- La vie est ses petites contrariétés: à moins de deux semaines de mon départ en vacances (au Maroc), mon bel appareil photo est envoyé en réparation (il bande mou). “Entre 4 et 6 semaines.” Super.
- Mercredi soir, soirée avec Pandor, de mon forum. Un tout bon gars originaire de Montpellier, pour la première fois à Bruxelles. Malgré le froid polaire (damn!), il "kiffe grave". Programme de la soirée: Dürüm éclairé au néon, puis Orval et Westmalle Triple chez Jean Boudin. Ya que ça de vrai. Et j’irais bien à Montpellier, tiens.
- Johnny Cash peut changer ta vie. Lundi soir, Joaquin Phoenix, l’un des meilleurs acteurs de sa génération, a annoncé qu’il arrêterait sa carrière de cinéma. A 34 ans, il décide de se consacrer à la musique. Sur la tournage de Walk The Line (où sa performance de Cash lui a valu de rater à un cheveu l’Oscar du meilleur acteur), il a appris à jouer de la guitare, et il y a pris goût. Je caricature, mais ce n’est que pour souligner ma déception face à cette décision que je vois comme un gros gâchis. Ce type est ultra doué. Pour les nuls, c’est lui qui jouait le méchant Commode dans Gladiator. On l’a vu également chez Shyamalan (Signs, The Village) et chez James Gray (The Yards, We Own The Night, et bientôt dans Two Lovers, qui sort ici fin de l’année). Je pensais mettre une chanson de Walk The Line, mais finalement je mets cet extrait de Signs. J’adore cette scène, et la réaction de Joaquin.
- Des fois je crois que je ne suis cinéphile qu'aux yeux de mes amis qui ne le sont pas. Il y a comme ça toute une (longue) série de cinéastes dont je n’ai pas vu un seul film. John Carpenter (Halloween, The Thing, Christine, Assault on Precinct 13, The Fog, Escape From New York, etc.) est un de ceux-là. Sur mon forum, je me suis bien tapé la honte. “Mais grave putain, Mario Bava je peux comprendre... mais pas là ! Faut que tu freines les films de pleureuse pour t'ouvrir à la virilité un peu !”, me disait TBA. Hier je me suis acheté le DVD de Notting Hill.
- Allô Ween? Ici Trouille. (OUI JE SUIS ICI CHEZ MOI, JE ME PERMETS)
- Je veux voir La Frontière de l’Aube de Philippe Garrel, mais aucune date de sortie n’est pour l’instant prévue en Belgique. Argh, les aberrations des la distribution! Je compte sur l’Ecran Total... l’été prochain. *soupir*
- J’écoute le nouvel album de James Yorkston. C’est superbe. Je ne suis pas déçu. Du vrai folk intemporel. Chaleureux, émouvant, lumineux. Il serait temps qu’il revienne à Bruxelles. La pochette est jolie.
- Présidentielles 2008 J-4. Si Obama devient le 44ème Président des Etats-Unis, je n’ose même pas imaginer le système de bodyguard qui sera mis en place pour éviter un nouveau drame comme celui d’il y a tout juste 45 ans, à Dallas. Ou 3 ans plus tard, à Memphis.
- Terminons par le retour, 8 ans plus tard, de eux:
C’est couillu.
vendredi 31 octobre 2008
mardi 28 octobre 2008
Gloria
Le concert de samedi s’est bien passé, le bilan est positif. D’après les échos enthousiastes, le public fut réellement ravi. Les Litanies, peu connues du grand public, ont particulièrement plu, et la Messe a envoyé du gros. Le concert était trop court, mais über beau, c’est clair. Sur scène, il me semble que le bilan soit moins unanime. Louanges aux musiciens, en tout cas (et mille bravos à la violoniste Shirly Laub pour son concerto), mais nous choristes n’étions, je pense, pas à 200%, et ce pour deux raisons. Premièrement, la communication avec le chef était moins parfaite que lors du Requiem en 2006: Déjà, démarrer les œuvres sans l’accord de départ, c’est chaud... Mais personnellement, j’avais moins ma voix “dans ses mains”. Peut-être était-ce dû au fait que nous ne maîtrisions pas les morceaux sur le bout des doigts... Quand on connaît une œuvre littéralement “par cœur”, le cœur y est, on chante avec passion, et pas seulement avec maîtrise. Cette nuance m’amène à la deuxième raison: ce concert n’était pas notre "bébé", comme celui de Vivaldi l’avait été en 2007. L’an dernier, nous étions juste entre nous, Carpe Cantorem, dirigés par notre chef Catherine, et en plus nous chantions au profit d’une oeuvre. Nous y avons mis tout notre coeur, en entier. L’an dernier, quand les applaudissements ont rugi, les larmes se sont pointées au balcon, les coeurs étaient gonflés de joie.
Voilà pourquoi ce concert 2008 m’aura moins marqué que les deux précédents (le Requiem a eu son pesant d’émotion par l’ampleur du projet, une première pour Carpe), même si j'étais quand même sur mon nuage samedi soir. S’associer avec d’autres chorales et travailler avec des professionnels est assurément une expérience très enrichissante, une vraie chance. Mais je pense déjà à nos deux prochains projets “entre nous”: notre concert de fin d’année du 13 décembre, dont j’ai hâte de connaître le répertoire, et le grand concert 2009, dont je vous parlerai sûrement bientôt...
Merci en tout cas à tous ceux qui sont venus samedi, ça m’a beaucoup beaucoup touché. Chanter sur scène est un bonheur, alors si en plus des amis sont dans la salle...!
Un extrait de la Messe du Couronnement KV 317, le Gloria:
Rendez-vous au prochain orage
Ouhlala... Trop de films à voir en ce mois d’octobre... J'ai un peu du mal à suivre. Heureusement que le mauvais temps me vient en aide. Bonne petite fournée de films français:
- Vinyan: Deuxième long métrage du belge Fabrice du Welz, après Calvaire, ce film étrange où des hommes des bois se font sucer par des sangliers. C’était vraiment bien. Ici, c’est pas bon. Un couple de touristes se lance à la recherche de leur fils dans la jungle thaïlandaise. Le gamin a été emporté par le Tsunami mais la mère est convaincue qu’il est vivant. La première heure est pas trop mal. Après, ça s’égare dans le n'importe quoi, et on se surprend à se foutre royalement de ce qui peut bien arriver. Je n'ai pas été impressionné pour un sou par les gamins et les espèces de délires mystico-fantastiques. Illisible, cette dernière demi-heure est d'un inintérêt total. On attend l’émotion ou l’adrénaline, c’est l'ennui qui rapplique. On attend que ça se termine. Et, preuve des films inaboutis, le générique apparaît sans qu'un s'y attend *pouf salut c'est finiii*. J'ai horreur de ça. Finalement ce film nous apprend ce que l'on savait déjà: Béart a un corps de feu, Benoît Debie est un chef op’ doué, le tournage était mouillé. Et l'intro à la Gaspar Noé, je dis NON.
