lundi 29 septembre 2008
Saturday Sun
- Samedi il a fait beau, et j’ai fait une chose que je n’avais plus faite depuis très longtemps (ya plus d’saisons!): aller lire au parc. Auprès de mon arbre, j’ai lu d’une traite:
Et c’est un pur régal. Avec Frédérick ou le Boulevard du Crime, Schmitt signe sa vibrante déclaration d’amour à l’art du théâtre. C’est enjoué, plein de bons mots, bourré d’humour drôle et d’émotion vraie. Cette brillante pièce est le prochain projet de GdW, metteur en scène qui m’avait dirigé pour “Perrichon”... Et c’est un gros morceau! Plein de rôles et de challenges niveau scénographie. Le projet s’inscrit dans le cadre de la “Fête des Talents”, organisée au printemps par deux paroisses, dont celle de mon enfance. Hier après-midi je suis allé au “casting”, qui se passait à la cure. On a commencé par un Je Vous Salue Marie (ça surprend). Mais la surprise c’était le nombre de gens présents! Une vraie mobilisation de quartier! Comme quoi, l’appel à la chaire a fait son effet. Une bonne soixantaine de personnes sont venues, de tous âges, beaucoup pour décrocher un rôle, certaines pour offrir leurs services dans la déco et les costumes (il y a aura du travail), d’autres par curiosité ou accompagnement. Je ne connais pas encore les résultats des délibérations du “jury”, mais j’espère vraiment avoir un rôle... J’en convoite un en particulier, mais si c’est un autre c’est parfait aussi! Du moment que je participe à cette aventure... Le plus important fut évidemment de trouver l’acteur idéal pour jouer Frédérick, énorme rôle, superbe rôle. Schmitt avait écrit le rôle pour Jean-Paul Belmondo! Et pour l’anecdote, la pièce a été créée a Paris il y a tout juste 10 ans, quasi jour pour jour.
Dans la pièce, il y a une réplique qui dit: "Une femme, dès qu'elle se refuse à nous, nous découvre sur le champ mille qualités dont la moitié seule aurait dû suffire à nous rendre irrésistibles." Une observation que j’ai trouvée très juste, et particulièrement en regard de mon actualité cupidonienne de ces derniers jours.
- Revenant de mon casting, j’ai croisé par un heureux hasard cette chère Olivia. Fraîchement diplômée en théâtre, elle a décroché un rôle dans une pièce au Théâtre National! J’irai certainement la voir, c’est un bonheur de la voir jouer, elle est excellente comédienne, surtout en comédie.
- A propos d’excellents acteurs, un salut au grand Paul Newman. RIP.
- Pour revenir à mes dernières lectures (JE LIS TROP PEU, potverdom!), j’ai lu ça:
C’est un spin-off en forme de “prequel” des aventures de Spirou, du temps où il était encore jeune ado.. et groom. Emile Bravo raconte comment il a rencontré Fantasio, pourquoi il a gardé son uniforme... Et c’est vraiment excellent. Sa vision de Spirou est très convaincante. La pure aventure y est forcément très réduite (tout se passe dans un hôtel), mais l’essentiel est dans l’approche du personnage, très réfléchie, pleine de références, bourrée d'humour, d'émotion. Une vraie réussite. Et le dessin de Bravo (que j’avais découvert du temps d’OKAPI, avec les tordantes aventures de Jules... *nostalgie*) est évidemment toujours aussi séduisant.
- A l’aéroport de Berlin, lors des moments creux, j’ai lu le n° 2 du Rolling Stone, édition française (oui c’est nouveau). Et bien ce fut fort agréable, ma foi. Un portrait de Leonard Cohen (en pleine tournée..!), l'histoire de Heroes de Bowie (qu’il a enregistré à Berlin, justement), une évocation de Keith Moon, une interview de Chris Martin, une autre de Randy Newman, ainsi qu’une espèce de top 100 des plus grands hits “guitar-rock”... Une sérieuse envie de rock, avec tout ça!
