudi 28 août 2008
Hasta pronto, Madrid!
- J'étais donc là "pour le travail". En deux mots, je devais transférer des gens (de l’aéroport à l’hôtel et vice versa, de l'hôtel au Centre de Congrès et vice versa..), et ça consiste en gros à être poli avec eux, et à attendre. Encore attendre. Attendre l'avion. Attendre le chauffeur. Attendre le VIP ou le groupe de Finlandais. Attendre d'avoir un truc à faire. Ainsi, j'ai passé mes journées assis derrière un desk dans le lobby de l'hôtel. Et deux journées entières à l'aéroport. Le temps est parfois très long. Bon, parfois il y a un petit suspense pour ranimer tout ça, par exemple quand l’avion a de l’avance: qui du chauffeur ou du VVVVVIP arrivera en premier? Sinon, j'aimais bien simplement aller regarder les retrouvailles. Bisous, embrassades, pleurs, etc. C'est assez divertissant. *Bon, eux, bisou sur la joue ou sur la bouche?* Un jour j’ai eu la chanson "Airport" toute la journée en tête. (Mais si, vous voyez: *Airport* naa-naa-naa naaaaa na-naaaaa... *Airport* naa-naa-naa naaaaa na-naaaaa... Fly-y away, fly-y awaaaaaay.)
A l'hôtel, c'était assez calme (exceptionnellement calme, en fait, d'autant plus que tout tournait super bien). Un peu trop calme. *J'aime pas beaucoup trop ça.* Et je regrette d'avoir pas pris un bouquin. Mais bon, on me dit qu'à Berlin ce sera une tout autre paire de manches. Tant mieux.
- Le bon côté de la chose: l’hôtel 5 étoiles. Dans un hôtel 5 étoiles, l’eau chaude est tout de suite chaude. La salle de bains est tellement chic que tu sais plus si tu dois te laver les mains dans le cabinet ou chier dans la lavabo. Le Champagne (Moët & Chandon) est une merveille, ça se boit comme du petit lait. *Tous les jours.* Le buffet du petit déjeuner, c’est la caverne l’Ali Baba. T'es seul dans une chambre, mais t'as de la place pour quatre. A la télé, t’as Canal+ décrypté (les films doublés en espagnol, c’est une horreur. Mais vraiment.) Et comme dans tous les grands hôtels européens, on a TV5 Monde et Eurosport (c'est beau les JO, en fait). Par contre la musique de métro qui passe non-stop dans le lobby (style Love Story à la trompette ou Lawrence d’Arabie au synthé), c’est assez pénible.
Le dernier jour, petite séance de spa. Le jacuzzi, c'est évidemment le panard total... C'est sûr, si j’avais fait un minimum d'effort physique de ma journée *hum*, ça aurait été plus euphorisant. Et pour la première fois de ma vie: sauna et bain turque. J’ai pas aimé du tout, on suffoque là-dedans! Sinon la "contrast-shower" aromatisée c'est assez comique. Gros coup de barre après, en tout cas.
- Bon, rayon visite c'était évidemment la grande frustration. La quasi-seule consolation fut une soirée (de libre) passée avec cette chère Sofia (de notre agence locale), qui m'a fait faire un petit city-sight en titine. Petit coucous à quelques bâtiments principaux, petit resto en terrasse dans la quartier Latina, petit dernier verre dans un bar sur l’ancienne muraille arabe. Un vrai plaisir. Cet aperçu de la ville m'a convaincu qu'un jour je m'offrirai un city-trip à Madrid, qui pour le peu que j'en ai vu, est une ville grande et belle, verte et propre, passionnante à visiter. Et assez vide, paraît-il, car en août, les madrilènes sont tous partis en vacances. Plusieurs restos sont fermés. Il y a peu de circulation. Certains automobilistes en profitaient pour rouler comme des cowboys. Les clignos? En cas d’urgence seulement. Et quand l’orange passe au rouge, on ne freine pas, on accélère. *Pfiouh*
- Au rayon gastronomie: honneur aux tapas, évidemment, et mention spéciale au fameux jambon fumé qui est simplement à se rouler par terre. C’est le jamon surnommé “pata negra”, parce qu’il vient d’un cochon sauvage tout noir.