- Coluche, l'histoire d’un mec: Eh ben c’est pas mal, en fait. J'ai eu du mal à rentrer dedans, mais une fois habitué à la tête de François-Xavier Demaison et une fois l'histoire lancée, j'ai pas mal accroché jusqu'à la fin. J'ai vite été rassuré de voir que cette histoire était finalement un sujet de film intéressant. Malheureusement, le film baigne dans une certaine "artificialité" générale, et on regrette de temps à autre un manque de profondeur. On glisse en peu souvent sur les faits, on survole, on ne creuse pas assez. Mais il y a quelques très bonnes scènes (de crise/engueulade principalement), et total respect pour Demaison, imitateur parfait certes, mais aussi très bon comédien. Ah, un détail qui m'a fait chieeer, c'est cette manie de rajouter systématiquement le prénom MICHEL à tous les coins de dialogues, comme si on ignorait qu'il s'appelait Michel, et qu'on nous le répétait toutes les 25 secondes. Michel par-ci, Michel par-là... STOP. Faudrait qu'un motivé refasse "The MICHEL re-cut" sur YouTube, ce serait comique.
- Séraphine: Heureuse surprise. Le film sort de l’oubli la peintre Séraphine de Senlis, en racontant comment cette femme de ménage au talent caché a été découverte par un collectionneur allemand. Et c'est je crois un des meilleurs films que j'aie vu sur la création artistique. J'ai pensé à Lady Chatterley, dans cette capacité à mettre les cinq sens en éveil, à donner envie de toucher les arbres. Par le déroulement du temps aussi, quand il s’attarde sur ces mains qui peignent, ou quand il se fait elliptique... On peut trouver ça longuet par moment, mais le film fonctionne tellement bien que cette réserve est vite pardonnée. Et le dernier plan est splendide. Séraphine jouit en fait d’un très bon scénario. Le personnage est très marquant, et il est magnifié par le regard respectueux de Martin Provost, mais surtout par la performance superbe de Yolande Moreau, totalement habitée. Un deuxième César ne serait pas de refus. Le trop rare Ulrich Tukur est parfait lui aussi. Vraiment, c’est excellent.
- L’instinct de mort: Toujours au rayon des personnages ayant existé: Jacques Mesrine. Avec cet Instinct de mort, première partie du diptyque, Jean-François Richet a réussi l’essentiel: nous donner envie de voir la deuxième partie (ce qui arrangera bien Thomas Langmann). Avec de gros moyens (solide reconstitution d’époques) et un scénario qui survole les années à toute vitesse (en s’arrêtant sur les moments clés ou les moments clichés censés dresser le portrait du parfait gagnster), Ce premier volet est une évocation plutôt efficace du célèbre bandit - malgré certaines inégalités. Le film fonctionne bien, mais son rythme d’enfer tente de dissimuler son manque de réel point de vue. Vincent Cassel est assez phénoménal, vraiment bravo. Espérons que le deuxième volet apporte un peu plus de réflexion et d’émotion, mais en l’état nous avons un film plutôt pas mal. Vaut le détour.
- Parlez-moi de la pluie: Aïe, ça tourne en rond chez les Jabac... Oui, les dialogues restent excellents, et en tant que comédie, c’est plutôt réussi: on rit, c’est plaisant, c’est agréable. Bacri fait du Bacri mais il est rigolo, Jaoui fait du Jaoui mais je l'aime quand même. Jamel, tout en retenue, est franchement excellent, ça fait plaisir. Et après...? Hum. De quoi nous parle ce film? No sé. A part les petits humiliations ordinaires, les relations difficiles, les apparences trompeuses, bref la recette habituelle chez Bacri et Jaoui, Parlez-moi de la pluie manque d’un vrai sujet, ou du moins d’une vraie profondeur. En tout cas, je me suis repassé L’Orage de Brassens en rentrant.
Découvrez Georges Brassens!
Et puis un très beau film: Elegy, d’Isabel Coixet, adaptation d’un roman de Philip Roth. J’y suis allé parce que j’avais adoré My Life Without Me, parce que Ben Kingsley est un acteur rare et précieux, et parce que Penélope Cruz. Trois raisons, trois confirmations. La réalisatrice espagnole est très douée pour diriger ses acteurs, pour apporter toute l’intelligence et la subtilité dans les rapports entre les protagonistes, et pour aborder les différents sujets qui s’entrelacent, tels que la beauté, la vieillesse, le désir, la peur de mourir, la peur de vivre. Ben Kingsley est simplement parfait, plus que parfait, magistral. Penélope Cruz confirme (pour ceux qui n’en sont pas encore convaincus) que c’est une grande actrice, et qu’elle a les plus beaux seins du monde. DU. MONDE.
N'est-ce pas Ben?
A un moment, le personnage de Ben Kingsley dit ceci:
"When you make love to a woman you get revenge for all the things that defeated you in life."
C'est pas faux.
- Vinyan: Deuxième long métrage du belge Fabrice du Welz, après Calvaire, ce film étrange où des hommes des bois se font sucer par des sangliers. C’était vraiment bien. Ici, c’est pas bon. Un couple de touristes se lance à la recherche de leur fils dans la jungle thaïlandaise. Le gamin a été emporté par le Tsunami mais la mère est convaincue qu’il est vivant. La première heure est pas trop mal. Après, ça s’égare dans le n'importe quoi, et on se surprend à se foutre royalement de ce qui peut bien arriver. Je n'ai pas été impressionné pour un sou par les gamins et les espèces de délires mystico-fantastiques. Illisible, cette dernière demi-heure est d'un inintérêt total. On attend l’émotion ou l’adrénaline, c’est l'ennui qui rapplique. On attend que ça se termine. Et, preuve des films inaboutis, le générique apparaît sans qu'un s'y attend *pouf salut c'est finiii*. J'ai horreur de ça. Finalement ce film nous apprend ce que l'on savait déjà: Béart a un corps de feu, Benoît Debie est un chef op’ doué, le tournage était mouillé. Et l'intro à la Gaspar Noé, je dis NON.
- Coluche, l'histoire d’un mec: Eh ben c’est pas mal, en fait. J'ai eu du mal à rentrer dedans, mais une fois habitué à la tête de François-Xavier Demaison et une fois l'histoire lancée, j'ai pas mal accroché jusqu'à la fin. J'ai vite été rassuré de voir que cette histoire était finalement un sujet de film intéressant. Malheureusement, le film baigne dans une certaine "artificialité" générale, et on regrette de temps à autre un manque de profondeur. On glisse en peu souvent sur les faits, on survole, on ne creuse pas assez. Mais il y a quelques très bonnes scènes (de crise/engueulade principalement), et total respect pour Demaison, imitateur parfait certes, mais aussi très bon comédien. Ah, un détail qui m'a fait chieeer, c'est cette manie de rajouter systématiquement le prénom MICHEL à tous les coins de dialogues, comme si on ignorait qu'il s'appelait Michel, et qu'on nous le répétait toutes les 25 secondes. Michel par-ci, Michel par-là... STOP. Faudrait qu'un motivé refasse "The MICHEL re-cut" sur YouTube, ce serait comique.