- J-26 pour le grand concert Mozart. Hier, travail en profondeur sur les Litanies et ce satané Pignus, qui est une splendeur mais qui est juste HARD a mettre en place.
vendredi 26 septembre 2008
Ich bin ein Berliner
- L’Hôtel Concorde. 5 étoiles, mais je lui en aurais bien filé une de plus… C’est juste fabuleux. Un design qui défie le temps, un service exagérément parfait, des chambres et salles de bains magnifiques, un buffet petit déjeuner ex-traor-di-naire, un resto divin… C’était vraiment top de chez top.
- Cynthia, 44 ans (elle en fait dix de moins), une freelance de l’agence locale qui bossait avec nous au desk de l’hôtel. Durant les moments calmes elle me racontait sa vie, incroyable. En l’écoutant je me demandais quel était encore l’intérêt d’avoir une identité nationale... Donc, si je me souviens bien : elle est officiellement canadienne, d’origine du Ghana, a vécu à Bagdad, à Singapour et en Afrique du Sud (et j’en passe : son père était ambassadeur), et vit maintenant depuis 25 ans à Berlin. Elle éduque seule son fils (Sean, 22 ans je crois) et a fondé un hôpital au Sénégal. Heureuse rencontre.
- Les reluquages incessants de mon collègue N., ça me fait toujours bien poiler. Le mec, en pleine discussion sérieuse au téléphone avec la cliente (et vu le ton, ça rigole pas), il est capable de soudainement te tapoter vigoureusement sur l’épaule style "eh regarde, regarde !!" pour indiquer une grande blonde qui traversait effectivement le lobby à ce moment-là… L’effet de rupture, accentué par ce ralentissement dans son débit de mots, provoque un effet hilarant.
- Une bonne Weissbier tous les jours, ça fait du bien.
- La dernière soirée passée entre nous, pour "fêter ça". Anne-Lise et Christine de l’agence locale nous avaient dégoter un excellent resto dans le quartier Mitte, style fusion-asiatique, très design. C’était délicieux, mais je ne suis pas arrivé au bout de mes sushis. Le Pink Mojito (avec de la chair framboise) était à se rouler par terre.
Quelques clichés (cliquer pour agrandir):
A l'hôtel
Allô? Non non tu ne me déranges pas... *plouf*
A la soirée au Wasserwerk
Au restaurant "Shiro Shiro"
Et à l'aéroport Tempelhof, qui fermera ses portes d'ici quelques jours... Le lieu est impressionnant. Le bâtiment principal, semi-circulaire, mesure 1230m de long. C'est le troisième plus grand bâtiment au monde en termes de superficie au sol, derrière le Pentagone aux États-Unis et le palais présidentiel de Bucarest (merci Wikipédia). Mais l'aéroport est surtout connu pour son architecture et son passé historique: après la Seconde Guerre Mondiale, Tempelhof fut l'un des aéroports utilisés par les Américains et les Britanniques pendant le pont aérien de 1948 et 1949, période où le ravitaillement fut acheminé par avion.
mercredi 17 septembre 2008
The winner takes it all
- Le même soir, quelqu’un ma dit ceci, en pleine conversation: “Ca fait tout un temps que j’avais envie de te le dire, mais tu as de magnifiques dents. On voit que ce n’est pas naturel, mais elle sont vraiment belles.” J’ai souri.
