mardi 5 août 2008

Proxima estacion...

Qu’est-ce qu’un été sans festival de musique...? Cette année, je fus embarqué par mes collègues au Festival Esperanzah! Une première pour moi, et le bilan s’avère très positif. Esperanzah (situé dans le cadre magnifique de l’Abbaye de Floreffe) c’est un peu comme le petit frère de Couleur Café, avec moins de scènes et moins de têtes d’affiches. Et comme tout festival “world” qui se respecte, il y a bien plus que de la musique: des stands d’ONG, des échoppes de bouffe du monde (délicieux “mboussa mboussa” du Congo), des œuvres d’art bricolo, des fanfares... Et ça sent la marijuana partout et tout le temps.
A l'affiche le vendredi: La Mala Vita, des italo-hollandais (?) qui foutaient la pêche avec leur ska-punk à la Ska-P. Chenille dans la foule et tout et tout. Assez chouette. Puis la “star” de la soirée, apparemment très attendue: un certain Xavier Rudd *ah on me dit qu'il est assez connu*. Un australien barbu qui s’abrite derrière tout un arsenal d’instruments, identifiables ou non. Avec sa
bouche, soit il chante soit il fait du didjeridoo (avec une maîtrise franchement incroyable). Avec ses mains (et ses pieds), il s’adonne soit à sa guitare (pedal steel) soit à ses innombrables percussions en tout genre. Accompagné occasionnellement par un (très bon) batteur, le bonhomme prend un plaisir fou à être sur scène, et livre un improbable mix entre folk/rock, blues, reggae, funk et world (rayon aborigène). En faisant durer ses morceaux au gré des improvisations, il captivera la foule pendant près de 2h, qui aura eu son lot de frissons et d’émotions. Un artiste fascinant, un concert superbe. La clémence du ciel n’était pas tout à fait un hasard.
Après cette petite claque, difficile de s’offrir à autre chose, mais on est quand même allé jeter une oreille au groupe moldave Zdob[Si]Zdub (comme ça se prononce). Une espèce de rock des Balkans qui n’est pas sans rappeler les élucubrations du No Smoking Orchestra, le groupe d’Emir Kusturica. Jovial et pêchu, mais un peu too much pour nous.










Xavier Rudd. Photo: Alexis Haulot

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