- Séraphine: Heureuse surprise. Le film sort de l’oubli la peintre Séraphine de Senlis, en racontant comment cette femme de ménage au talent caché a été découverte par un collectionneur allemand. Et c'est je crois un des meilleurs films que j'aie vu sur la création artistique. J'ai pensé à Lady Chatterley, dans cette capacité à mettre les cinq sens en éveil, à donner envie de toucher les arbres. Par le déroulement du temps aussi, quand il s’attarde sur ces mains qui peignent, ou quand il se fait elliptique... On peut trouver ça longuet par moment, mais le film fonctionne tellement bien que cette réserve est vite pardonnée. Et le dernier plan est splendide. Séraphine jouit en fait d’un très bon scénario. Le personnage est très marquant, et il est magnifié par le regard respectueux de Martin Provost, mais surtout par la performance superbe de Yolande Moreau, totalement habitée. Un deuxième César ne serait pas de refus. Le trop rare Ulrich Tukur est parfait lui aussi. Vraiment, c’est excellent.
- L’instinct de mort: Toujours au rayon des personnages ayant existé: Jacques Mesrine. Avec cet Instinct de mort, première partie du diptyque, Jean-François Richet a réussi l’essentiel: nous donner envie de voir la deuxième partie (ce qui arrangera bien Thomas Langmann). Avec de gros moyens (solide reconstitution d’époques) et un scénario qui survole les années à toute vitesse (en s’arrêtant sur les moments clés ou les moments clichés censés dresser le portrait du parfait gagnster), Ce premier volet est une évocation plutôt efficace du célèbre bandit - malgré certaines inégalités. Le film fonctionne bien, mais son rythme d’enfer tente de dissimuler son manque de réel point de vue. Vincent Cassel est assez phénoménal, vraiment bravo. Espérons que le deuxième volet apporte un peu plus de réflexion et d’émotion, mais en l’état nous avons un film plutôt pas mal. Vaut le détour.
- Parlez-moi de la pluie: Aïe, ça tourne en rond chez les Jabac... Oui, les dialogues restent excellents, et en tant que comédie, c’est plutôt réussi: on rit, c’est plaisant, c’est agréable. Bacri fait du Bacri mais il est rigolo, Jaoui fait du Jaoui mais je l'aime quand même. Jamel, tout en retenue, est franchement excellent, ça fait plaisir. Et après...? Hum. De quoi nous parle ce film? No sé. A part les petits humiliations ordinaires, les relations difficiles, les apparences trompeuses, bref la recette habituelle chez Bacri et Jaoui, Parlez-moi de la pluie manque d’un vrai sujet, ou du moins d’une vraie profondeur. En tout cas, je me suis repassé L’Orage de Brassens en rentrant.
Découvrez Georges Brassens!
Et puis un très beau film: Elegy, d’Isabel Coixet, adaptation d’un roman de Philip Roth. J’y suis allé parce que j’avais adoré My Life Without Me, parce que Ben Kingsley est un acteur rare et précieux, et parce que Penélope Cruz. Trois raisons, trois confirmations. La réalisatrice espagnole est très douée pour diriger ses acteurs, pour apporter toute l’intelligence et la subtilité dans les rapports entre les protagonistes, et pour aborder les différents sujets qui s’entrelacent, tels que la beauté, la vieillesse, le désir, la peur de mourir, la peur de vivre. Ben Kingsley est simplement parfait, plus que parfait, magistral. Penélope Cruz confirme (pour ceux qui n’en sont pas encore convaincus) que c’est une grande actrice, et qu’elle a les plus beaux seins du monde. DU. MONDE.
N'est-ce pas Ben?
A un moment, le personnage de Ben Kingsley dit ceci:
"When you make love to a woman you get revenge for all the things that defeated you in life."
C'est pas faux.
mardi 21 octobre 2008
De tout, de rien... (3)
- Jeudi soir, grâce à la projection des photos du voyage effectué par des amis, découverte de la Mongolie. Ce fut un plaisir de découvrir quelques images (paysages, faune, flore, population locale et autres) de ce pays qui semble appartenir au passé, qui se limitait dans mon esprit à des types déguisés en Gengis Khan faisant du cheval dans des plaines sans arbres. Et les photos étaient excellentes.
Découverte également d’une spécialité culinaire (merci René): ça ressemble à un spéculoos, mais ça a la couleur du camembert. Ce biscuit/fromage est fait à base de lait de yack, et c’est profondément répugnant. Le goût, hautement nauséabond, est un mélange de lait rance (de yack), de bouse de vache (de yack) et de savon (de yack). Je n’ai pas su avaler une miette. Et vu que c’est dur et caoutchouteux, ça reste collé dans les molaires. René a terminé le bol, c’est-à-dire une dizaine. Respect.
- Vendredi soir, Id & Fix ont annoncé leurs fiançailles. Un brin prévisible, mais tellement réjouissant. Je suis super heureux pour eux. Mais vraiment. Je leur souhaite tout le bonheur du monde.
- Samedi midi, en route pour Paris pour mon troisième GRF (Grand Rassemblement des Forumiens). C’était un bon cru... Grande joie de revoir mes petits camarades de jeu. Et comme d’hab, on a rencontré des nouvelles têtes, on a bu, on a papoté, on a joué au jeu du mime et à la cible. On s’est bien marré. Ce serait trop long à raconter donc pour ma version des faits et celle des autres, c’est par ici (et comme ça vous voyez un peu à quoi ressemble ce fameux forum sur lequel je traîne depuis 3 ans et demi).
- Dimanche après-midi, j’ai vu le nouveau film (39ème, me dit-on..!) de Woody Allen, Vicky Cristina Barcelona.
Je trouve le titre un peu con, mais le film est excellent. Au début, la voix off m’a paru superflue, facile, mais finalement elle est très bien passée et elle trouve globalement toute sa justification dans la narration. L’histoire est très chouette à suivre car bien rythmée et pleine de rebondissements. Et puis, surtout, les personnages sont intéressants, vivants, remplis. Vraiment, je trouve que le scénario est une des vraies réussites du film. Bardem est parfait, Cruz est géniale, Hall est épatante (ça va la booster, c’est clair), Scarlett a les draps scotchés aux seins. La où le film me touche et fonctionne vraiment bien, c’est le contraste entre sa forme (image solaire, cadre/contexte paradisiaque et hédoniste) et son fond, ce que le film nous dit derrière l’apparente légèreté des rebondissements de boulevard. Il y a là une vraie amertume, un air de désillusion, une déprimante réflexion sur le caractère éphémère, imprévisible de l’amour du sentiment amoureux, et de la difficulté de le gérer, la difficulté de le conjuguer avec notre vie, nos choix de vie, notre situation sociale. D’où le côté “sérieux” de l’entreprise, qui fait vraiment plaisir, car on avait plu eu ça depuis le génial Match Point.
- Dimanche soir, an evening with Leonard. Voir post précédent.