- J'ai également tenté d'élaborer un tant soit peu mon vocabulaire (je ne parle pas du tout espagnol, mais j'aime les langues), histoire de pouvoir dire autre chose que "Donde esta la estacion" ou autres paroles des chansons de Manu Chao. Je sais maintenant ce que veut dire le "Joder!" que crient les espagnols pour dire zut. Un jour, j’apprendrai à faire des phrases, quand même. Vale vale. Un truc qui m’a toujours fait marrer, c’est leur façon d’écrire le rire: JAJAJAJAJA... Ou encore mieux: JEJEJEJEJE. (le J étant prononcé comme un H et peu raclé de la gorge).
Sinon, les espagnols sont nuuuuls en Anglais, c’est une calamité, encore pire que les Français! Il doit y avoir une incompatibilité logopédique ou je ne sais pas tout quoi.
- Première fois de ma vie que j’ai rencontré un type porteur de la maladie de Parkinson. Ca calme.
Quelques prises de vues (cliquez pour agrandir):
A l'aeropuerto
A l'hôtel
En ville
mercredi 20 août 2008
Oh Happy Day
jeudi 14 août 2008
Rats!
- Hier ce fut le premier jour du reste de la vie des fucking rats qui se sont infiltrés chez nous. C’est l’invasion! Je repense à cet après-midi sur mon balcon où entre deux phrases je m’amusais à observer ce rat, dans la cour de l’arrière-bâtiment. Peinard, il le balade, il grignote, farfouille ici et là, se lave les pognes... C’est tout mignon. Mais peu de temps après, S. surprend dans le garage sa bande de potes... Rien à faire, ça court vite ses bêtes-là. Bon, précaution oblige: achat de mort-au-rat, just in case. Et ce qui devait arriver arriva: ils sont dans la cuisine. Ils se faufilent derrière le frigo, derrière les armoires... C. en a même surpris un dans la poubelle! *Ouuuh j’aime pas trop beaucoup ça.* Ils viennent chercher les sachets de poison, c’est déjà ça. Die! Die! Die!
- Pour rester dans les pixels, nouvelle vision de WALL-E hier soir, et c’est toujours aussi extraordinaire. Un véritable chef-d'œuvre qui fait date ...et qui finira trèèèèès haut dans mon top final. Pour les mollusques qui comptent attendre la sortie DVD, ne venez pas pleurer après en disant que “ça aurait dû être génial en salles..”
- Et pour finir, un petit clin d’oeil à un petit poisson bleu. ;-)
mardi 12 août 2008
Quelques notes en l'air
*Pour des raisons évidentes de protection de la vie privée et intime, aucune photo ou vidéo de cette soirée décadente ne sera publiée en ces murs*
- J’ignore combien il y a finalement eu d’entrées (sans doute un peu plus de 19.000), mais les 20 ans de la Nuit Musicale de Beloeil fut un beau succès. La météo a pu nous éviter le pire, Dieu merci. Finalement, c’est très chouette d’être à un bar. Bon plan, à réitérer l’an prochain.. Si possible avec de la Leffe. Et avec la même winning team. Merci les gars, vous êtes des stars. C., t'as géré ça de main de maître.
