- Après 15 ans de fausses alertes, les GUNS N' ROSES reviennent, paraît-il, pour de bon. Si au fond je m’en soucie comme de colin-tampon, je jetterai bien une oreille ou deux sur leurs nouvelles chansons. Ou pas. Mais je leur adresse une pensée nostalgique, à cette tendre époque où j’écoutais les Guns sur K7 dans ma chambre. J’avais 11 ou 12 ans. Le kick, c’était la séances d’air guitar sur November Rain, c’était imiter Axl Rose sur le Knockin’ on Heavens Door de Dylan, c’était penser à John Connor sur sa moto avec You Could Be Mine, c’était chanter la fin de Sweet Child O’ Mine sans se planter, c’était lâcher le premier “fuck you” de sa vie sur Get In The Ring. Et puis Nirvana est arrivé. Ah, c’était le bon temps.
- Un qui est revenu, et qui est en tournée mondiale, c’est Leonard Cohen, 74 ans. Il sera dimanche à Forest National et je piaffe d’impatience.
- I'm Your Man. C'est ce que j'ai essayé de faire comprendre au monsieur. Maousse maousse impatience pour le coup de fil que j’attends et qui va peut-être changer ma vie.
- Quelques nouvelles des planches: En trois répétitions, on a bouclé le déchiffrage du Carmina Burana. C’est costaud. Dimanche dernier, je n’ai jamais chanté aussi haut. Toute la difficulté est de garder une belle voix pleine et de dissimuler la voix de tête (incontournable pour le si). De beaux petits obstacles également dans le découpage rythmique (parfois ça change de rythme à chaque mesure). Quelle oeuvre étonnante...! C’est très gai à apprendre. En bossant ça en même temps que le Mozart, on s’aperçoit d’autant plus du contraste entre les deux époques.
Pour le Mozart (IL RESTE DES PLACES, VENEZ), c’est la dernière ligne droite. Hâte d’être le 25 octobre. Ca va être grand.
Vendredi, première répétition pour Frédérick. Enfin, répétition, c’est vite dit, puisque la majorité des comédiens n’avaient pas encore le texte. Ce fut donc une “première rencontre”, un premier contact fait de bons échauffements (toujours comiques) et d’exercices impro qui ont bien fonctionné. C’est chouette, tout le monde a l’air bien motivé, et certains ont déjà pu démontrer un certain talent à jouer. D’autres débarquent complètement. J’aime cette fraîcheur, cet espèce de dépucelage dans le théâtre amateur.
- Une qui n’est plus du tout amateur, c’est mon amie Olivia. Je suis allé la voir hier soir sur les planches du Théâtre National, dans Shakespeare is dead, get over it! de Paul Rouvreur. J’ai pu constater que le Théâtre National avait clairement offert les moyens pour mettre en oeuvre les idées folles de Philippe Sireuil, metteur en scène qui n’utilise pour décor que des effets sonores ou musicaux, des changements d’éclairages constants, des projections incessantes (images fixes ou vidéo, lettrages..), des multiples changements de costume... Sur scène, le quatuor de comédiens (tous brillants) occupent l’espace, seuls, debout. Le texte, éclaté et foisonnant (sorte de réflexion grinçante sur Shakespeare, sur l’amour, la mort, la reconnaissance, la sincérité..), n’offre aucune seconde de répit. A nous de digérer ça tant bien que mal. C’est drôle, féroce, métaphysique (mot qui passe bien quand on a trouvé ça très bizarre), il y a du Schubert, du Portishead, du Jean-Luc Godard. Ca m’a pas mal impressionné, et Olivia a déchiré. Chapeau bas.
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