- Lundi matin, j’apprends que je vais ENFIN pourvoir DEGAGER de ma boîte, qui depuis quelques mois me faisait plus de mal que de bien. Fini l’ennui, fini la honte de bosser pour une boîte moribonde en laquelle on ne croit plus. L’an 200neuf portera bien son nom.
- Aujourd'hui, j'ai acheté ma place pour le concert de Syd Matters, le 5 novembre à l'Orangerie du Bota. YEAH.
Décidément, ce mois d’octobre est riche en rebondissements, en péripéties, en découvertes. Ca pimente la vie, c’est gai.
Découverte également d’une spécialité culinaire (merci René): ça ressemble à un spéculoos, mais ça a la couleur du camembert. Ce biscuit/fromage est fait à base de lait de yack, et c’est profondément répugnant. Le goût, hautement nauséabond, est un mélange de lait rance (de yack), de bouse de vache (de yack) et de savon (de yack). Je n’ai pas su avaler une miette. Et vu que c’est dur et caoutchouteux, ça reste collé dans les molaires. René a terminé le bol, c’est-à-dire une dizaine. Respect.
- Vendredi soir, Id & Fix ont annoncé leurs fiançailles. Un brin prévisible, mais tellement réjouissant. Je suis super heureux pour eux. Mais vraiment. Je leur souhaite tout le bonheur du monde.
- Samedi midi, en route pour Paris pour mon troisième GRF (Grand Rassemblement des Forumiens). C’était un bon cru... Grande joie de revoir mes petits camarades de jeu. Et comme d’hab, on a rencontré des nouvelles têtes, on a bu, on a papoté, on a joué au jeu du mime et à la cible. On s’est bien marré. Ce serait trop long à raconter donc pour ma version des faits et celle des autres, c’est par ici (et comme ça vous voyez un peu à quoi ressemble ce fameux forum sur lequel je traîne depuis 3 ans et demi).
- Dimanche après-midi, j’ai vu le nouveau film (39ème, me dit-on..!) de Woody Allen, Vicky Cristina Barcelona.
Je trouve le titre un peu con, mais le film est excellent. Au début, la voix off m’a paru superflue, facile, mais finalement elle est très bien passée et elle trouve globalement toute sa justification dans la narration. L’histoire est très chouette à suivre car bien rythmée et pleine de rebondissements. Et puis, surtout, les personnages sont intéressants, vivants, remplis. Vraiment, je trouve que le scénario est une des vraies réussites du film. Bardem est parfait, Cruz est géniale, Hall est épatante (ça va la booster, c’est clair), Scarlett a les draps scotchés aux seins. La où le film me touche et fonctionne vraiment bien, c’est le contraste entre sa forme (image solaire, cadre/contexte paradisiaque et hédoniste) et son fond, ce que le film nous dit derrière l’apparente légèreté des rebondissements de boulevard. Il y a là une vraie amertume, un air de désillusion, une déprimante réflexion sur le caractère éphémère, imprévisible de l’amour du sentiment amoureux, et de la difficulté de le gérer, la difficulté de le conjuguer avec notre vie, nos choix de vie, notre situation sociale. D’où le côté “sérieux” de l’entreprise, qui fait vraiment plaisir, car on avait plu eu ça depuis le génial Match Point.
- Dimanche soir, an evening with Leonard. Voir post précédent.
- Lundi matin, j’apprends que je vais ENFIN pourvoir DEGAGER de ma boîte, qui depuis quelques mois me faisait plus de mal que de bien. Fini l’ennui, fini la honte de bosser pour une boîte moribonde en laquelle on ne croit plus. L’an 200neuf portera bien son nom.
- Aujourd'hui, j'ai acheté ma place pour le concert de Syd Matters, le 5 novembre à l'Orangerie du Bota. YEAH.
Décidément, ce mois d’octobre est riche en rebondissements, en péripéties, en découvertes. Ca pimente la vie, c’est gai.
That's how the light gets in
Et donc Leonard Cohen. J’arrive pas super à l’avance *no comment*… Le temps de choper mon billet et de faire la file, j’arrive dans la salle à 20h15… Argh, il a déjà commencé ! Dans l’obscurité, impossible de repérer la bonne rangée, donc je m’assoie au pif sur une fauteuil de libre. La vieille dame me dit que « c’est la première chanson ». Ouf. Il ne faut pas longtemps pour que je me mette dans le bain. Leonard est là, entouré de ses six musiciens, tous brillants (mention spéciale au joueur de dobro), et de ses trois choristes qui font tout sauf de la figuration : Sharon Robinson, sa collaboratrice à l’écriture, et les deux Webb Sisters. La salle est pleine à ras bord, tout le monde assis. Et le son est bon ! Forest National n’est pas réputé pour son excellente acoustique. Cela peut gêner lors des concerts rock (c’était le cas pour Nick Cave & The Bad Seeds il y a 4 ans ou Arcade Fire l’an dernier), mais ici, c’était impeccable. Le bonhomme a une classe folle. Sa voix est plus profonde que jamais et garde encore et toujours sa magnificence. Et à 74 ans, visiblement très heureux (et "honoré et privilégié", dira-til plusieurs fois), le vieil homme donne tout ce qu’il a. Tout. Chacune de ses chansons est interprétée avec une intensité incroyable. Il ferme les yeux, serre les poings, s’agenouille plusieurs fois. Et après chaque titre, il retire son feutre, s’incline devant ses musiciens, en guise de remerciement, de respect. Il communique aussi avec le public, parfois en Français. Générosité. Voilà le mot qui vient rapidement à l’esprit. La soirée a duré 3h15, dont 2h45 de pur bonheur. La setlist reprend ses plus grands tubes, d’hier et d’avant-hier.
Voici la setlist de la première partie : Dance me to the end of love en entrée, le doublé The Future et Ain’t no cure for love, un Bird on a Wire hanté, le mythique Everybody knows, In my secret life (écrit par Sharon Robinson), un très très beau Who By Fire, That’s no way to say goodbye, Sisters of Mercy, Heart with no companion, puis Anthem, lors duquel il présente ses musiciens, avec poésie et profonde admiration.