Le feu d'artifice final était une fois de plus grandiose. Enfin, pas plus que d'habitude, mais imposant dans sa longueur. Quelques bizarreries dans la synchronisation avec la musique, mais le final sur le "O Fortuna" du Carmina Burana de Orff était assez dingue. Lors des moments de pause j’ai pu profiter d’une sérénade de Tchaïkovski, d’une rhapsodie hongroise de Liszt, et de quelques extraits du Requiem de Mozart. J’en ai aussi profité pour aller faire un petit coucou à mes amis de l’Ensemble Quartz, dont je m’étais occupé il y a deux ans, quand ça m’amusait encore de présenter des scènes en costume. Je n’ai malheureusement pas pu les voir jouer, mais les embrassades furent franches et cordiales. De bonne humeur comme toujours, T. (le joueur de hautbois) me racontait hilare que cette année ils n'avaient pas été gâtés au niveau des "interférences": lors de leur Ave Maria (de Schubert), le podium voisin entonnait à chaque fois, au même moment, la fameuse Radetzky March de Strauss... Vous voyez? Le morceau programmé invariablement au concert du Nouvel An où toute la salle tape dans les mains... (ici)
L’Ensemble Quartz, est un groupe d’instruments à vent, qui réarrangent et interprètent les oeuvres qu’ils aiment. Schubert, Haendel, Dvorak, Mozart, mais aussi des airs anonyme de musique populaire. Les vents (flûte, clarinette, hautbois, cor et basson) sont occasionnellement accompagnés d’une harpe ou d’un piano. Les trois CD qu’ils ont déjà sortis sont très agréables à écouter, j'aime beaucoup.
- Ah tiens, pour la première fois de ma vie, j’ai acheté un billet de Lotto. Le 08/08/08, comme toujours lors des dates un peu spéciales, il y avait un tirage spécial pour une cagnotte de 5.000.000 d'euros. Sans télé et fort occupé ce week-end, j’ai du attendre de retourner chez le libraire pour le faire contrôler. Je n’ai évidemment pas gagné, mais le bruit hilarant que fait la machine lors du verdict est une consolation sympathique. *TI-du-DI-duuuumm*
Finalement, dépenser quelques euros au Lotto, c’est s’offrir une chance de gagner (et 9562417 chances de perdre), mais c’est surtout s’offrir un moment de rêve – sans doute responsable du danger addictif du jeu. Voyons voiiiir... Quitter mon boulot, partir loin et longtemps en vacances, m’acheter un appart ou deux, acheter des cadeaux pour moi et mes proches, investir, faire des dons... et puis *pouf*, rien de tout ça. A qui le tour?
- En septembre, S. va rejoindre A., son amoureux, au Mexique pendant un mois. Très curieux de voir ce que ça va donner. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve...! Tant mieux, d’ailleurs, sinon la vie serait moins fun. En tout cas je l’admire et je l’envie. J’essaie d’imaginer à quoi ressemblerait ma vie si j’avais choisi de faire pareil avec B. Pas simple.
- Nouvel achat sur Amazon, le deuxième album de Syd Matters, apparemment introuvable chez les disquaires belges. Une nouvelle boîte à tubes. C’est vraiment un groupe formidable. Leur musique me convient parfaitement.
mardi 5 août 2008
The show must go on
- Quand il m’arrive, de temps à autre, de remanier la zapette lors d’une soirée perdue chez les parents, je me rends compte à tous les coups à quel point la télé ne me manque pas. Et dire qu’avant de quitter la tutelle parentale, il y a quelques années, je me demandais, en tant que téléphage de bon niveau, comment j’allais bien pouvoir survivre sans télévision. Il est vrai que pour quelques événements sportifs qui me sont chers (Roland-Garros, le Mondial, l’Euro..) ou pour de rares diffusion de films à voir, une bonne télé ne serait pas de refus. Mais bon, on vit très bien sans. Toujours est-il que l’autre jour je suis tombé sur une émission que je croyais éradiquée des ondes depuis longtemps. Les samedis de l’été... France 2... Fort Boyard, bien sûr! Hohooo le flash de mon enfance!! Hormis le petit relooking (la musique a été dé-ringardisée), rien n’a changé. Passe-partout et le Père Fourras sont toujours là, de même que la dompteuse de tigres (comment ne pas repenser à la parodie des Inconnus?). Le présentateur c’est Olivier Minne. Je suppose que France 2 trouvait Patrice Laffont trop vieux pour ces conneries. Le jeu est pratiquement resté le même. Les épreuves, les prisonniers, les clés, les clepsydres (SORS! SORS! SORS!), les aventures, les serpents, les indices, le magot... Et comme un gosse je me suis pris au jeu. Certaines épreuves peuvent être drôles ou palpitantes, et il faut bien accorder aux réalisateurs un certain sens du suspense (*mode samedi soir: ON*). L’équipe du jour était une poignée de “people” (ah oui, lui je crois que je l’ai déjà vu..), réunissant leur force pour une association caritative. Sauf qu’il ont un peu tout foiré. Les clés ça allait encore (5 sur 7), mais chez les Maîtres du Temps c’était la cata et pour l’énigme c’était la méga-cata, ils ont tout foiré, ils ont dû faire des sacrifices et tout et tout... Résultat: 2630 euros récoltés. Somme ridicule arrondie à 3000, car c’est la somme minimum que France 2 offre aux associations... La tête dépitée et gênée des participants faisait vraiment peine à voir. Mes amis, que d’émotions!
