- Première chose: En Europe, on peut donc traverser les frontières avec pour seul document d'identification son permis de conduire. Il suffit juste d'un peu d’indulgence du mec... qui vois ta face livide (celle que tu tires quand tu te rends compte que t’as oublié ta carte d’identité.)
- J'étais donc là "pour le travail". En deux mots, je devais transférer des gens (de l’aéroport à l’hôtel et vice versa, de l'hôtel au Centre de Congrès et vice versa..), et ça consiste en gros à être poli avec eux, et à attendre. Encore attendre. Attendre l'avion. Attendre le chauffeur. Attendre le VIP ou le groupe de Finlandais. Attendre d'avoir un truc à faire. Ainsi, j'ai passé mes journées assis derrière un desk dans le lobby de l'hôtel. Et deux journées entières à l'aéroport. Le temps est parfois très long. Bon, parfois il y a un petit suspense pour ranimer tout ça, par exemple quand l’avion a de l’avance: qui du chauffeur ou du VVVVVIP arrivera en premier? Sinon, j'aimais bien simplement aller regarder les retrouvailles. Bisous, embrassades, pleurs, etc. C'est assez divertissant. *Bon, eux, bisou sur la joue ou sur la bouche?* Un jour j’ai eu la chanson "Airport" toute la journée en tête. (Mais si, vous voyez: *Airport* naa-naa-naa naaaaa na-naaaaa... *Airport* naa-naa-naa naaaaa na-naaaaa... Fly-y away, fly-y awaaaaaay.)
A l'hôtel, c'était assez calme (exceptionnellement calme, en fait, d'autant plus que tout tournait super bien). Un peu trop calme. *J'aime pas beaucoup trop ça.* Et je regrette d'avoir pas pris un bouquin. Mais bon, on me dit qu'à Berlin ce sera une tout autre paire de manches. Tant mieux.
- Le bon côté de la chose: l’hôtel 5 étoiles. Dans un hôtel 5 étoiles, l’eau chaude est tout de suite chaude. La salle de bains est tellement chic que tu sais plus si tu dois te laver les mains dans le cabinet ou chier dans la lavabo. Le Champagne (Moët & Chandon) est une merveille, ça se boit comme du petit lait. *Tous les jours.* Le buffet du petit déjeuner, c’est la caverne l’Ali Baba. T'es seul dans une chambre, mais t'as de la place pour quatre. A la télé, t’as Canal+ décrypté (les films doublés en espagnol, c’est une horreur. Mais vraiment.) Et comme dans tous les grands hôtels européens, on a TV5 Monde et Eurosport (c'est beau les JO, en fait). Par contre la musique de métro qui passe non-stop dans le lobby (style Love Story à la trompette ou Lawrence d’Arabie au synthé), c’est assez pénible.
Le dernier jour, petite séance de spa. Le jacuzzi, c'est évidemment le panard total... C'est sûr, si j’avais fait un minimum d'effort physique de ma journée *hum*, ça aurait été plus euphorisant. Et pour la première fois de ma vie: sauna et bain turque. J’ai pas aimé du tout, on suffoque là-dedans! Sinon la "contrast-shower" aromatisée c'est assez comique. Gros coup de barre après, en tout cas.
- Bon, rayon visite c'était évidemment la grande frustration. La quasi-seule consolation fut une soirée (de libre) passée avec cette chère Sofia (de notre agence locale), qui m'a fait faire un petit city-sight en titine. Petit coucous à quelques bâtiments principaux, petit resto en terrasse dans la quartier Latina, petit dernier verre dans un bar sur l’ancienne muraille arabe. Un vrai plaisir. Cet aperçu de la ville m'a convaincu qu'un jour je m'offrirai un city-trip à Madrid, qui pour le peu que j'en ai vu, est une ville grande et belle, verte et propre, passionnante à visiter. Et assez vide, paraît-il, car en août, les madrilènes sont tous partis en vacances. Plusieurs restos sont fermés. Il y a peu de circulation. Certains automobilistes en profitaient pour rouler comme des cowboys. Les clignos? En cas d’urgence seulement. Et quand l’orange passe au rouge, on ne freine pas, on accélère. *Pfiouh*
- Au rayon gastronomie: honneur aux tapas, évidemment, et mention spéciale au fameux jambon fumé qui est simplement à se rouler par terre. C’est le jamon surnommé “pata negra”, parce qu’il vient d’un cochon sauvage tout noir.
- J'ai également tenté d'élaborer un tant soit peu mon vocabulaire (je ne parle pas du tout espagnol, mais j'aime les langues), histoire de pouvoir dire autre chose que "Donde esta la estacion" ou autres paroles des chansons de Manu Chao. Je sais maintenant ce que veut dire le "Joder!" que crient les espagnols pour dire zut. Un jour, j’apprendrai à faire des phrases, quand même. Vale vale. Un truc qui m’a toujours fait marrer, c’est leur façon d’écrire le rire: JAJAJAJAJA... Ou encore mieux: JEJEJEJEJE. (le J étant prononcé comme un H et peu raclé de la gorge).
Sinon, les espagnols sont nuuuuls en Anglais, c’est une calamité, encore pire que les Français! Il doit y avoir une incompatibilité logopédique ou je ne sais pas tout quoi.
- Première fois de ma vie que j’ai rencontré un type porteur de la maladie de Parkinson. Ca calme.
Quelques prises de vues (cliquez pour agrandir):
A l'aeropuerto
A l'hôtel
En ville
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