Après l’entracte, Leonard est seul au clavier pour Tower of Song. Seul à la guitare, il nous fait une Avalanche bouleversante, puis Suzanne, son premier tube. Le groupe revient pour une chanson que je ne connaissais pas, une histoire de Gipsy Wife. La première standing ovation aura lieu juste après, pour féliciter le sublimissime The Partisan. Sharon Robinson chante sa Boogie Street, et puis c’est Hallelujah. Je n’avais jamais été fan de sa version, préférant le lyrisme déchirant de Buckley, mais là… Je ne l’avais jamais entendue comme ça, c’était simplement somptueux, j’en avais des frissons. Le groupe enchaîne alors Democracy, I’m your man, et Take This Waltz pour une deuxième présentation des musiciens et un premier salut. Et c’est pas juste un coucou. Leonard qui remercie, c’est la main sur le cœur, c’est le regard ému, sincère. T’as vraiment l’impression qu’il va remercier chaque spectateur personnellement. Chaleureusement. Tonnerre, que dis-je, tremblement de terre d’applaudissements. Avec So Long Marianne, que la salle reprend en chœur, je pensais que c’était fini… Mais non ! La basse entonne First We Take Manhattan, bien pêchu. Puis ce sera Famous Blue Raincoat, et l'un des plus beaux moments du concert : If It Be Your Will, d’abord récité par le poète dans un silence religieux, puis interprété par les Webb Sisters, l’une à la guitare, l’autre à la harpe. Dans la pénombre, Leonard écoute, les yeux fermés. WOW. Avant le deuxième salut, ce sera un Closing Time très enjoué. Leonard fait un petit speech et remercie « de garder ses chansons en vie ». Enorme standing ovation. Le concert se clôturera définitivement sur une chanson que je ne connaissais pas (style I try to leave you (titre exact?)), ainsi qu’une brève chanson reprise a capella par les dix artistes venus saluer. « Drive safely home. God bless you. »
Bref, ce concert était simplement splendide. Je suis très heureux de l'avoir vécu. La classe totale de cet homme...! On reconnaît les génies à l’intemporalité de leurs créations. Dimanche soir, j’en ai rencontré un. Là, j'essaie de m’en remettre.
Cliquez pour agrandir:
Voici la setlist de la première partie : Dance me to the end of love en entrée, le doublé The Future et Ain’t no cure for love, un Bird on a Wire hanté, le mythique Everybody knows, In my secret life (écrit par Sharon Robinson), un très très beau Who By Fire, That’s no way to say goodbye, Sisters of Mercy, Heart with no companion, puis Anthem, lors duquel il présente ses musiciens, avec poésie et profonde admiration.
Après l’entracte, Leonard est seul au clavier pour Tower of Song. Seul à la guitare, il nous fait une Avalanche bouleversante, puis Suzanne, son premier tube. Le groupe revient pour une chanson que je ne connaissais pas, une histoire de Gipsy Wife. La première standing ovation aura lieu juste après, pour féliciter le sublimissime The Partisan. Sharon Robinson chante sa Boogie Street, et puis c’est Hallelujah. Je n’avais jamais été fan de sa version, préférant le lyrisme déchirant de Buckley, mais là… Je ne l’avais jamais entendue comme ça, c’était simplement somptueux, j’en avais des frissons. Le groupe enchaîne alors Democracy, I’m your man, et Take This Waltz pour une deuxième présentation des musiciens et un premier salut. Et c’est pas juste un coucou. Leonard qui remercie, c’est la main sur le cœur, c’est le regard ému, sincère. T’as vraiment l’impression qu’il va remercier chaque spectateur personnellement. Chaleureusement. Tonnerre, que dis-je, tremblement de terre d’applaudissements. Avec So Long Marianne, que la salle reprend en chœur, je pensais que c’était fini… Mais non ! La basse entonne First We Take Manhattan, bien pêchu. Puis ce sera Famous Blue Raincoat, et l'un des plus beaux moments du concert : If It Be Your Will, d’abord récité par le poète dans un silence religieux, puis interprété par les Webb Sisters, l’une à la guitare, l’autre à la harpe. Dans la pénombre, Leonard écoute, les yeux fermés. WOW. Avant le deuxième salut, ce sera un Closing Time très enjoué. Leonard fait un petit speech et remercie « de garder ses chansons en vie ». Enorme standing ovation. Le concert se clôturera définitivement sur une chanson que je ne connaissais pas (style I try to leave you (titre exact?)), ainsi qu’une brève chanson reprise a capella par les dix artistes venus saluer. « Drive safely home. God bless you. »
Bref, ce concert était simplement splendide. Je suis très heureux de l'avoir vécu. La classe totale de cet homme...! On reconnaît les génies à l’intemporalité de leurs créations. Dimanche soir, j’en ai rencontré un. Là, j'essaie de m’en remettre.
Cliquez pour agrandir:
jeudi 16 octobre 2008
mercredi 15 octobre 2008
I'm your man
- Après 15 ans de fausses alertes, les GUNS N' ROSES reviennent, paraît-il, pour de bon. Si au fond je m’en soucie comme de colin-tampon, je jetterai bien une oreille ou deux sur leurs nouvelles chansons. Ou pas. Mais je leur adresse une pensée nostalgique, à cette tendre époque où j’écoutais les Guns sur K7 dans ma chambre. J’avais 11 ou 12 ans. Le kick, c’était la séances d’air guitar sur November Rain, c’était imiter Axl Rose sur le Knockin’ on Heavens Door de Dylan, c’était penser à John Connor sur sa moto avec You Could Be Mine, c’était chanter la fin de Sweet Child O’ Mine sans se planter, c’était lâcher le premier “fuck you” de sa vie sur Get In The Ring. Et puis Nirvana est arrivé. Ah, c’était le bon temps.
- Un qui est revenu, et qui est en tournée mondiale, c’est Leonard Cohen, 74 ans. Il sera dimanche à Forest National et je piaffe d’impatience.
- I'm Your Man. C'est ce que j'ai essayé de faire comprendre au monsieur. Maousse maousse impatience pour le coup de fil que j’attends et qui va peut-être changer ma vie.
- Quelques nouvelles des planches: En trois répétitions, on a bouclé le déchiffrage du Carmina Burana. C’est costaud. Dimanche dernier, je n’ai jamais chanté aussi haut. Toute la difficulté est de garder une belle voix pleine et de dissimuler la voix de tête (incontournable pour le si). De beaux petits obstacles également dans le découpage rythmique (parfois ça change de rythme à chaque mesure). Quelle oeuvre étonnante...! C’est très gai à apprendre. En bossant ça en même temps que le Mozart, on s’aperçoit d’autant plus du contraste entre les deux époques.
Pour le Mozart (IL RESTE DES PLACES, VENEZ), c’est la dernière ligne droite. Hâte d’être le 25 octobre. Ca va être grand.
Vendredi, première répétition pour Frédérick. Enfin, répétition, c’est vite dit, puisque la majorité des comédiens n’avaient pas encore le texte. Ce fut donc une “première rencontre”, un premier contact fait de bons échauffements (toujours comiques) et d’exercices impro qui ont bien fonctionné. C’est chouette, tout le monde a l’air bien motivé, et certains ont déjà pu démontrer un certain talent à jouer. D’autres débarquent complètement. J’aime cette fraîcheur, cet espèce de dépucelage dans le théâtre amateur.
- Une qui n’est plus du tout amateur, c’est mon amie Olivia. Je suis allé la voir hier soir sur les planches du Théâtre National, dans Shakespeare is dead, get over it! de Paul Rouvreur. J’ai pu constater que le Théâtre National avait clairement offert les moyens pour mettre en oeuvre les idées folles de Philippe Sireuil, metteur en scène qui n’utilise pour décor que des effets sonores ou musicaux, des changements d’éclairages constants, des projections incessantes (images fixes ou vidéo, lettrages..), des multiples changements de costume... Sur scène, le quatuor de comédiens (tous brillants) occupent l’espace, seuls, debout. Le texte, éclaté et foisonnant (sorte de réflexion grinçante sur Shakespeare, sur l’amour, la mort, la reconnaissance, la sincérité..), n’offre aucune seconde de répit. A nous de digérer ça tant bien que mal. C’est drôle, féroce, métaphysique (mot qui passe bien quand on a trouvé ça très bizarre), il y a du Schubert, du Portishead, du Jean-Luc Godard. Ca m’a pas mal impressionné, et Olivia a déchiré. Chapeau bas.