- En discutant avec un dentiste lors d’une soirée, j’ai réalisé qu’ils sont comme les coiffeurs qui analysent les cheveux des gens avant tout le reste: ils regardent vos dents. Ainsi, il a pu voir *sans les mains* que je n’avais pas eu d’extraction de dents définitives, tandis que ma voisine si. Il a pu citer tous ceux qui avaient des dents de travers, de même que je ne sais quelle appellation scientifique pour la forme de nos visages – car tout est lié, monsieur. En effet, beaucoup de gens l’ignorent, mais un mal de dos, un mal de tête voire même des problèmes d’ouïe peuvent avoir une origine dentaire. Ce fut très instructif – mais ça ne donne pas envie de croiser un urologue en soirée.
- Samedi prochain, c’est la Nuit Musicale de Beloeil... Qui fête ses 20 ans! Les organisateurs espèrent pour l'occasion atteindre les 20.000 spectateurs... Et c’est bien parti, 18.000 préventes sont déjà vendues! Bonne nouvelle pour l’asbl Asmae, rémunérée en fonction du nombre d’entrées. Cette années, comme chaque année depuis 5 ans, je fais partie des bénévoles qui viennent mettre la main à la pâte pour Asmae. Fini les présentations en costume, maintenant je fais barman, hahaaa! *Euh je sais servir une bière moi?* La soirée s’annonce exceptionnelle. Au menu, non pas un compositeur à l’honneur, mais un véritable “best-of” de la musique Classique, concocté parmi les oeuvres les plus connues des 20 plus grands compositeurs. Choisir c’est renoncer, comme on dit. Le feu d’artifice final est déjà annoncé comme le plus gros jamais créé pour l’événement. Amis lecteurs n’hésitez plus et venez à Beloeil cette année! Pour acheter vos places faites le via Asmae, ce sera plus avantageux pour eux (plus de bénef) et pour vous (exonération fiscale). Plus d’infos ici.
Proxima estacion...
A l'affiche le vendredi: La Mala Vita, des italo-hollandais (?) qui foutaient la pêche avec leur ska-punk à la Ska-P. Chenille dans la foule et tout et tout. Assez chouette. Puis la “star” de la soirée, apparemment très attendue: un certain Xavier Rudd *ah on me dit qu'il est assez connu*. Un australien barbu qui s’abrite derrière tout un arsenal d’instruments, identifiables ou non. Avec sa bouche, soit il chante soit il fait du didjeridoo (avec une maîtrise franchement incroyable). Avec ses mains (et ses pieds), il s’adonne soit à sa guitare (pedal steel) soit à ses innombrables percussions en tout genre. Accompagné occasionnellement par un (très bon) batteur, le bonhomme prend un plaisir fou à être sur scène, et livre un improbable mix entre folk/rock, blues, reggae, funk et world (rayon aborigène). En faisant durer ses morceaux au gré des improvisations, il captivera la foule pendant près de 2h, qui aura eu son lot de frissons et d’émotions. Un artiste fascinant, un concert superbe. La clémence du ciel n’était pas tout à fait un hasard.
Après cette petite claque, difficile de s’offrir à autre chose, mais on est quand même allé jeter une oreille au groupe moldave Zdob[Si]Zdub (comme ça se prononce). Une espèce de rock des Balkans qui n’est pas sans rappeler les élucubrations du No Smoking Orchestra, le groupe d’Emir Kusturica. Jovial et pêchu, mais un peu too much pour nous.
Xavier Rudd. Photo: Alexis Haulot