- Le mariage de S. et G. était une mémorable journée. A la messe (très belle), mon solo sur le Hallelujah de Jeff Buckley a bien marché. Et on a franchement assuré avec la chorale. Dommage que l’organiste se soit emmêlés les pinceaux durant le Hallelujah de Haendel et le Gloria de Vivaldi. Après un bon spagbol chez JB et A., ainsi qu’une SIESTE (j’avais oublié à quel point cela faisait un bien FOU), retour au mariage pour faire la fête toute la soirée et toute la nuit. J’étais vraiment épaté devant les moyens mis en oeuvre niveau décoration (une tente qui est en fait un palais, magnifiquement fleuri et éclairé) et au niveau intendance (trois buffets absolument grandioses). Si je me souviens bien, le DJ a pas mal fait ça aussi. Je garde des souvenirs assez absurdes de la dernière partie de la nuit. Champagne, photos, rires, câlins, pieds nus, coccinelle, n’importe quoi. Découpé en plusieurs phases, le réveil du lendemain fut assez trash. Verdict: 15h.
- Découverte de Hamme-Mille, de ces ruelles qui serpentent, de ses charmants habitants, et de son institution: Le Poupette Café. Poupette est une vieille dame à la voix rauque, aux cheveux teints, au dos courbé et au coeur d’or. Son café, elle le tient depuis euh... plusieurs dizaines d’années. Les soirs où il n’y pas de monde, on y trouve une poignée de “piliers”, accoudés au bar, accrochés à leur Chimay Bleue, à leur 33, à leur J&B Coca. Sur le coin du bar (car Poupette ne quitte jamais sa place, sauf pour aller "là où le Roi va à pied"), on y joue au Couillon. Si j’ai bien compris, c’est une espèce de Whist, avec moins de cartes mais toujours autant de règles burinées dans le marbre, à maîtriser sur le bout des doigts sous peine d’être affublé d’un "Héééé!??" ou, pire, d’être traité de "tricheur!". Ca peut durer trois plombes, et on y entend des phrases rigolotes comme "C’est toi qui y vas?", "Oh la belle doublette", "Ca sent la couille..", et j’en passe. Il fait bon vivre, chez Poupette. J’y retournerai.
- Depuis la sortie en salles de Mamma Mia! The Movie, adaptation money-maker de la comédie musicale qui (a) fait un malheur partout dans le monde, les radios retro-populaires s’en sont données a coeur joie dans leurs rétrospectives. Et il n’y a rien à faire, l’efficacité de cette usine à tubes indécrottables est indéniable. Mais les critiques, qui descendent la crétinerie du film et sa laideur formelle, m’ont convaincu que ça ne vaut pas la peine de se déplacer. Sur scène, ce serait avec grand plaisir, oui. Mais là, non. Sur ce, je vais ressortir mon "ABBA GOLD".
- Par contre je suis allé voir Gomorra, et j’ai vraiment bien aimé. Gomorra est avant tout un roman archi-documenté qui a valu à son auteur une mise à prix sur sa tête par la Camorra. Cette adaptation de Matteo Garrone fut présenté à Cannes, et a décroché le Grand Prix du Jury. C'est sûr, il fait partie de ces films qui sont davantage "intéressants" que "passionnants", mais il y a là une forte proposition cinématographique qui a bien fonctionné sur moi. Le spectateur se trouve plongé dans un monde noir de noir (la mafia napolitaine), sans aucune explication, sans artifice, sans effets, sans pathos... mais avec froideur et une certaine distanciation, certainement voulue. Le patchwork de mini-intrigues en parallèle permettent de recouper tous les recoins de cette gangrène qui touche tous les secteurs d'activités, toutes les classes sociales et tous les âges, et la photographie qui nous en est donnée est assez saisissante, à mille lieues des images de mafia ultra véhiculées par les nombreux chefs-d’oeuvre du genre. Le côté "nez de l'iceberg" fait froid dans le dos... Les fulgurances de violence, finalement assez rares, saisissent par leur triste beauté. La sècheresse des images (décors poisseux à la photo réaliste) est renforcée par une absence totale de musique, comme pour refuser l’émotion à tout prix (ce qui peut en rebuter ou en emmerder plus d’un...). Le réalisme doit aussi beaucoup à la qualité des acteurs amateurs, bluffants. Quant à la caméra, elle a parfaitement assumé sa position "d'infiltration", à traquer ces nuques de morts en sursis... On peut trouver ça froid et chiant, mais j’ai trouvé ça très fort.
