- Rose, au Botanique.
Une de mes découvertes musicales de l’année, grâce à mademoiselle. Jamais je n’aurais cru apprécier la musique de cette chanteuse, que je classais sur un gros a priori parmi tous ces artistes de la "nouvelle vague française" qui fait de la soupe aux navets. De mon côté je lui ai fait découvrir Avatar, qu’elle déclare comme son « film préféré de l’année ». Comme quoi !
Tout le monde connaît au moins une chanson de Rose : "La Liste", son tube international, où elle établit simplement « la liste des choses que je veux faire avec toi. » Mignon comme tout.
Beaucoup de choses me plaisent chez Rose :
- Sa voix. C'est ce que je préfère avant toute chose.
- C’est une "auteur/compositeur/interprète". Comme tant d’autres, me direz-vous, mais ça augmente clairement son capital sympathie.
- Ses textes sont plutôt bons. Oscillant entre tendresse et espièglerie, ils sont teintés de douceur et de douleur, de mélancolie et de nostalgie.
- Les compos sont également très agréables. Fan de Dylan et de Joplin, ses arrangements pop-folk laissent la part belle à la guitare, et laissent toujours une porte ouverte à toute influence, qu’elle soit d’origine jazzy, bluesy… ou simple variétoche française.
Sur scène, accompagné de quatre musiciens, le charme agit tout de suite. Humour, complicité, chaleur… Elle communique beaucoup avec le public (et inversément). Il faut dire que l’Orangerie est un salle qui s’y prête bien. Le ton est chaleureux et convivial, mais sait aussi se faire plus émouvant : sa version seule en scène de "De ma fenêtre", la plus belle chanson du dernier album (Les souvenirs sous ma frange), m’a flanqué de ces frissons… Bref, une très agréable soirée, 90 minutes en très charmante compagnie. Quand il fait -10° dehors, ça fait du bien.
- A propos de concerts, les nôtres se sont très bien passés. Jeudi nous avons eu quelques désistements à cause de l’apocalypse snow, y compris chez les choristes. Vendredi, par contre, c’était rempli tout plein. Ca fait plaisir.
Je repense aux ronchonneries (souvent fondées) des uns des autres, principalement liées au délais (seulement 3 mois pour se préparer) et au chef de l’autre chorale (aux méthodes radicalement opposées à celle de notre chef). Finalement, nous avons livré deux prestations de qualité. Le public fut ravi, et nous avons pris notre pied sur scène. Le Gloria de Vivaldi a roulé comme sur des roulettes… Un peu trop ! Le deuxième soir il y a eu, faute de concentration, un ou deux faux départs – normalement passés inaperçus. The King Shall Rejoice de Haendel a bien claqué aussi, bien que ce fut celui que je maîtrisais le moins. Hormis les pages 32 et 33 où je dû me résoudre à faire le poisson (Dieu que c’est gênant), chanter cette œuvre est un vrai plaisir. Mais le clou du spectacle fut bien sûr le Psaume 42 de Mendelssohn. Quelle splendeur. Le premier mouvement, "Wie der Hirsch schreit", me renverse totalement… Le tout est de ne pas trembler d’émotion tout en chantant. Le chœur de femmes en dialogue avec la soprane est magique. Dur de se taire à ce moment-là. Les femmes pensent apparemment la même chose quand nous faisons à notre tour notre chœur d’hommes, qui fait toujours son petit effet. Puis vient le "Schlusschor", cette fugue extraordinaire qui clôt l'oeuvre de façon magistrale. Dernière occasion pour donner tout ce qu’on a dans les tripes… Ce final figure parmi mes moments les plus forts vécus en concert.
J’émettrai juste une petite réserve pour la voix du haute-contre, ainsi que pour la soliste japonaise, moins convaincante que la roumaine, magnifique. L’acoustique de l’église n’était pas non plus des plus optimales. Ceux du fond ont eu moins de chance que ceux du premier rang.
Maintenant, c’est pause… Reprise en janvier, pour réattaquer le Messie !
- The Informant!, de Steven Soderbergh.
Soderbergh tourne plus vite que son ombre. Cette année, trois de ses films sont sortis sur nos écrans : le dyptique du Che et celui-ci. The Girlfriend Experience n’est pas sorti chez nous (mais bien en France). Peut-être pour 2010...
Basé sur une histoire incroyable-mais-vraie, cet Informant raconte une espèce de grosse arnaque, pots de vin et fraude fiscale, de magouille et compagnie et politico-je-ne-sais-pas-tout-quoi. Matt Damon, grossi de 15 kilos et moustachu, joue un personnage truculent mais ambigu qui fricote avec le FBI, des avocats, ses supérieurs. L’intrigue est donc amusante mais très touffue, ça papote et ça papote, et il est difficile de s’y retrouver dans ce ramassis de mensonges, coups-bas et coups montés. On finit néanmoins par s’attacher au personnage. Mais quand arrive la révélation, tout à la fin, on ne peut s’empêcher de s’être un peu fait avoir – dans les deux sens du terme. Reste le casting parfait et dominé par un Matt Damon génial, un look ringard assez sympa (les cravates de Matt Damon... magnifiques). Mais on garde finalement peu de souvenirs de ce film plutôt mineur dans la filmo toujours passionnante de Steven Soderbergh.
1 commentaire:
Hello,
C'est cool que vous sembliez avoir aimé le concert de Rose :)
Si jamais vous avez le temps, ça serait vraiment cool que vous veniez poster vos photos et avis sur le forum du site underground de Rose(qu'elle soutient activement) et sur lequel on essaye d'avoir une petite trace de chaque concert.
Donc voilà ça serait top si jamais ...
@bientôt peut-être !
http://www.ciaobella.fr/forum
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