- Un qui est revenu, et qui est en tournée mondiale, c’est Leonard Cohen, 74 ans. Il sera dimanche à Forest National et je piaffe d’impatience.
- I'm Your Man. C'est ce que j'ai essayé de faire comprendre au monsieur. Maousse maousse impatience pour le coup de fil que j’attends et qui va peut-être changer ma vie.
- Quelques nouvelles des planches: En trois répétitions, on a bouclé le déchiffrage du Carmina Burana. C’est costaud. Dimanche dernier, je n’ai jamais chanté aussi haut. Toute la difficulté est de garder une belle voix pleine et de dissimuler la voix de tête (incontournable pour le si). De beaux petits obstacles également dans le découpage rythmique (parfois ça change de rythme à chaque mesure). Quelle oeuvre étonnante...! C’est très gai à apprendre. En bossant ça en même temps que le Mozart, on s’aperçoit d’autant plus du contraste entre les deux époques.
Pour le Mozart (IL RESTE DES PLACES, VENEZ), c’est la dernière ligne droite. Hâte d’être le 25 octobre. Ca va être grand.
Vendredi, première répétition pour Frédérick. Enfin, répétition, c’est vite dit, puisque la majorité des comédiens n’avaient pas encore le texte. Ce fut donc une “première rencontre”, un premier contact fait de bons échauffements (toujours comiques) et d’exercices impro qui ont bien fonctionné. C’est chouette, tout le monde a l’air bien motivé, et certains ont déjà pu démontrer un certain talent à jouer. D’autres débarquent complètement. J’aime cette fraîcheur, cet espèce de dépucelage dans le théâtre amateur.
- Une qui n’est plus du tout amateur, c’est mon amie Olivia. Je suis allé la voir hier soir sur les planches du Théâtre National, dans Shakespeare is dead, get over it! de Paul Rouvreur. J’ai pu constater que le Théâtre National avait clairement offert les moyens pour mettre en oeuvre les idées folles de Philippe Sireuil, metteur en scène qui n’utilise pour décor que des effets sonores ou musicaux, des changements d’éclairages constants, des projections incessantes (images fixes ou vidéo, lettrages..), des multiples changements de costume... Sur scène, le quatuor de comédiens (tous brillants) occupent l’espace, seuls, debout. Le texte, éclaté et foisonnant (sorte de réflexion grinçante sur Shakespeare, sur l’amour, la mort, la reconnaissance, la sincérité..), n’offre aucune seconde de répit. A nous de digérer ça tant bien que mal. C’est drôle, féroce, métaphysique (mot qui passe bien quand on a trouvé ça très bizarre), il y a du Schubert, du Portishead, du Jean-Luc Godard. Ca m’a pas mal impressionné, et Olivia a déchiré. Chapeau bas.
mercredi 8 octobre 2008
Langages courants
- Entre les murs, Palme d’Or au dernier Festival de Cannes, m’a énormément plu. J’adore cette manière de faire du cinéma. Comme Abdellatif Kechiche (L’Esquive, La Graine et le Mulet), Laurent Cantet traque cet aspect documentaire, cette “vérité du monde réel”, et nous immerge totalement dans des situations qui paraissent être prises sur le vif. Fictives, mais tellement vraies, tellement justes. Le murs, ce sont ceux de l’école, qu’ont ne quittera pas pendant plus de deux heures. De septembre à juin, on y suit le parcours de François, prof de Français, et de sa classe, prototype du métissage français des collèges dits “difficiles”. Le prof n’a pas sa langue en poche, et les élèves ont du répondant. On y suit, comme si on y était, les joutes oratoires du quotidien. Et c’est absolument palpitant. On se noie avec délectation sous cette avalanche de mots de tous les jours (en Français courant ou en verlan), de conflits, de questions, de nuances, d’arguments... Pas une seule seconde d’ennui. Les échanges passionnent et les personnages, ni tout noirs ni tout blancs, ne sont jamais jugés. La “neutralité” adoptée par Cantet renforce très certainement les événements décrits. D’une vitalité essoufflante, le film offre une tension qui ne nous lâchera pas jusqu’aux derniers plans (sublimes), ainsi qu’une foule de questions (éternellement d’actualité) sur le rôle de l’école, l’éducation, l’intégration, le respect, tout ça... C’est la classe (huhuu). Courez-y.
- A propos de bon film, j’ai revu avec délectation l’excellent American Splendor. Il s’agit de l’adaptation de la outre-atlantiquement célèbre BD du même nom, où Harvey Pekar, l’anti-héros par excellence, racontait sa vie. Sa vie de tous les jours. Le film retrace donc la vie de Pekar, et a eu la bonne idée de complètement mélanger les supports (BD, docu, fiction) et les représentations du héros: Pekar en vrai (interviewé pour le film, lors de ses passages à la télé, où jouant son propre rôle), Pekar interprété par Paul Giamatti (fabuleux), Pekar dessiné (dans des cases fixes ou en dessin animé)... L’intelligence du scénario va donc de pair avec la réussite esthétique du portrait, qui justifie à 100% la raison d’être du film. Et qu’est-ce qu’on se marre... Ah, et l’utilisation de la voix off est parfaite.
En tout cas ça donne envie de raconter sa vie en BD.
- Dans une des dernières aventures j’aurais dessiné un blondinet bondissant de joie sur son canapé: pour Frédérick ou Le Boulevard du Crime, j’ai décroché le rôle que je voulais. C’est pas un énorme rôle, mais il est assez important, et apparaît dans un tableau sur deux. C’est un personnage qui évolue: un vrai plaisir pour un comédien, même en herbe. Va falloir bosser, mais on va bien se marrer. Je vous donne déjà rendez-vous au printemps! Ah, j’ai hâte de découvrir les autres comédiens choisis, de me mettre au travail... On a du pain sur la planche.
- Sur les planches de l’Amphithéâtre du Dolce à la Hulpe, on pourra bientôt y voir La Mélodie du Bonheur, organisé par l’asbl Idée Fixe. C’est Albane Carrère qui y interprétera Maria Von Trapp. Je compte bien y aller!
*Do, a dear, a female dear*
Petites gorgées entre amis
Ouhlala il est temps de poster ici.
- La Westmalle Triple est une bière délicieuse, qui peut également s’avérer, en cas de nécessité, un excellent remède contre la timidité. (Surtout quand elle vient après une première Westmalle et deux Leffe.)
J’ai appris que bientôt sera commercialisée la Jup “Taureau” (ça ne s'invente pas), à 8 ou 9°... Une blonde forte, quoi. Ca va nous changer de la Blue. Curieux de gôuter ça...