- J’ai envie d’être ce soir. Va falloir être soi, être là.
- Vendredi, je m’envole pour Berlin, où je vais retrouver pendant une semaine les joies de la logistique d’événements, les aéroports, les hôtels, tout ça... Faudra être courageux.
vendredi 12 septembre 2008
Travail de mémoire
Valse avec Bachir est donc un film sublime. Le film avait fait sensation à Cannes, mais a été snobé par le jury – injustice simplement incompréhensible pour ce film qui fait date. Une date, car le film semble être le premier “documentaire d’animation” (et le premier film d’animation israélien de surcroît). Le réalisateur Ari Folman a participé à la guerre du Liban en 1982, ainsi qu’à l’effroyable massacre à Sabra et Chatila. Des souvenirs épouvantables que sa mémoire avait refoulés. Dans Valse avec Bachir, Folman retrace comment il a exploré sa mémoire et fait rejaillir ses souvenirs de guerre, via les témoignages des autres vétérans, et avec l’aide d’un psychanalyste.
Le recours à l’animation, foncièrement originale, trouve toute sa justification: d’une part, elle permet de mettre en images les récits de souvenirs racontés par les intervenants (ainsi que certaines séquences oniriques hallucinantes), et d’autre part, elle incarne le décalage même que le mémoire peut avoir par rapport à la réalité des faits. Le résultat de ce parti pris osé offre une intensité émotionnelle inédite, et s’avère une superbe réussite esthétique. L’éblouissante beauté graphique de l’oeuvre est à couper le souffle et lui confère une profonde sensorialité. La rigidité occasionnelle de l’animation s'inscrit dans le caractère épuré du film et ne fait que refléter celle de la mémoire, qui sait se faire sélective, sporadique, refoulée. Par tous ces égards, la forme du film colle idéalement parfaitement à son fond. Soulignons aussi la très belle musique de Max Richter.
Valse avec Bachir n’est pas sans rappeler l’excellent Persepolis – outre la forme animée – par sa manière de partir d’un récit personnel et subjectif pour évoquer de plus larges questions, humaines ou géopolitiques, et pour retracer une sombre page d’Histoire. L’épilogue, qui quitte un court instant la représentation animée, renvoie le spectateur à l’horrible réalité des faits, et le cloue une ultime fois à son fauteuil. Il faut compter les bouches bée durant le générique de fin.
Par la singularité de son projet (qui brouille les limites entre fiction et documentaire et élargit celles de l’animation), par son intelligence et sa grande force émotionnelle, Valse avec Bachir est un des grands films de cette année, à ne pas manquer.
- Be Kind Rewind n’est déjà plus à l’affiche! Une seule petite salle en Flandre le joue encore. Chaque année sont lot d'aberrations dans la distribution..
- Bon, l’info est un peu périmée, mais l’exploit inscrit dans l’histoire. Mon copain Roger a prouvé qu’il était loin d’être mort. Une victoire qui réjouit ...et qui soulage. 2008 n’était jusqu’ici pas très glorieux pour le Suisse. Allez, plus que deux victoires en Grand Chelem et le record de Sampras est battu!
- Elbow, dont j’ai déjà beaucoup parlé en ces murs, a remporté le prestigieux prix Mercury 2008 (le meilleur de la musique britannique et irlandaise), pour leur album “The Seldom Seen Kid”, chef-d’oeuvre sorti au printemps. Espérons que ça les propulse encore un peu plus dans les oreilles du grand public.
