vendredi 5 décembre 2008
Hyperballad
- Joel et Ethan sont en forme. Après le somptueux No Country For Old Men, sorti en février, les frères Coen confirment leur good vibe avec Burn After Reading, comédie déjantée qui débarque maintenant dans les salles. Et c’est une toute bonne surprise. J’avais peur du retour à la période des comédies pauvres et décevantes (Ladykillers/Intolerable Cruelty), mais il n’en est rien. L’intrigue confronte des gens idiots avec d’autres moins idiots, mais comme le dit l’excellent tagline, "Intelligence is relative". Comme souvent chez les Coen, tout part en sucette, et l’issue de chacun est incertaine jusqu’au dernier moment – le récit offre son lot de rebondissements. Cette mécanique de farce, très huilée et bien rythmée, devient vite irrésistible... Il y a une foule de moments proprement jubilatoires, et je trouve la fin simplement géniale. J’adore ce côté “un jour, sur terre, à cet endroit-là..” Et bon bref, je me suis bidonné du début à la fin. Cette histoire de dingues, ces dialogues exquis (personnellement je trouve que les Coen font partie des meilleurs dialoguistes d’aujourd’hui), et ce casting on fire... Ah quel bonheur de revoir Frances McDormand! Mentions spéciales à Brad Pitt et John Malkovich, franchement hilarants. Certes, il y a un côté “film de potes, on se marre bien”, mais la potacherie de l’ensemble est également teintée d’une douleur, d’une cruauté... Le regard des Coen n'est jamais totalement creux. On ne le classera certainement pas au rayon de leurs chefs-d'œuvre, mais ce Burn After Reading est un tout bon cru. C’est cool. Je suis content.
- Concert de Machine Arrière, toujours aussi impressionnant. Ce petit group est composé de deux “flûtistes à bec” (Eliz et Grégory) et d’une accordéoniste (Marie). Leur répertoire brasse toutes les époques et tous les horizons. Purcell qui croise John Zorn, qui croise un traditionnel roumain, qui croise un traditionnel flamand, qui croise une danse russe. Chaque morceau est arrangé pour flûtes et accordéon, par les musiciens eux-mêmes. On reste à la fois littéralement bouche bée devant la qualité de l’interprétation (bon Dieu quelle maîtrise!), et enchanté par la magie de cette musique hautement originale. Longue vie à eux. Quelques extraits sont à écouter sur leur site. C’est dingue tout ce qu’on peut faire avec une flûte à bec.
- Frédérick est un sacré gros morceau. Il faut que ça avance, à tous les niveaux. J’espère que les autres bossent leur texte. J’ai eu mon premier coaching personnel sur mon personnage. Alec Guinness disait: “Je comprends un personnage quand je saisis la façon dont il marche.” C’est très vrai. Trouver la démarche, le déplacement, la posture, le rythme du corps, c’est essentiel pour donner vie à un personnage, lui donner une épaisseur, au sens strict du terme. Le mien, Cussonnet (“La vie est cruelle”, répondra Harel lors des présentations), commence donc à prendre forme. C’est amusant. Le texte en tête, il reste maintenant à se le mettre dans la voix. Et d'enchaîner les répétitions. To be continued...
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