Ah, la bière! "Les hommes savent pourquoi". "Entre potes". J’aime quand ces slogans prennent tous leur sens. Comme vendredi dernier, par exemple. Tournées générales entre couilles, avec les vieux de la veille. Ca fait du bien. Papotages, rigolages, radotages (qui a dit que c’était typiquement féminin?). Heureuses libations.
- Le dernier mariage Carpe s’est bien passé. C’était le dernier de la saison, et pour le frère de la chef: nous avons mis les bouchées doubles. A part les Vivaldi, pas top, on a bien maîtrisé l’ensemble de la messe. Le Bless the Lord me flanque toujours autant de frissons. Belle euphorie également lors du Hallelujah final (de Haendel), cette fois accompagné de deux timbales... Ca a bien pété. La chef était comblée. Et je la félicite en retour pour son très bel Ave Maria de Gounod, qui a joliment titillé le duvet de ma nuque. Dernière ligne droite pour le grand concert du 25 octobre! Ca va être grandiose. Les absents auront tort, comme toujours.
- Week-end placé sous le signe de la fantaisie. Dans un bled qui répond au doux nom de Joubiéval, un nain-croyable festin organisé de A à Z par notre chère et tendre MC. Barbes de nains, bonnets de nains, couverts et tasses de nains, noms de nains (Nain Terrupteur, Nain Génieur, Nain Prévu, Nain Trépide, Justine et Nain,...). On s’est endormi comme des papys, la panse bien tendue, le coeur gorgé d’amitié.
La ballade du lendemain n’a pas fait long feu, mais fut très revigorante. La pluie et le vent, ça peut t’offrir une de ces bouffées d’oxygène!
MC, merci pour tout.
- La Westmalle Triple est une bière délicieuse, qui peut également s’avérer, en cas de nécessité, un excellent remède contre la timidité. (Surtout quand elle vient après une première Westmalle et deux Leffe.)
J’ai appris que bientôt sera commercialisée la Jup “Taureau” (ça ne s'invente pas), à 8 ou 9°... Une blonde forte, quoi. Ca va nous changer de la Blue. Curieux de gôuter ça...
Ah, la bière! "Les hommes savent pourquoi". "Entre potes". J’aime quand ces slogans prennent tous leur sens. Comme vendredi dernier, par exemple. Tournées générales entre couilles, avec les vieux de la veille. Ca fait du bien. Papotages, rigolages, radotages (qui a dit que c’était typiquement féminin?). Heureuses libations.
- Le dernier mariage Carpe s’est bien passé. C’était le dernier de la saison, et pour le frère de la chef: nous avons mis les bouchées doubles. A part les Vivaldi, pas top, on a bien maîtrisé l’ensemble de la messe. Le Bless the Lord me flanque toujours autant de frissons. Belle euphorie également lors du Hallelujah final (de Haendel), cette fois accompagné de deux timbales... Ca a bien pété. La chef était comblée. Et je la félicite en retour pour son très bel Ave Maria de Gounod, qui a joliment titillé le duvet de ma nuque. Dernière ligne droite pour le grand concert du 25 octobre! Ca va être grandiose. Les absents auront tort, comme toujours.
- Week-end placé sous le signe de la fantaisie. Dans un bled qui répond au doux nom de Joubiéval, un nain-croyable festin organisé de A à Z par notre chère et tendre MC. Barbes de nains, bonnets de nains, couverts et tasses de nains, noms de nains (Nain Terrupteur, Nain Génieur, Nain Prévu, Nain Trépide, Justine et Nain,...). On s’est endormi comme des papys, la panse bien tendue, le coeur gorgé d’amitié.
La ballade du lendemain n’a pas fait long feu, mais fut très revigorante. La pluie et le vent, ça peut t’offrir une de ces bouffées d’oxygène!
MC, merci pour tout.
mercredi 1 octobre 2008
A boy in hell
- Nous sommes en octobre, et j’ai du mal à y croire. L’été est théoriquement fini depuis dix jours, et s’est montré quasiment inexistant dans la pratique. Dans quelques jours on passe à l’heure d’hiver. C’est hallucinant comme le temps passe vite. Alors si en plus les saisons n’en font qu’à leur tête... Après on s’étonne que les gens sont en manque de repères.
- Le temps passe par contre terriblement lentement au bureau. Depuis mon retour de Berlin, c’est la ZONE. Je m’emmerde d’une force! Le téléphone ne sonne presque plus. La pile des dossiers se réduit à vue d’oeil. Je n’ai pratiquement RIEN à faire. Ces trois jours-ci, j’entends mon supérieur prospecter. C’est-à-dire – tenez-vous bien – envoyer par mail l’espèce de “Newsletter” (qui n’en est pas une), la solution miracle qui va nous faire ramener des nouveaux clients. Appeler des entreprises (tout et n’importe quoi) pour demander le numéro des responsables marketing. Quelle misère. A. se barre, N. va se barrer, K. est passée à mi-temps, et les autres n’en ont plus rien à foutre. Il faut que je DEGAGE le plus vite possible de cette boîte moribonde. Je perds mon temps. Ce putain de temps qui me coule, comme du sable, à travers les doigts.
Le rendez-vous de mercredi prochain sera important.
- Le temps s’est arrêté pour Marc Moulin. Le crabe a vaincu. Il avait 66 ans. Quelle tristesse. Je n’étais pas fort familier avec sa carrière musicale. Le jazz électro-moderne, je respecte, mais j’aime pas trop beaucoup ça. Je me souviens, par contre, de ses billets d’humeur dans la presse, et surtout de ses chroniques au Jeu des Dictionnaires. J’appréciais son intelligence, son sens de l’observation, son humour délicieusement pince-sans-rire... Et j’adorais son inimitable rire gras et secoué, quand il explosait de rire aux fausses définitions de son comparse Philippe Geluck. Salut l’artiste, RIP.
- RIP également pour Muxtape, ce site où l’on pouvait créer (et partager) sa playlist en uploadant ses chansons. J’ai pas trop suivi l’histoire du pourquoi/comment, mais c’est décevant, ça me faisait une bonne radio au bureau. Et c’était une mine d’or pleine de découvertes. Il reste Deezer, mais ils m’énervent de plus en plus avec leurs “ce titre n’est pas disponible à la demande”.
- Un qui est toujours bien vivant, et en pleine forme, c’est mon pote Hellboy.