- Je souhaite bon vent à mon vieux pote O., qui s’en va à Londres pendant un an, effectuer une formation d’un an en documentaire. Que son séjour soit riches en rencontres, expériences et émotions en tout genre.
lundi 8 septembre 2008
Up & down
- Avec Le Silence de Lorna, les frères Dardenne ont une fois de plus fait un très bon film. Pas mal de gens ont évoqué une évolution dans le style, ce qui n’est pas tout à fait faux: la caméra se fait effectivement moins mobile, plus posée, plus fixe. Les plans séquence ne se font plus en traquant des nuques, mais en offrant un nouvel espace aux corps. Mais la puissance de leur cinéma est restée la même. Sur le fond, pas de doute, on est en terrain connu: histoire sombre et forte, exploration psychologique du personnage central, dilemmes moraux et conflits intérieurs... Ca rigole pas. La mise en scène et la prodigieuse direction d’acteurs des cinéastes magnifient une nouvelle fois un scénario brillamment construit (primé à Cannes), et scotchent le spectateur du début à la fin. Une fin assez inattendue, sorte de décrochage psychologique et géographique d’une sombre beauté. L’ensemble du cast est impeccable, mais sortent du lot Arta Dobroschi, très convaincante, et Jérémie Renier, décidément un acteur fascinant.
Et puis c’est toujours marrant de voir un film où l’on boit de la Jupiler, où l’on se déplace en TEC et où l’on écoute dEUS.
- La veille, je me suis enfilé, d’affilée, Le déclin de l’empire américain et sa suite Les invasions barbares, que j’étais curieux de revoir. J’ai donc définitivement beaucoup de mal avec le cinéma de Denys Arcand. Dans ce diptyque, une bande de gauchistes intellos déblatèrent des réflexions et autres bons mots sur le cul (dans le premier) ou sur la mort (dans le deuxième). Et on saupoudre ça d'assertions géopolitiques de mes couilles (d’où les titres incongrus). Difficile de trouver un quelconque intérêt dans ce potage à l’écriture nombriliste, joué de manière outrancière, et formellement aussi vide. On reste jusqu’au bout par curiosité, ou par chantage émotionnel (dans les Invasions barbares). Le triomphe de ce dernier aux César (meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario) et aux Oscar (du film étranger) restera à jamais une aberration pour moi.
Tout ça ne me donne vraiment pas envie de revoir Jésus de Montréal.
- Au pied de la maison communale de Saint-Gilles gît un petit bistrot qui s’appelle Jean Boudin. Ca pue la clope. Deux ou trois hommes sont accoudés au bar en permanence. La Jupiler 25 cl est à 1,30 €, la Westmalle Triple à 2,50 €. Comme en-cas, il y a du boudin blanc, du boudin noir et de la saucisse sèche. La musique, c’est Jean-Jacques Goldman, Florent Pagny et Roch Voisine. Aux toilettes, on peut y trouver des petits écriteaux comme “Ne pas vomir” ou “Ne pas pisser à côté de la cuvette, svp”. Entre amis chez Jean Boudin, il fait bon vivre.
- La station de métro Belgica s’offre pour 2009 un relooking total avec deux gigantesques fresques (plus de 70m de long) ayant pour thème l'exploration des pôles – et la menace climatique de circonstance. Une des deux fresques et réalisée par mon collègue Ced, franchement doué de la souris. Premier coup d’oeil sur son travail, qui m’a pas mal impressionné. Le résultat sera superbe, mais ne sera visible qu’en avril 2009, lors de l’inauguration de la station.
- Week-end sous le signe des courbatures. Samedi c'était tennis toute la journée (voir post précédent) et une heure de je-fais-le-con-dans-la-piscine. Dimanche, j’ai passé mon après-midi et ma soirée chez mes parents à faire des allers-retours entre la mezzanine devenue grenier au fil du brol accumulé et... la cave, quatre étages plus bas. Si l’exercice est éprouvant pour les genoux, il est nettement plus agréable pour le dépoussiérage nostalgique de souvenirs. Ca fait quelque chose de retomber sur ces tonnes de magazines OKAPI, que j’avais apparemment soigneusement classés par thème. Ou sur ce bon vieux Copain des bois *ah tiens, on l’a en deux exemplaires*. Refaire une dernière fois l’inventaire de tous les Première. En reparcourir quelques-uns, quand le magazine était encore intéressant. Retrouver avec émotion ces vieilles convocations Louveteau. Bon, la quantité infinie de BROLS identifiés à ma chère soeur, c’est une autre affaire.