Lui:
Hellboy, réalisé par Guillermo Del Toro (à qui l’ont doit El Laberinto del Fauno), fut une des bonnes petites surprises de 2004. Je n’ai jamais lu la BD d’origine, mais je ne sais plus entendre la chanson Red Right Hand de Nick Cave & The Bad Seeds sans penser au démon fumeur de cigares. Dans trois semaines sortira le deuxième opus, toujours réalisé par le Mexicain. Et Hellboy II: The Golden Army est un chouette film. Je me suis surpris à penser à Shrek 2: plus d'humour (ça rigole bien), plein de références (une réplique, une image, une chanson..), une certaine surenchère, une dose de romance, beaucoup de fun fun fun... Plus sérieusement: on passe un bon moment. L’ensemble aurait pu peut-être être plus sombre, mais ne boudons pas le plaisir. La faiblesse principale est sans doute ce scénario au suspense très limité, aux chutes de rythme assumées et aux raccourcis décomplexés. Dommage. Le plaisir est forcément ailleurs. Premièrement, cette démonstration de coolitude totale, incarnée magnifiquement par ce Hellboy, plus charismatique que jamais. Il est drôle et touchant, il en jette, il crève l'écran. Fini les présentations, place à la présence. Ses relations avec Abe (l’homme-poisson, là) et Liz sont plus fouillées, ça fait plaisir. En a donc beaucoup d’humour, quelques bastons bien senties, une armada de bestioles ahurissantes, de créatures fabuleuses... Deuxièmement, c'est un bonheur pour les yeux. Le parti pris "une idée par plan" est assurée par une parfaite maîtrise des effets spéciaux, la plupart époustouflants. Le travail artisitique, somptueux, a su rendre grâce à l’imagination affolante de Guillermo Del Toro. Le réalisateur, très à l'aise, a fait du beau travail. Sa mise en scène est ample et légère à la fois. Sans prise de tête. Pour la BO, Danny Elfman est en grande foforme. Décidément, le fantastique lui va bien. Dommage quand même pour cette ligne de basse (signée Beltrami dans le premier) qui allait comme un gant à la bête.
La salle était bien remplie, avant-première oblige. Et à 3 euros en plus! Merci les Brico Film Days! J’espère que vous, fidèles lecteurs, avez pu en profiter.
Ceci dit ça commence à m’énerver, ces sponsors qui s’imposent dans les titres d’événements... Le "Wilkinson American Movie Day", le "Base (ex-Douwe Egberts) Drive In Movies", "La Nuit des Publivores Malibu" (et j’en passe..).
- Découverte de Bon Iver, et de leur album “For Emma, Forever Ago”. Ca passe en boucle depuis ce matin. En ces matins pluvieux d’automne, ça fait du bien.
- Le temps passe par contre terriblement lentement au bureau. Depuis mon retour de Berlin, c’est la ZONE. Je m’emmerde d’une force! Le téléphone ne sonne presque plus. La pile des dossiers se réduit à vue d’oeil. Je n’ai pratiquement RIEN à faire. Ces trois jours-ci, j’entends mon supérieur prospecter. C’est-à-dire – tenez-vous bien – envoyer par mail l’espèce de “Newsletter” (qui n’en est pas une), la solution miracle qui va nous faire ramener des nouveaux clients. Appeler des entreprises (tout et n’importe quoi) pour demander le numéro des responsables marketing. Quelle misère. A. se barre, N. va se barrer, K. est passée à mi-temps, et les autres n’en ont plus rien à foutre. Il faut que je DEGAGE le plus vite possible de cette boîte moribonde. Je perds mon temps. Ce putain de temps qui me coule, comme du sable, à travers les doigts.
Le rendez-vous de mercredi prochain sera important.
- Le temps s’est arrêté pour Marc Moulin. Le crabe a vaincu. Il avait 66 ans. Quelle tristesse. Je n’étais pas fort familier avec sa carrière musicale. Le jazz électro-moderne, je respecte, mais j’aime pas trop beaucoup ça. Je me souviens, par contre, de ses billets d’humeur dans la presse, et surtout de ses chroniques au Jeu des Dictionnaires. J’appréciais son intelligence, son sens de l’observation, son humour délicieusement pince-sans-rire... Et j’adorais son inimitable rire gras et secoué, quand il explosait de rire aux fausses définitions de son comparse Philippe Geluck. Salut l’artiste, RIP.
- RIP également pour Muxtape, ce site où l’on pouvait créer (et partager) sa playlist en uploadant ses chansons. J’ai pas trop suivi l’histoire du pourquoi/comment, mais c’est décevant, ça me faisait une bonne radio au bureau. Et c’était une mine d’or pleine de découvertes. Il reste Deezer, mais ils m’énervent de plus en plus avec leurs “ce titre n’est pas disponible à la demande”.
- Un qui est toujours bien vivant, et en pleine forme, c’est mon pote Hellboy.
Lui:
Hellboy, réalisé par Guillermo Del Toro (à qui l’ont doit El Laberinto del Fauno), fut une des bonnes petites surprises de 2004. Je n’ai jamais lu la BD d’origine, mais je ne sais plus entendre la chanson Red Right Hand de Nick Cave & The Bad Seeds sans penser au démon fumeur de cigares. Dans trois semaines sortira le deuxième opus, toujours réalisé par le Mexicain. Et Hellboy II: The Golden Army est un chouette film. Je me suis surpris à penser à Shrek 2: plus d'humour (ça rigole bien), plein de références (une réplique, une image, une chanson..), une certaine surenchère, une dose de romance, beaucoup de fun fun fun... Plus sérieusement: on passe un bon moment. L’ensemble aurait pu peut-être être plus sombre, mais ne boudons pas le plaisir. La faiblesse principale est sans doute ce scénario au suspense très limité, aux chutes de rythme assumées et aux raccourcis décomplexés. Dommage. Le plaisir est forcément ailleurs. Premièrement, cette démonstration de coolitude totale, incarnée magnifiquement par ce Hellboy, plus charismatique que jamais. Il est drôle et touchant, il en jette, il crève l'écran. Fini les présentations, place à la présence. Ses relations avec Abe (l’homme-poisson, là) et Liz sont plus fouillées, ça fait plaisir. En a donc beaucoup d’humour, quelques bastons bien senties, une armada de bestioles ahurissantes, de créatures fabuleuses... Deuxièmement, c'est un bonheur pour les yeux. Le parti pris "une idée par plan" est assurée par une parfaite maîtrise des effets spéciaux, la plupart époustouflants. Le travail artisitique, somptueux, a su rendre grâce à l’imagination affolante de Guillermo Del Toro. Le réalisateur, très à l'aise, a fait du beau travail. Sa mise en scène est ample et légère à la fois. Sans prise de tête. Pour la BO, Danny Elfman est en grande foforme. Décidément, le fantastique lui va bien. Dommage quand même pour cette ligne de basse (signée Beltrami dans le premier) qui allait comme un gant à la bête.
La salle était bien remplie, avant-première oblige. Et à 3 euros en plus! Merci les Brico Film Days! J’espère que vous, fidèles lecteurs, avez pu en profiter.
Ceci dit ça commence à m’énerver, ces sponsors qui s’imposent dans les titres d’événements... Le "Wilkinson American Movie Day", le "Base (ex-Douwe Egberts) Drive In Movies", "La Nuit des Publivores Malibu" (et j’en passe..).
- Découverte de Bon Iver, et de leur album “For Emma, Forever Ago”. Ca passe en boucle depuis ce matin. En ces matins pluvieux d’automne, ça fait du bien.
Inscription à :
Articles (Atom)