Samedi soir, je me suis tapé Tournai – Vallée de la Molignée pour le mariage de S. et J. Heureusement que Paul McCartney était là pour garder la pêche au volant. Sur place, longue papote sans chichis avec S. P., que je n’avais plus vue depuis 6 ans. On avait pas mal de choses à se raconter. Et puis c’était davantage une rencontre que de réelles retrouvailles. J’ai pas dansé une seule seconde et j’ai à peine vu les mariés... Mais la soirée fut bonne.
- Terminons par une bonne nouvelle: au printemps 2009, je serai tonton une deuxième fois. Promotion Godfather comprise. Dur de tenir sa langue pendant un mois...! Je suis très heureux.
lundi 1 septembre 2008
Rentrée générale
- Rentrée Carpe Cantorem, aujourd'hui. Déchiffrage du "Pignus" des Litanies, qui est un sacré morceau... Ca rame un peu. Mais cette fugue, qui rappelle en un sens celle du Requiem, est une splendeur. Le compte à rebours du concert du 25 octobre a commencé.
- Toujours au rayon chorale, dimanche ce fut la deuxième répétition de Canto XX4. Le Carmina Burana peut être un morceau très amusant à apprendre. C'est pas évident évident, mais quelques contingences rythmiques ou autres parti-pris de nuance ou d'harmonie peuvent provoquer un réel effet comique. Le niveau est bon, l'ambiance est bonne... Ca me plaît.
Anecdote sur le chef de choeur D.: Ô rage, Ô désepspoir! Il y a trois semaines, il s'est fait volé son ordinateur... qui contenait le contenu de TROIS ANS de thèse de doctorat. Le dernier back-up datait de 2005. *C'est malin.* Selon les témoins, lors de l'incident, il a pété un câble violent mais D. n'en a aucun souvenir, tellement le choc émotionnel était fort. Aujourd'hui, il essaie de ne pas déprimer. Hier il nous a raconté l'histoire avec humour et philosophie. C'est déjà ça. Putain le pauvre.
- Pour rester dans les mauvaises nouvelles, j'ai appris jeudi dernier le décès d'un gars qui était avec moi chez les scouts. Je l'avais perdu de vue depuis des années, mais je garde beaucoup de souvenirs très précis de lui - notamment les gaffes qu'il a pu faire, ou encore les nombreux moments où l'on se foutait de sa gueule. Je ne sais pas ce qu'il était devenu. Samedi dernier, il s'est pendu dans son jardin. Ca calme. Pauvre gars, c'est horrible.
- Hier soir, une autre très mauvaise nouvelle, qui a claqué dans l'air, comme un coup de révolver. J'en suis encore bouleversé. Très triste. Rien que d'y repenser j'ai les jambes en coton. Il va falloir être là. Il est des jours où Cupidon s'en fout...
- Je prends congé la première semaine de novembre. Je ne sais pas encore où ni avec qui... J'ai quelques idées. Ce sera soit un city-trip (genre Prague?) soit un sun-trip plus vers le Sud de l'Europe.
- Deuxième vision de The Dark Knight, qui fut moins bénéfique que prévu. Les choses qui m'avaient dérangé ne se sont pas estompées, et ça m'a paru encore plus compliqué que la première fois. Pas de quoi me gâcher le plaisir (c'est quand même un putain de bon film qui finira dans mon top 10 2008), mais comme quoi, ça se commande pas, même aux deuxièmes visions.
- Sinon, le dernier Madonna est juste épouvantable, un vrai supplice pour les oreilles.
- Sur YouTube on trouve vraiment n'importe quoi:
Même en Suédois, ça reste bon.